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Goût fade, bouche sans saveur ? L’odorat, ce sens mal compris qui bouleverse votre goût sans prévenirOdorat Consultation

Goût fade, bouche sans saveur ? L’odorat, ce sens mal compris qui bouleverse votre goût sans prévenir

Odorat et Sinusite chronique

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

Imaginez-vous devant une assiette de frites croustillantes, du fromage bien affiné, ou un chocolat chaud fumant. Vous goûtez… mais rien. Ni explosion d’arômes, ni la moindre saveur, juste une fadeur étrange qui laisse dérouté. Vous pensez peut-être : “J’ai perdu le goût.” Mais avez-vous déjà songé que tout cela, c’est peut-être d’abord une perte de l’odorat ?

Ce problème touche plus de monde qu’on ne croit. Pas seulement “un nez bouché”, mais toute une alchimie olfactive qui, si elle se détraque, rend les plats sans saveur et la vie un peu plus triste. D’où vient ce phénomène ? Pourquoi votre palais suit celui de votre nez comme une ombre ? Plongeons dans les coulisses du goût, où l’odorat mène discrètement la danse.

Pourquoi le goût dépend-il tant de notre odorat ?

L’odorat et le goût, ce sont deux sens intimement liés. Imaginez une platine vinyle : l’odorat serait la tête de lecture, le goût, l’amplificateur. S’il manque une pièce, la musique ne sort pas comme prévu. Beaucoup pensent que la langue fait tout. Mais non ! Elle ne reconnaît que cinq saveurs : sucré, salé, acide, amer, umami. Le reste ? Toutes les subtilités – fraise, cannelle, café grillé – vous les percevez en réalité grâce à votre olfaction.

Il y a même un mot savant pour ça : la “flaveur” – cette impression globale d’arômes qui inonde la bouche quand on mange. Elle se construit via la voie dite “rétro-nasale”, un circuit qui remonte du palais vers le nez quand on mâche. Vous pincez le nez, vous mangez une pomme : la différence saute aux yeux (ou plutôt au nez) !

Pourquoi raconte-t-on tout ça ? Parce que chez la majorité des gens qui disent “je n’ai plus de goût”, le vrai souci est en fait olfactif. En clair : votre nez fatigue, vos papilles s’ennuient. Les statistiques ? Jusqu’à 80% des plaintes de perte de goût sont dues à une perte d’odorat… et non à la langue fatiguée (trouble du goût réel, autrement plus rare).

C’est là que l’histoire se complique. Car ce sens, on le néglige. On s’y habitue. Et soudain, il vous laisse tomber. Comment ? Pourquoi ? Il est temps de lever le voile sur la discrète magie du nez.

Comment l’odorat vient saboter votre goût sans prévenir ?

Qui n’a jamais eu le nez bouché lors d’un gros rhume ? Tout semble fade, comme si le monde entier passait au noir et blanc. Cet effet-là, c’est en fait la disparition des arômes. La faute à un obstacle physique (mucus, inflammation…), mais pas seulement. C’est parfois plus insidieux. Et, pour beaucoup, cela dure bien au-delà d’un simple coup de froid.

La racine de tout ? Les fameuses “cellules olfactives”, nichées tout en haut des cavités nasales. Elles capturent les molécules des aliments, les envoient au cerveau, qui traduit ces signaux en parfums. Mais une agression (virus, allergies, polypes, vieillissement…) peut faire s’effondrer tout ce système en silence. Résultat : le goût s’éteint… sans que la langue y soit vraiment pour grand-chose.

Nombreux sont les patients à Liège, à se retrouver brusquement privés de plaisir de manger, sans comprendre pourquoi : “Je sens plus rien, mon café est de l’eau chaude.” Un vrai casse-tête. Leur première idée : “c’est la langue”. Mauvaise piste : il fallait regarder plus haut…

Quelques causes classiques ?

  • - La sinusite sévère, bien connue pour ses narines bouchées, mais redoutable par le gonflement muqueux qu’elle provoque autour des récepteurs de l’olfaction
  • - Les polypes nasaux, sortes de nodules à l’intérieur du nez, qui coupent physiquement la communication entre l’extérieur et les capteurs de l’odeur
  • - Des crises d’allergies persistantes (pollen, acariens), qui gonflent les muqueuses et bloquent la circulation de l’air odorant
  • - Plus grave : trauma crânien, certains médicaments, vieillissement (à partir de 60 ans !), et bien sûr… infection virale type Covid-19

Et voilà comment, sans crier gare, tout ce que vous mangez se met à ressembler à du carton imbibé d’eau. Peut-être reconnaissez-vous cette sensation ? C’est souvent lors d’une infection virale que beaucoup découvrent brutalement ce “court-circuit sensoriel”.

Chez certains, ce phénomène se rétablit en quelques semaines. Hélas, chez d’autres, cela dure, parfois des mois : la vie perd de sa couleur. On mange, on mâchouille, mais sans émotion, sans réconfort. À quoi bon une côtelette ou un morceau de tarte si tout a le même goût plat ?

Mais alors, comment faire pour retrouver, ou préserver, ce précieux sens qui gouverne notre plaisir gustatif ?

Quand consulter en cas de perte de goût ou d’odorat (et pourquoi ce n’est pas un petit détail !)

Beaucoup hésitent à parler de ce problème au médecin. Il y a presque une gêne : “Perdre le goût, c’est pas grave, ça va revenir, non ?” Pas toujours ! Car une atteinte durable de l’odorat peut vous gâcher la vie. Surtout, le nez est parfois un messager : il révèle un souci plus profond, une inflammation chronique, voire, plus rarement, une maladie neurologique à venir (Alzheimer, Parkinson… de nombreuses études l’ont démontré).

Là encore, beaucoup d’habitants aux alentours de Liège se posent la question : à partir de quand faut-il s’inquiéter ? Voici quelques signaux d’alerte :

  • - Perte brutale de l’odorat sans cause évidente, surtout si cela dure plus de 2 semaines
  • - Goût des aliments soudainement fade ou absent, qui ne s’arrange pas malgré guérison du rhume
  • - Présence de polypes ou sinusite chronique (diagnostic ORL, antécédent connu ?)
  • - Apparition de distorsions olfactives désagréables (tout sent mauvais, ou “différent”)

Dans tous les cas, la consultation permet de distinguer le vrai problème : causes nasales (inflammation, polypes, allergie…), atteinte neurologique, effet secondaire d’un traitement… Car on ne traite pas un “nez bouché” viral comme une inflammation chronique, ou un trouble des récepteurs cérébraux !

En Belgique, il existe des centres spécialisés dans le diagnostic et la prise en charge de ces troubles. Analyse de l’odorat, imagerie, tests de goût… Des démarches souvent simples mais précieuses pour agir à temps. Et vous ? Vous avez constaté ce phénomène ? Ne laissez pas traîner : retarder l’avis, c’est parfois perdre des mois, voire des années de plaisir à table.

Odorat et Sinusite chronique

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

Peut-on vraiment retrouver goût et odorat ? Les avancées et solutions

Ici, pas de fausse promesse. Il n’existe pas de remède miracle, mais la prise en charge fait de vrais progrès. Première étape, toujours : identifier la cause sous-jacente. Une allergie nasale ? Un polype ? Une ancienne infection ? Chaque cas est différent.

En cas de sinusite chronique ou de polypose, l’ORL pourra proposer un traitement dit “anti-inflammatoire” : sprays nasaux à base de corticoïdes, lavage quotidien ou, pour les cas complexes, chirurgie des sinus. Avec, parfois, introduction de biothérapies révolutionnaires, comme le Dupilumab, pour régénérer les muqueuses et réduire l’inflammation.

Si l’anomalie est liée à une infection virale (type Covid), la patience reste la règle, mais des exercices d’auto-rééducation olfactive sont souvent proposés. Cela consiste à “entraîner” son odorat avec plusieurs parfums connus (citron, café…), chaque jour, pour aider la régénération cellulaire. Saviez-vous que 1 patient sur 2 retrouve ainsi une partie de sa sensibilité olfactive ? Comme une sorte de gymnastique du nez…

Dans d’autres cas, le traitement portera sur l’allergie de fond : désensibilisation, mesures d’éviction, biothérapies anti-inflammatoires (biothérapies pour la rhinite allergique). Les résultats sont parfois spectaculaires : certains racontent “c’est comme si j’enlevais un voile : j’ai redécouvert le goût du chocolat après 10 ans !”

Mais attention, la récupération dépend de la rapidité de la prise en charge. Plus on laisse un problème olfactif traîner, plus il risque de s’installer… Pour les personnes âgées, où la destruction des neurones sensoriels est souvent irréversible, mieux vaut prévenir que guérir.

Dernier point, et non des moindres : la surveillance diététique. Privé d’odeur, on finit parfois par “forcer” sur le sel ou le sucre pour compenser la fadeur. Ce n’est jamais la solution. Un accompagnement nutritionnel permet de préserver sa santé en période de perte olfactive – et d’entretenir le moral tout en restant prudent.

Concrètement : que faire si on perd le goût du jour au lendemain ?

Il y a urgence ou pas ? Disons-le clairement : toute perte soudaine de goût nécessite un bilan rapide. Que ce soit pour écarter une cause grave, ou pour éviter l’installation du trouble. Votre premier réflexe ? Faire le point sur les antécédents (rhume, allergies, infections...), vérifier l’absence de symptômes neurologiques, et consulter rapidement si tout cela persiste. Parfois, changer de perspective aide : “Ce n’est pas la langue, c’est ‘plus haut’ qu’il faut regarder.”

Vous doutez ? Un conseil : faites le test “compote/pomme avec le nez pincé”. Si tout a le même goût, suspectez un souci d’odorat. Sinon, consultez : un médecin spécialiste saura faire la part des choses, entre un trouble olfactif pur, un problème de papilles, ou un souci de salivation.

En résumé : Ne laissez pas filer ce sens précieux, qui fait toute la différence à table… Notre nez, c’est, avant tout, le chef d’orchestre du goût. Si votre vie ressemble à une bande-son désaccordée, ce n’est sans doute pas un hasard !

FAQ – Questions fréquentes

Comment savoir si ma perte de goût vient vraiment de l’odorat ?

Faites un test simple : goûtez un aliment avec le nez pincé, puis sans le pincer. Si la saveur revient lorsque vous respirez normalement, c’est que votre trouble du goût vient surtout d’un souci olfactif. Une consultation ORL permet d’affiner ce diagnostic.

Pourquoi l’odorat influence autant le plaisir de manger ?

L’odorat capte la plupart des arômes complexes en passant par le nez, surtout pendant la mastication. Sans lui, seuls les goûts de base sont perceptibles : le plaisir et la diversité à table disparaissent.

Quand faut-il consulter pour une perte d’odorat durable ?

Si vous avez perdu l’odorat depuis plus de 2 semaines, notamment sans cause évidente ou après une infection, il est conseillé de consulter rapidement un ORL. Plus le bilan est précoce, meilleures sont les chances de récupération.

Faut-il s’inquiéter si tout semble fade après une sinusite ?

C’est fréquent après une grosse infection des sinus, surtout si les muqueuses sont encore gonflées. Si le phénomène dure au-delà de 3-4 semaines ou s’accompagne d’autres symptômes, un avis médical est recommandé pour exclure une cause persistante.

Références scientifiques :

Hummel T., Whitcroft K.L., “Olfactory Dysfunction and Its Measurement in Clinical Practice”, The Lancet Neurology, 2016. Revue complète des méthodes d’évaluation des troubles olfactifs en clinique.

Croy I., Nordin S., Hummel T., “Olfactory Disorders and Quality of Life—An Updated Review”, Chemical Senses, 2014. Impact de la perte olfactive sur la qualité de vie et l’alimentation.

Doty RL., “Etiologies of olfactory dysfunction among adults in the United States”, Chemical Senses, 2017. Recensement des principales causes de troubles olfactifs dans la population générale.

Parma V., et al., “More than Smell—COVID-19 Is Associated With Severe Impairment of Smell, Taste, and Chemesthesis”, Chemical Senses, 2020. Article sur l’impact du Covid-19 sur la perte du goût et de l’odorat.

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