Psy Enfant - AdoPsychologue – Mme Ariane Humblet
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
📞 Téléphone RDV : 0495 66 00 61
Petites mains qui serrent fort une peluche. Regards fuyants ou cris soudains devant l’inconnu. Vous les avez déjà vus, ces enfants qui vivent des tempêtes émotionnelles en un éclair. Comment accompagner ces émotions dès la petite enfance ? Sujet capital, et pourtant, trop souvent minimisé. L’accompagnement émotionnel, c’est l’affaire de tous : parents, éducateurs, psychologues… Dès les premiers pas, les premières colères. Et à vrai dire, ce n’est jamais “trop tôt”. Car derrière chaque crise, chaque larmes, se cachent un besoin et surtout, une opportunité formidable pour le développement.
Pourquoi l’accompagnement des émotions est-il un tel enjeu pour nos enfants ? Que risquons-nous à les ignorer ? Cette thématique, ancrée dans la psychologie de l’enfance, concerne autant la Belgique que toutes nos régions francophones. Plongeons à hauteur d’enfant, là où la compréhension des émotions façonne l’adulte de demain.
Imaginez une bille lancée sur un terrain de jeu. Selon l’inclinaison du sol, elle prendra telle ou telle trajectoire. Les premières années de la vie, c’est pareil : le terrain s’incline selon la qualité de l’accompagnement émotionnel. Sauf qu’ici, on parle de parcours humain, pas d’une simple bille sur le sol.
Prenons un chiffre : 80 %. C’est la part des connexions neuronales qui se créent avant 5 ans. Bluffant, non ? Tout est encore à façonner : gestion du stress, estime de soi, rapport à l’autre. Alors comment un accompagnement émotionnel de qualité influe-t-il sur tout le reste ?
Comprendre et nommer ses émotions : c’est la base. Avant même de savoir lire ou compter, l’enfant ressent de la peur, de la jalousie, de la déception… ou de la joie. Les émotions sont innées, mais leur lecture ne l’est pas. Un enfant qui apprend à les reconnaître, c’est comme s’il disposait d’un mode d’emploi pour sa propre vie intérieure. Il apprendra alors, petit à petit, à mettre des mots sur ce qu’il vit. C’est capital : un trouble du langage émotionnel dans l’enfance, c’est souvent un terreau pour des difficultés relationnelles ou scolaires plus tard.
Sécuriser l’enfant dans ses ressentis : là encore, rôle fondamental de l’adulte. L’enfant a besoin d’un filet de sécurité. D’un port d’attache qui ne juge pas. De l’adulte qui écoute ses pleurs sans vouloir les faire taire immédiatement, qui décrypte ses colères sans se fâcher. Accompagner, ce n’est pas “céder à tout”. C’est donner un cadre rassurant pour exprimer et contenir ses émotions. C’est aussi voir au-delà de la tempête du moment.
À Liège, comme partout ailleurs, le quotidien ne manque pas d’occasions de stress pour les jeunes enfants : séparation à la crèche, premiers pas à l’école, déménagement, ou même… un simple refus de bonbon. Le cerveau de l’enfant est en pleine ébullition : s’il se sent accompagné, compris, il apprend à traverser la tempête, et surtout, à trouver son soleil intérieur. Sinon ? Les émotions refoulées, brimées, laissent des traces, parfois jusqu’à l’adolescence ou l’âge adulte.
L’accompagnement émotionnel, c’est une prévention efficace contre bien des difficultés futures : décrochage scolaire, anxiété, repli, voire troubles du comportement. C’est un vaccin invisible, mais solide.
Un petit qui tape du pied, refuse de dormir ou pique une colère pour un rien. Scène banale ? Oui, mais avec une lecture différente, ça change tout ! Ces manifestations sont, en fait, des messages codés. Mais encore faut-il avoir la clé du déchiffrage.
Chez l’enfant, émotions et besoins sont liés comme deux faces d’une pièce. Un tout-petit qui pleure n’est pas « capricieux », il tente d’exprimer : “Je me sens dépassé”, « J’ai besoin de réconfort », “C’est trop pour moi”. Certes, il n’utilise pas toujours les bons mots (ou pas de mots du tout !). À nous, adultes, de devenir des traducteurs.
Observe, écoute, ressens. Pas de recette miracle, mais quelques boussoles : le regard, la posture du corps, la voix. L’enfant émet mille signaux, souvent non verbaux. Un enfant tendu sur ses orteils, un visage fermé, une voix cassée : tout parle !
Une anecdote : Paul, 2 ans, se met à hurler quand sa maman part au travail. Certains diront « c’est son caractère ». Mais derrière, il y a un besoin de sécurité, de compréhension de la séparation. Vous l’avez peut-être déjà vécu : ce n’est pas simplement une crise à gérer, mais une émotion à accueillir.
Décrypter, c’est aussi éviter les raccourcis. Un enfant qui mord n’est pas “méchant”, il tente souvent de dire : “Je me sens dépassé, envahi, ou j’ai besoin de contact”. Fondamental : ne pas confondre l’expression de l’émotion (les cris, les gestes) et l’intention réelle derrière. Quand on apprend ça, la vie de parent ou d’éduc’ devient vite plus douce, même au milieu des tempêtes.
Psychologue – Mme Ariane Humblet
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Accompagner, ce n’est pas juste consoler. C’est identifier le besoin véritable. Vous rappelez-vous vos propres colères d’enfant ? Parfois, il ne s’agissait pas du jouet cassé, mais d’un besoin de câlin, de sommeil ou d’attention. Le défi, c’est d’aller au-delà du visible : écouter avec le cœur, pas seulement les oreilles.
Là encore, certains outils aident :
L’enfant se sent entendu, accueilli, reconnu. C’est la première brique de la future gestion des conflits, de l’estime de soi, et du rapport à l’autre.
Pour aller plus loin, les parents peuvent consulter un professionnel spécialisé dans le développement émotionnel de l’enfant. Mme Ariane Humblet, psychologue à Esneux, propose des outils concrets pour aider à mieux décoder ces manifestations et soutenir tant l’enfant que la famille.
Beaucoup se sentent perdus. “D’accord, il faut accompagner… mais comment ?” Le manuel n’existe pas, mais certains repères simples changent tout !
• Le rituel : Les routines apportent une sécurité émotionnelle. L’enfant sait à quoi s’attendre. Par exemple, instaurer le “minute émotion” le soir, où chacun raconte ce qu’il a ressenti dans la journée.
• La verbalisation : Levez le tabou sur les émotions. Dites, montrez – même pour vous. Montrer que « les grands » aussi ressentent de la tristesse ou de la frustration, c’est autoriser l’enfant à ne pas tout garder pour lui.
• Le jeu : Rien de tel que le jeu symbolique, la lecture d’albums jeunesse sur les émotions, le dessin, la pâte à modeler. Jouer permet de mettre à distance les émotions trop envahissantes et de les représenter autrement.
• La relaxation et la respiration : On croit souvent que c’est réservé aux adultes : pas du tout. Quelques respirations profondes, souffler fort comme le vent ou souffler dans une paille peuvent vite calmer une colère.
• L’écoute active : Prendre le temps d’écouter l’enfant sans jugement, ni chercher tout de suite une “solution”. Parfois, juste valider ce qu’il ressent suffit. “Je comprends que tu sois déçu, tu voulais tellement ce jouet.”
Vous doutez encore ? Une étude menée en Belgique montre que les enfants bénéficiant d’un accompagnement émotionnel positif développent un quotient émotionnel plus élevé, et une meilleure adaptation sociale dès la maternelle. On le sent, même si la science ne le dit pas toujours avec autant de chiffres.
La parentalité, ce n’est pas être parfait. C’est s’ajuster sans cesse. Rater, recommencer. Mais en gardant ce phare : accompagner sans écraser. Guider sans diriger. Protéger sans enfermer.
Pour aider les parents débordés, certains outils numériques ou applications sur les émotions existent. Mais rien ne remplacera le regard rassurant, le contact humain, la présence attentive : le “Je suis là, avec toi, même si je ne peux pas tout résoudre”.
N’ignorez pas votre propre vécu d’adulte. Impossible d’accompagner sereinement un ouragan émotionnel chez son enfant si nous-mêmes, adultes, sommes à bout ou démunis. Parfois, consulter un professionnel, c’est aussi prendre soin de ce qu’on appelle la chaîne des générations. Car on transmet, sans s’en rendre compte, bien plus que des mots.
Notez : l’accompagnement émotionnel n’est pas réservé à la famille. Instituteurs, puéricultrices, psychologues scolaires jouent un rôle clé aux alentours de Liège, comme ailleurs. Une cohérence éducative, même imparfaite, vaut toujours mieux qu’un chacun pour soi.
On pourrait penser que les émotions, c’est “un détail” ou qu’avec le temps, “ça passe”. Erreur monumentale. L’accompagnement des émotions dès la petite enfance, c’est comme poser les fondations d’une maison. Si le socle est instable, tout l’édifice peut trembler au moindre coup de vent.
Les enfants que l’on accompagne apprennent à gérer : ils savent nommer ce qu’ils ressentent, demander de l’aide, attendre, se consoler. Ils deviennent des adultes plus confiants, empathiques, capables de coopérer ou de prendre du recul face aux épreuves.
Inversement, négliger l’accompagnement émotionnel, c’est courir de gros risques :
Le cerveau de l’enfant n’oublie rien. Les émotions réprimées, non reconnues, finissent par “couler” ailleurs. Un jour sous forme d’insomnie, plus tard d’addictions, parfois de décrochage scolaire.
À long terme, un accompagnement émotionnel solide développe : une solide estime de soi, une capacité de résilience, c’est-à-dire ce ressort qui fait qu’on se relève après les chutes. Important, non ?
En conclusion, retenez ceci : écouter et accompagner les émotions des enfants, c’est investir pour la vie. Parce qu’un enfant qui se sait compris et sécurisé aujourd’hui, c’est un adulte qui saura aimer et faire confiance demain.
Vous vous sentez parfois dépassés ? Normal. Personne n’est parfait. Ce qui compte, ce n’est pas de tout réussir, mais de faire de son mieux, chaque jour. À Esneux ou ailleurs, il existe des ressources, des professionnels comme Mme Ariane Humblet, pour accompagner petits et grands sur ce chemin passionnant et exigeant.
Pourquoi l’accompagnement émotionnel est-il indispensable dès la petite enfance ?
En aidant l’enfant à identifier ses émotions, on lui offre un socle pour mieux s’exprimer, comprendre les autres et s’adapter aux différents moments de la vie. Cette démarche réduit les risques de troubles du comportement ou d’anxiété à l’adolescence. Dès les premières années, il s’agit donc d’un levier majeur pour le développement psychologique.
Comment reconnaître si mon enfant a du mal à gérer ses émotions ?
Votre enfant a du mal à se calmer seul, pique régulièrement des colères ou semble très anxieux ? C’est peut-être le signe qu’il éprouve des difficultés à exprimer ou comprendre ses ressentis. Une écoute attentive et bienveillante, ainsi que l’accompagnement d’un professionnel, peuvent alors aider à poser un diagnostic et une démarche adaptée.
Quand consulter un psychologue spécialisé dans l’accompagnement émotionnel ?
Faut-il s’inquiéter d’emblée ? Non, mais si les émotions de l’enfant deviennent envahissantes (pleurs quotidiens, troubles du sommeil, réactions disproportionnées), ou si sa souffrance persiste malgré les efforts de l’entourage, alors consulter un psychologue pour enfants devient pertinent. C’est aussi utile lorsque les tensions familiales freinent la communication ou la capacité à accompagner.
Comment aider mon enfant à exprimer ce qu’il ressent au quotidien ?
Favorisez la communication ouverte, encouragez-le à mettre des mots sur ses ressentis sans jugement, et proposez des activités créatives (dessin, jeu, lecture) pour parler des émotions. C’est aussi important que chacun puisse avoir un temps d’écoute sans se hâter de donner des solutions, pour que l’enfant se sente reconnu dans ce qu’il vit.
Gottman, J., & Declaire, J. (1997). "The Heart of Parenting: Raising an Emotionally Intelligent Child". Simon & Schuster.
Résumé : Étude pionnière sur la parentalité émotionnelle et l’impact de l'accompagnement affectif sur le développement de l’intelligence émotionnelle de l’enfant.
Denham, S. A. (1998). "Emotional Development in Young Children". Guilford Press.
Résumé : Analyse complète de la façon dont les émotions s’organisent et s’expriment chez l’enfant, et du rôle clé des adultes dans cet apprentissage.
Gross, J. J. (2015). "Emotion Regulation: Current Status and Future Prospects". Psychological Inquiry, 26(1), 1-26.
Résumé : Présente les dernières recherches sur la gestion émotionnelle et le développement des stratégies d’autorégulation chez l’enfant et l’adolescent.
Salisch, M. von (2001). "Children’s Emotional Development: Challenges in Their Relationships to Parents, Peers, and Friends". International Journal of Behavioral Development, 25(4), 310-319.
Résumé : Met en lumière l’importance de l’accompagnement émotionnel familial sur la réussite scolaire et sociale future de l’enfant.