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Le secteur médical est réputé pour l’engagement sans limites de ses professionnels, les infirmières occupant souvent le rôle de soutien émotionnel aussi bien auprès des patients que de leurs collègues. Mais à force d’endosser cette position de “pilier infaillible”, de nombreuses soignantes glissent insidieusement vers la surcharge affective. Ce phénomène, encore trop tabou en Belgique et ailleurs, épuise émotionnellement les professionnels qui finissent par s’oublier au profit des besoins des autres. Cet article vous propose une plongée dans la réalité psychologique des infirmières, la description des mécanismes de survie psychique, l’analyse des risques, ainsi que des pistes concrètes pour restaurer une santé mentale solide grâce à l’intervention d’un psychologue spécialisé.
Chaque jour, en première ligne, les infirmières font face à la détresse, la maladie, la douleur et parfois la mort. Leurs missions dépassent largement les soins techniques : elles offrent écoute, réconfort et soutien psychologique dans l’urgence ou la routine. À force de répondre à toutes les sollicitations, d’absorber les émotions des patients et de rassurer les familles, elles s’exposent à une charge émotionnelle intense qu’il est difficile d’évacuer. Cette surcharge affective, souvent invisibilisée, fragilise leur équilibre personnel et compromet leur efficacité professionnelle sur le long terme.
Les recherches montrent que cette exposition permanente à l’émotionnel non régulé favorise l’épuisement professionnel, les troubles anxieux, voire l’apparition de syndromes post-traumatiques. À Liège et ailleurs, nombre d’infirmières relatent un sentiment d’être utilisées comme “éponges émotionnelles” sans possibilité de se ressourcer.
Le système de valeurs du soin véhicule des mythes anciens : l’infirmière doit être forte, résistante, toujours disponible. Elle doit pouvoir tout encaisser et ne jamais faillir sous le poids des épreuves. Cette représentation, renforcée par la pression institutionnelle et l’attente sociale, enferme la soignante dans un idéal irréaliste. Beaucoup craignent d’être jugées faibles si elles montrent leurs failles ou demandent de l’aide. Leurs propres collègues, pris dans le même engrenage, alimentent parfois ce cercle vicieux.
Résultat : devant les patients et l’équipe médicale, l’infirmière revêt un masque de solidité. Mais ce camouflage se fait au prix d’une accumulation émotionnelle silencieuse. Le sentiment d’épuisement, la culpabilité, l’irritabilité finissent par émerger, menaçant la qualité des soins autant que le bien-être du soignant.
Au-delà de la « simple » fatigue, la surcharge affective prolongée entraîne :
La littérature scientifique, confirmée aux alentours de Liège lors d’études menées en milieu hospitalier, établit clairement un lien entre surcharge affective et absentéisme de longue durée. D’où l’importance d’agir le plus tôt possible.
Déconstruire l’image du pilier infaillible n’est pas un aveu de faiblesse. Bien au contraire, reconnaître ses limites et solliciter de l’aide fait partie intégrante de l’éthique soignante moderne. La vulnérabilité, loin d’être incompatible avec l’exigence de soin, permet d’adapter ses ressources, d’éviter l’épuisement et de demeurer réellement empathique.
En acceptant de ne pas tout contrôler, en s’autorisant à exprimer ses difficultés, l’infirmière entame une démarche préventive de protection de sa santé mentale. Cela bénéficie non seulement à elle-même, mais aussi à ses collègues et à ses patients, car une équipe sereine et solidaire délivre des soins de meilleure qualité.
Le soutien d’un psychologue spécialisé dans l’accompagnement des soignants change la donne. Contrairement à l’idée reçue, consulter ce professionnel n’est pas réservé à ceux qui “craquent”, mais à tous ceux qui souhaitent faire un travail d’introspection, apprendre à mieux gérer leur charge émotionnelle et prévenir la surcharge affective.
La psychologue Mme Delphine Gilman, spécialiste de la santé mentale des infirmiers, propose une écoute active, une analyse fine des mécanismes d’épuisement, et des stratégies ciblées pour restaurer l’équilibre. Les consultations individuelles ou collectives permettent de :
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Malgré la reconnaissance croissante du phénomène, les soignantes hésitent encore à consulter un(e) psychologue. Les représentations négatives du soin psychique (“c’est pour les faibles !”, “je dois m’en sortir seule”) persistent, notamment dans les établissements publics en Belgique. On craint la stigmatisation, ou que la hiérarchie interprète cette démarche comme une fragilité professionnelle.
Pourtant, les retours d’expérience en milieu hospitalier sont formels : ceux qui bénéficient d’un accompagnement sur-mesure voient leur bien-être au travail augmenter, leur stress diminuer, et leur qualité relationnelle nettement progresser. Les directions hospitalières à la pointe investissent désormais dans la prévention, proposant des consultations psychologiques anonymisées et des groupes de paroles encadrés.
Sortir du rôle du pilier infaillible, c’est oser refuser les demandes excessives, exprimer ses ressentis, et affirmer ses besoins. Appuyer sa demande sur un climat d’équipe solidaire et une culture institutionnelle renouvelée est essentiel. Car le sacrifice perpétuel finit toujours par nuire au collectif tout entier.
L’infirmière qui sait dire “non” à une tâche supplémentaire alors qu’elle est à bout protège sa santé autant que celle de ses patients ! Encourager cette prise de parole responsable, valoriser la bienveillance envers soi, et légitimer le recours à l’aide psychologique sont les nouveaux piliers de la prévention du burn-out infirmier.
Parmi les méthodes les plus efficaces, on retrouve :
Des dispositifs expérimentés dans plusieurs hôpitaux à Liège prouvent que le soutien psychologique dédié réduit nettement l’absentéisme et améliore le climat collectif. Investir dans la prévention, c’est in fine améliorer la performance institutionnelle.
Il n’est jamais trop tôt pour consulter. Dès les premiers signes de surcharge, il est conseillé de faire appel à une psychologue clinicienne spécialisée dans l’accompagnement du personnel soignant. Ces professionnelles disposent d’outils validés scientifiquement pour accompagner les problématiques spécifiques aux métiers de la santé.
La prise de rendez-vous peut s’effectuer en toute confidentialité. À Esneux ou dans toute la province de Liège, les consultations sont adaptées aux réalités du secteur hospitalier, en individuel ou en groupe, selon les besoins identifiés.
La prévention de la surcharge affective des infirmières implique un changement de regard sur le soin de soi. Ce n’est ni un luxe, ni un caprice, ni un indice de faiblesse : c’est la condition incontournable pour garantir la pérennité d’un engagement professionnel de qualité. Les institutions qui valorisent cette démarche, qui investissent dans le soutien psychologique, voient leur climat d’équipe s’améliorer et la satisfaction des patients augmenter. Car une soignante équilibrée, c’est une équipe solide, et des soins humains et performants.
Le chemin vers la sortie du rôle de “pilier infaillible” commence par une prise de conscience. Oser demander de l’aide, se faire accompagner, c’est le plus bel acte de professionnalisme qu’une infirmière puisse poser pour elle-même, pour ses collègues, et pour ses patients.
Pour aller plus loin, découvrez les solutions face au burn-out à l’hôpital ou explorez les modalités de consultations de psychologie pour le personnel de santé.
Les signes peuvent inclure une fatigue persistante, une irritabilité, des troubles du sommeil et une diminution de l’empathie. Il est important d’être attentif aux changements d’humeur, à une tendance à l’isolement ou à une moindre tolérance au stress.
Dès que le stress, la tristesse ou l’épuisement émotionnel deviennent envahissants et persistent, il est recommandé de consulter. Une prise en charge précoce permet de prévenir l’aggravation vers le burn-out ou d’autres pathologies.
Les professionnels de santé intériorisent souvent l’idée qu’ils doivent être forts et résistants, par peur du jugement ou de la stigmatisation. Cette culture du silence rend difficile l’expression de la souffrance et retarde la recherche d’aide.
Oui, la supervision permet de prévenir la surcharge émotionnelle et d’apprendre à mieux gérer ses limites. Elle constitue un espace sécurisant pour réfléchir à sa pratique et consolider son équilibre personnel et professionnel.
1. Barrail, L., et al. « Burnout chez le personnel infirmier hospitalier : facteurs professionnels et organisationnels », Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement, 2016. Cette étude détaille les causes organisationnelles du burn-out et la nécessité de prise en charge psychologique. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1775878516300605
2. Grandjean, E., et al. « Prévenir l’épuisement professionnel des soignants : Facteurs de risque et stratégies d’action », La Revue du Praticien, 2020. Article sur les stratégies concrètes de prévention du burn-out chez les soignants. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2211692320300479
3. Ha G., et al. « Surcharge émotionnelle et conséquences chez les infirmiers », Cahiers de Psychologie Clinique, 2015. Analyse scientifique de la surcharge affective et de ses impacts sur la santé mentale. https://www.em-consulte.com/article/973190/surcharge-emotionnelle-et-consequences-chez-les-in
4. Poncet, M.C., « Facteurs psychosociaux au travail et pathologies associées », Revue Médicale Suisse, 2019. Revue sur l’influence du climat psychologique et du soutien professionnel dans le secteur de la santé. https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2019/revue-medicale-suisse-647/facteurs-psychosociaux-au-travail-et-pathologies-associees