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Pause. Fermez les yeux un instant. Imaginez-vous dirigeant·e d’une entreprise, jonglant chaque jour avec les chiffres, les enjeux, l’équipe. Ajoutez à cela une famille, des enfants, la parentalité et toutes les imprévus du quotidien. Comment tenir la distance quand tout ce qui compte semble réclamer le meilleur de vous ? L’épuisement parental chez les dirigeants et cadres n’est pas qu’une grosse fatigue : c’est un combat discret, rongeant, à la frontière du professionnel et du privé. À travers cet article, plongez dans le cœur du problème, des signaux d’alerte aux stratégies concrètes pour retrouver souffle et équilibre. Vous n’êtes pas seul·e à vivre ce tiraillement, souvent sous-estimé, rarement abordé.
Loin d’un simple surmenage, l’épuisement parental façonne, érode, fragilise jusqu’à toucher l’essence de l’identité professionnelle et personnelle. Vous êtes entrepreneur, manager ou cadre dirigeant ? Peut-être cette impression de porter “deux costumes”, sans jamais pouvoir vraiment souffler vous parle-t-elle. Où se cache la frontière ? Quelle aide existe-t-il ? Découvrez un regard psychologique, ancré dans le réel et dans la science. Prêt·e à prendre du recul ?
L’épuisement parental, c’est la fatigue intense, quasi permanente, liée à l’accumulation des responsabilités familiales et éducatives. Mais pour un dirigeant, ce tableau classique prend un relief tout particulier : la pression professionnelle ne s’arrête jamais à la porte de la maison. On apporte ses dossiers à table, on répond à ses mails pendant le bain des enfants, on “gère” en même temps une équipe et une crise de pâte à modeler sur le parquet.
Pourquoi l’épuisement parental touche-t-il plus fort les dirigeants ? Quelques chiffres frappants. Selon une étude menée en 2023 en France, 37% des cadres supérieurs vivant avec des enfants rapportent avoir ressenti, au moins une fois dans l’année, des symptômes d’épuisement parental sérieux. Du jamais vu il y a dix ans. Psychologues et chercheurs s’accordent : la combinaison d’un poste à haute responsabilité et d’un engagement parental prononcé multiplie les risques… et souvent, l’invisibilité de la souffrance.
Vous avez sûrement déjà entendu ce genre de phrases : “Tu as de la chance, tu maîtrises tout”, ou “Tu n’as pas à te plaindre, tu as toutes les cartes en main”. Et pourtant, derrière ce masque de maîtrise, combien de nuits blanches passées à ruminer ? Combien de managers à Liège, aux alentours de Liège, peinent à demander de l’aide, par peur du regard des autres, du “faible” ou du “parent imparfait” ?
L’épuisement parental agit comme une barque percée. On écoperait l’eau d’un côté, sans voir qu’elle revient aussitôt de l’autre. Chaque sphère, le travail et la maison, aggrave et nourrit l’autre. Ce cercle vicieux use les plus solides, lentement mais sûrement.
Dans son cabinet, Mme Delphine Gilman, psychologue spécialisée en accompagnement des dirigeants en Belgique, rencontre souvent ce profil : le parent cadre, énergique, dynamique, mais éteint de l’intérieur. Les signes sont parfois discrets :
“J’ai l’impression de n’être ni un bon manager, ni un bon parent. Tout s’accumule, et je ne sais plus où donner de la tête”, confie ce dirigeant rencontré il y a peu. Les mots sont forts. Derrière l’épuisement parental du manager, il y a cette sensation : ne plus être soi, ne plus parvenir à s’ancrer dans aucune sphère.
Le gros piège, c’est le silence. On tait, on masque, on avance coûte que coûte. Malheureusement, cette double injonction à la performance débouche tôt ou tard sur une crise : burn-out parental, burn-out au travail, voire les deux. Dans 30% des cas, explique une publication du Journal of Occupational Health Psychology, le burn-out parental chez les cadres annonce un arrêt de travail dans les 12 mois. Le couperet tombe, brutal, inattendu parfois.
Il n’existe pas de recette miracle ni de check-list universelle, tant chaque biographie est singulière. Mais repérer les signaux faibles reste le premier rempart, car l’épuisement parental, dans ce contexte, n’a rien d’anecdotique.
Vous vous demandez peut-être : pourquoi irais-je voir un psychologue ? Après tout, ne sommes-nous pas censés “gérer” ? Les dirigeants ont la réputation d’être solides, résistants. C’est un fait, beaucoup ont développé d’excellents mécanismes d’adaptation… mais même le meilleur des chefs a ses limites. Parfois, il faut juste un espace neutre, sans jugement, pour respirer.
Chez Mme Delphine Gilman psychologue pour les cadres et dirigeants, la demande liée à l’épuisement parental a explosé depuis le COVID. Avec le télétravail, la fusion des espaces vie pro/vie perso, de nombreux entrepreneurs et managers se sont trouvés “enchaînés” à leurs responsabilités, sans sas de décompression. Les motifs typiques de consultation ?
Une mère responsable RH, trois enfants, résume : “Je sais que si je tombe, tout s’effondre… alors je n’autorise pas la pause. Mais je sens que je tire sur la corde.” Ce discours, Delphine Gilman l’entend à longueur d’année à Esneux et à Liège.
La première étape en consultation ? Distinguer ce qui relève du travail, du foyer, des attentes externes… et ce qui ressort vraiment de soi. Le psychologue peut aider à mettre des mots sur des fatigues diffuses, à démêler le fil des injonctions sociales et familiales. À comprendre que demander de l’aide n’est pas une “faiblesse”, mais parfois la seule façon de préserver le reste.
L’autre clé, c’est de s’accorder enfin une place centrale – ne serait-ce que sur une heure par semaine. Car l’épuisement parental chez les dirigeants, c’est le double risque de l’effacement de soi au service de tous. Pourtant, le parent, le leader, a aussi droit à ses failles, ses temps morts. C’est parfois la redécouverte la plus difficile.
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D’abord, acceptons-le. On ne “sort” pas magiquement de l’épuisement parental avec le simple vœu d’y parvenir. C’est comme vouloir remplir une gourde percée. Pour les cadres et dirigeants, cela commence par une vraie reconnaissance de la fatigue. D’où l’importance de consultations dédiées, taillées sur mesure pour les réalités des managers (agenda serré, confidentialité, stratégies adaptées). Mais il existe aussi des pistes très concrètes pour retrouver souffle et équilibre.
Voici quelques stratégies, issues de la pratique de psychologues spécialisés, mais surtout ancrées dans le réel des dirigeants :
Vous cherchez un plan tout fait ? Il n’existe pas, chaque solution est sur mesure. Mais une chose revient toujours : reconnaître sa vulnérabilité reste le meilleur point de départ. Une métaphore revient souvent : l’épuisement parental, c’est courir deux marathons en simultané, sans entraînement. À force, ce n’est plus une question de volonté.
Dans certains cas, un arrêt maladie bien accompagné peut permettre de “redémarrer”, d’interroger ce qui précipite le retour de la fatigue dès la reprise du travail (plus d’informations sur la gestion du retour au travail). D’autres fois, il s’agit simplement de réaménager son emploi du temps, de faire appel plus systématiquement à des soutiens (assistants, famille, relais divers).
Et si la précarité s’installe – anxiété, ruminations, agitation physique –, une prise en charge psychologique ponctuelle permet d’éviter la catastrophe. On ne règle pas vingt ans d’auto-exigence en un coup de baguette : il faut accepter l’idée du long cours, parfois du travail de fond sur l’estime de soi, les modèles parentaux, l’image du leader “parfait”.
On pourrait croire que l’épuisement parental ne concerne que le foyer. Grave erreur ! Au fil des années, la littérature scientifique a montré que la fatigue parentale d’un dirigeant a un effet “boule de neige” sur sa performance professionnelle, son leadership, sa prise de décision… parfois même sur la santé globale de l’entreprise.
Petit détour par quelques études marquantes. Selon la Harvard Business Review, 44 % des dirigeants ayant connu un épisode d’épuisement parental rapportent ensuite des troubles de la concentration, une chute de clarté stratégique ou une irritabilité inhabituelle dans leurs équipes. Résultat ? Un climat professionnel tendu, multiplicité des microconflits, difficulté à mobiliser les collaborateurs.
Dans le secteur entrepreneurial, les fondateurs/trices jeunes parents sont à haut risque : selon une enquête menée en startup à Paris en 2022, plus d’un quart des licencieurs attribue la fermeture de leur société à un trouble émotionnel lié à l’épuisement familial.
Il y a aussi un tabou : discuter de sa fatigue parentale lors des réunions de direction reste rare, sauf dans les entreprises ayant mis en place des cultures “care” fortes. Pourtant, certains témoins ayant osé ouvrir la conversation constatent un “effet domino positif” : plus de prise en charge, moins d’absentéisme, un engagement durable accru. L’exemple vient du sommet.
L’autre aspect, plus insidieux : l’image de soi. Un dirigeant “exténué” qui ne se l’avoue pas multiplie les pièges : hypercontrôle sur les collaborateurs (pensant “compenser”), malentendus avec l’équipe, erreurs de jugement. Vous avez remarqué ? Plus on est fatigué.e au retour à la maison, moins on supporte le moindre imprévu professionnel – et vice versa. Le mental fait de la résistance… jusqu’à ce que le corps dise stop (il suffit d’un rhume qui ne passe pas, d’une cheville qui lâche).
Des solutions existent, même si elles demandent courage et humilité. En parler : c’est déjà commencer à sortir du tunnel. À lire sur le burn-out des cadres et managers ici : un autre zoom sur la nécessité d’une approche globale.
Dans tous les cas, travailler sur l’articulation vie pro/vie familiale avec un psychologue spécialisé pourrait bien, au final, préserver ce qui compte le plus : la santé du dirigeant (physique et psychique), mais aussi la capacité de l’entreprise à traverser les tempêtes. Ont-ils conscience des outils qui existent ? Surtout, osent-ils les utiliser ?
Comment reconnaître l’épuisement parental chez un dirigeant ?
Les signes typiques sont une fatigue persistante, une moindre patience à la maison et au travail, un manque de plaisir dans les moments familiaux et parfois une irritabilité croissante. Un dirigeant en épuisement parental ressent souvent qu’il n’est pas “à la hauteur” ni d’un côté, ni de l’autre.
Pourquoi consulter un psychologue spécialisé quand on est manager ou dirigeant parent ?
Un psychologue spécialisé comprend les réalités de la double charge et peut aider à distinguer les priorités, à mieux gérer la culpabilité et à construire un plan sur mesure. L’accompagnement permet aussi de prévenir l’apparition d’un burn-out plus profond.
Faut-il arrêter de travailler en cas d’épuisement parental intense ?
Un arrêt temporaire, recommandé par le médecin et accompagné d’un suivi psychologique, peut permettre de “recharger les batteries” et de clarifier les causes profondes. Parfois, un réaménagement des tâches ou une aide extérieure suffisent sans arrêt complet.
Quand chercher de l’aide ?
Il ne faut pas attendre d’être “au bout du rouleau” : dès que la fatigue s’installe, que la joie de vivre diminue ou que la tension envahit la vie de famille et le travail, consulter un psychologue permet d’éviter l’enlisement.
Références scientifiques
Brenning, K., Soenens, B. & al., “The Role of Parental Burnout in Parental Functioning and Child Development,” Journal of Family Psychology, 2021. Cette revue analyse l’impact de l’épuisement parental sur la dynamique parent-enfant et la santé mentale familiale.
Roskam, I., Raes, M., Mikolajczak, M., “Parental Burnout: What Is the Problem and What Can Be Done?”, Current Opinion in Psychology, 2021. L’article explore les facteurs de vulnérabilité à l’épuisement chez les parents à haute responsabilité professionnelle.
Leonhardt, M., Oehme, A., “Work-Family Conflict and Parental Burnout among Parents in Managerial Positions”, Frontiers in Psychology, 2023. Étude qualitative sur la spécificité de l’épuisement parental chez les cadres en entreprise.
Armon, G., Melamed, S., “The Reciprocal Relationships between Job Burnout and Parental Burnout among Working Parents”, Stress and Health, 2022. L’article met en lumière les interactions entre l’épuisement au travail et celui vécu à la maison chez les dirigeants.