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Un devoir rempli de fautes d’orthographe, malgré la relecture. Des mots toujours déformés, mêmes règles systématiquement oubliées. Vous êtes parent, professeur, ou concerné vous-même ? Vous voyez des difficultés qui se répètent sans que la volonté ou les efforts suffisent. Vous vous demandez pourquoi, alors que l’enfant s’applique… Et si ce n’était pas seulement la paresse ou l’inattention ? Derrière des fautes récurrentes, se cache parfois une dysorthographie. Un trouble invisible, mais bien réel, qui perturbe la relation à l’écrit. Il ne s’agit pas ici de simples erreurs d’étourderie. La dysorthographie est un trouble durable qui nécessite de l’accompagnement spécifique, pour éviter l’accumulation de découragements et redonner confiance. Voyons ensemble comment la reconnaître, et surtout, comment aider vraiment. Plongeons dans ce monde méconnu, où chaque lettre compte, mais où chaque enfant compte surtout.
Avant toute chose, mettons-nous d’accord : tout le monde fait des fautes. Un oubli, une distraction, un mot difficile, cela arrive à chaque niveau, même à l’âge adulte. Mais quand ces fautes deviennent régulières, systématiques, alors il faut s’interroger. La dysorthographie ne désigne pas l’élève qui “n’aime pas écrire”, ni celui qui confond deux, trois mots de temps à autre. C’est un trouble durable d’acquisition et d’automatisation de l’orthographe, souvent associé à une autre difficulté comme la dyslexie (mais pas toujours).
Les signes typiques ? L’enfant en échec devant l’orthographe, malgré des efforts. Il apprend ses leçons, relit, se relit — mais répète les mêmes fautes. Ceci peut aller du CP au collège, et parfois, cela persiste à l’âge adulte. Notons que le QI n’est pas en cause. “Intelligent”, “motivé”, l’enfant n’arrive juste pas à écrire “comme tout le monde”.
Voici quelques repères concrets pour la déceler :
Vous retrouvez votre enfant là-dedans ? Peut-être vous-même lisez-vous en fronçant les sourcils, car tel a été votre parcours. Sachez-le : la dysorthographie n’est pas rare. En Belgique, selon les études, ce trouble touche 5 à 8 % des enfants d’âge scolaire. Cela fait une classe entière pour chaque école. Un rappel utile : ce trouble est reconnu médicalement. Il ne s’agit pas d’une invention, ni d’une excuse inventée à la maison !
La difficulté ? Cela ne se voit pas tout de suite, car la dysorthographie ne s’accompagne pas forcément de difficultés orales ou de retard global. Un.e élève peut très bien comprendre ses leçons… sans jamais parvenir à les écrire correctement.
D’ailleurs, souvent, la souffrance psychologique est grande : impression d’être “nul”, “à part”, “jamais bon”. Quand le reste de la classe avance, l’enfant concerné peine, se compare, perd confiance. Les mots durs volent parfois dans la cour : paresseux, inattentif, mauvais en tout. Or, ce n’est ni faute de travail ni de volonté. La dysorthographie agit sur l’écrit, comme une chaussure trop petite… Impossible d’avancer vite et sans douleur !
Un point sensible : la dysorthographie reste invisible sur le visage. Ce n’est pas une jambe plâtrée. Beaucoup, non diagnostiqués, se débrouillent, compensent. Mais à quel prix…
Alors parfois, il faut regarder autrement les difficultés scolaires, surtout face à une persistance des fautes au fil des années.
Quand un enfant maîtrise la lecture, on imagine que l’écriture va de soi. Ce n’est pas vrai pour tout le monde. La dysorthographie, c’est comme un vélo dont la chaîne saute tout le temps. Vous pédalez, rien n’avance vraiment. Plus on tente d’appliquer les règles, plus les lettres s’emmêlent.
Mais pourquoi ? Derrière ce trouble, plusieurs mécanismes se cachent :
Voyez cela comme un apprenti cuisinier qui oublie toujours une étape cruciale dans une recette, même s’il la connaît par cœur. Entre la théorie (ce qu’il faut faire), et la pratique (ce qu’il réussit vraiment), il y a… un fossé !
Et puis, la dysorthographie confine à un cercle vicieux. L’enfant doute, redouble, finit par écrire le moins possible, évite les exercices, et son “retard” semble s’accroître… alors qu’il aurait besoin de soutien, pas de punitions supplémentaires.
Un exemple : “Il a mangé des creps très bon avec la fammi.” Voilà plusieurs fautes typiques (omissions, rajouts, accord, choix des mauvais sons). Corriger chaque point un à un ne suffit pas, car c’est le processus dans sa globalité qui coince.
Il n’existe pas un type unique de dysorthographie : le trouble peut davantage porter sur les sons, sur les accords, ou mêler tous les aspects. Parfois, il s’accompagne d’autres troubles : dyslexie, dysgraphie, voire dyscalculie. Mais il peut, à l’inverse, être totalement isolé.
Et non, ce n’est pas toujours lié à l’environnement. Vous pouvez relire, corriger, faire apprendre… Si le cerveau ne “cale” pas les mots, c’est comme vouloir régler une montre déréglée avec les mêmes boutons !
Cela ne se “guérit” pas au sens strict. Mais cela se compense, s’adapte, avec la bonne prise en charge.
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Diverses recherches neuropsychologiques montrent des différences marquées dans la façon dont le cerveau “enregistre” l’orthographe chez les enfants présentant une dysorthographie. On observe de moindres activations dans les aires du langage écrit, contrastant avec les zones sollicitées pour le dessin ou la mémoire logique. Preuve que la dysorthographie n’est pas un manque de travail, mais un mode de fonctionnement cérébral particulier. Une étude australienne (Snowling et al., 2012) a montré que 6% des scolaires présentent des troubles spécifiques de l’orthographe, avec un impact net sur la réussite globale. En Belgique aussi, la question est prise au sérieux : les tests logopédiques permettent d’objectiver le diagnostic, évitant tant la stigmatisation que la déresponsabilisation. L’objectif ? Mieux repérer. Mieux accompagner. Sans tomber dans la dramatique, mais sans banaliser.
Se retrouver face à une montagne de copies “rouges” (pleines de fautes), c’est parfois désespérant pour l’élève… et pour ses parents. Le réflexe ? Multiplier les dictées, les punitions, revoir sans cesse la grammaire. Mais pour la dysorthographie, ces méthodes classiques marchent rarement. Voire jamais.
Alors, quoi faire ? Première étape : poser un diagnostic précis. Il ne s’agit pas de donner une étiquette, mais de comprendre l’origine des difficultés. C’est là que le bilan logopédique prend toute sa place.
Un bilan réalisé par un·e professionnel·le (logopède, orthophoniste) permet de différencier :
Ce bilan comprend différents tests : dictées, reconnaissance de mots, application des règles de grammaire, mémoire des mots visuels, analyse du rapport à la lecture. On recherche aussi d’autres troubles associés : dyslexie (lecture), dysgraphie (écriture illisible), éventuellement troubles logiques ou de concentration.
Suite au diagnostic, plusieurs chemins sont possibles. Selon l’intensité du trouble et l’environnement scolaire, la prise en charge sera adaptée :
Important : dans la région à Esneux et aux alentours de Sprimont, des logopèdes expérimentées, comme Louise Reynertz, proposent un suivi régulier, en lien avec les parents et l’école. Prendre rendez-vous au bon moment évite bien des heures de souffrance inutile.
Mais la démarche ne s’arrête pas là. Accompagner, c’est aussi changer le regard…
Au quotidien, il existe des astuces pour limiter la perte de confiance :
Aider un enfant “dys” n’est pas tricher. C’est adapter la chaussure à son pied, pour lui permettre d’avancer au même pas que les autres… Différent, mais capable. Avec le bon diagnostic, la bonne prise en charge, la différence ne devient plus un handicap, mais une particularité à apprivoiser.
N’attendez pas que les difficultés s’accumulent pour consulter. Parfois, un simple bilan permet de lever des doutes, de rassurer, d’orienter l’aide dans la bonne direction.
Accompagner un enfant dysorthographique, c’est comme jardiner avec des outils spécifiques. Il ne s’agit pas de “forcer” la mémorisation, mais de cultiver les bonnes stratégies. Vous vous sentez démuni ? Rassurez-vous : l’accompagnement ne suppose pas d’être un "expert" en troubles d’apprentissage. Voici comment avancer, étape par étape :
1. Valoriser chaque progrès
Un mot bien orthographié est une victoire. Relativisez les erreurs, soulignez les réussites, même si elles paraissent “trop petites”. Cela évite la spirale du découragement. Parfois, un sourire sincère vaut mieux qu'une cinquantième explication.
2. Multiplier les modalités d’apprentissage
Certains enfants mémorisent mieux en chantant, d’autres en dessinant ou en manipulant. Utilisez des supports variés : cartes, dictées audio, jeux de lettres aimantées, histoires créatives. L’important n’est pas de faire “comme à l’école”, mais différemment.
3. Outiller, mais intelligemment
La technologie n’est pas une béquille, mais une passerelle. Les correcteurs orthographiques, claviers adaptés, applications d’apprentissage de l’orthographe, livres audio… Tout cela peut aider à contourner, momentanément, l’obstacle orthographique, sans oublier de poursuivre les efforts sur l’automatisation.
4. Communiquer avec l’école
Parlez-en aux enseignants. Un simple aménagement (moins de phrases à écrire, plus de temps, barème adapté) peut transformer le quotidien. En Belgique, la législation prévoit des adaptations pour les troubles reconnus.
5. Préserver la confiance
N’oubliez jamais que la souffrance de l’échec scolaire est réelle. Encouragez, montrez l’exemple, expliquez que tout le monde a ses difficultés. Racontez les génies qui n’étaient pas “bons” à l’école : Albert Einstein, Winston Churchill… ont connu leur lot de remarques sur l’orthographe !
6. Prendre soin des autres compétences
Mettre en avant les points forts : la créativité, le raisonnement, la mémoire des histoires, la logique… Montrez que les capacités ne se limitent pas à l’orthographe.
Une anecdote ? Paul, 11 ans, adore les sciences. En dictée, il confond phonèmes, oublie les e muets, chaque phrase est barbouillée de rouge. Mais face à un exposé oral, tout le monde l’écoute. Mettre l’orthographe en perspective, c’est rappeler que personne n’est “nul en tout”. C’est peut-être cela, la clef : donner le sentiment d’être compétent, même différemment.
Pour les adultes “dys”, sachez que l’accompagnement reste possible. Certains centres proposent des ateliers pour reprendre confiance à l’écrit. Il existe également des groupes de parole, des dispositifs d’aide à l’emploi, des aménagements d’examens. Aux alentours de Sprimont, des consultations adaptées sont accessibles.
Un dernier conseil : attention à la surcharge de devoirs. Mieux vaut un exercice bien réfléchi que cinq bâclés. Privilégiez l’apprentissage progressif. Parfois, c’est l’enseignant qui doit changer de regard, pas l’élève qui doit faire “des efforts en plus”.
En cas de doutes, orientez la famille ou l’élève vers un professionnel compétent. Cela peut changer une vie ! Les enseignants, parents, éducateurs ne sont pas seuls : la logopédie est justement là pour aider à franchir ce cap, en tenant compte du vécu de chacun.
Enfin, n’oublions pas le poids des mots… Vous rencontrez des “mon enfant est paresseux”, “il ne retiendra jamais rien”, “c’est fichu pour son avenir” ? Ralentissez. Les esprits créatifs, les penseurs atypiques, l’école en a besoin autant que les bons en dictée ! Il n’y a pas d’orthographe parfaite. Il n’y a que des parcours différents, parfois escarpés, mais souvent riches de surprises.
Comment différencier une dysorthographie d’une simple difficulté passagère ?
La dysorthographie se distingue par la persistance des fautes et leur caractère systématique malgré les apprentissages et les efforts. Si, après plusieurs mois d'exercices adaptés, l’enfant fait toujours les mêmes erreurs, il est conseillé de consulter un professionnel pour un bilan logopédique.
Pourquoi faire appel à un logopède en cas de soupçon de dysorthographie ?
Un logopède dispose de tests spécialisés pour repérer les difficultés propres à la dysorthographie, et peut proposer un projet d’aide personnalisé. L’accompagnement logopédique permet de cibler les points faibles, d’instaurer des stratégies efficaces, et de redonner confiance à l’élève ou à l’adulte concerné.
Faut-il adapter la scolarité d’un enfant dysorthographique ?
Oui, il est recommandé de mettre en place des aménagements, comme accorder plus de temps, évaluer davantage le fond que la forme, ou autoriser les outils de compensation. Ces adaptations (souvent désormais obligatoires, par exemple en Belgique) favorisent un apprentissage plus juste et serein.
Quand consulter pour une suspicion de dysorthographie ?
Dès que l’on constate des difficultés persistantes et importantes face à l’orthographe, malgré un travail régulier et des efforts manifestes. Plus le diagnostic est précoce, plus la prise en charge sera efficace et bénéfique pour l’enfant et son évolution scolaire.
En résumé : repérer la dysorthographie, ce n’est pas coller une étiquette, mais ouvrir une porte vers la compréhension et l’aide. Derrière chaque faute récurrente, il y a une histoire singulière : savoir l’écouter, c’est déjà réparer un peu les blessures de la confiance. N’attendez pas que le poids des mots devienne une montagne. L’important ? Rendre possible, pour chacun, le plaisir de lire, d’écrire… et de se sentir compétent, pas uniquement “correct”.
Pour toute question sur un bilan ou un accompagnement logopédique, une adresse, un numéro :
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Parce qu’aider chacun à écrire son histoire, c’est la plus belle des orthographes.
Références scientifiques :
- Sprenger-Charolles, L. (2003). Les troubles de l’acquisition de l’écrit : de la théorie à la pratique. Revue française de pédagogie, n°143. Résumé : Cet article détaille la compréhension théorique et les répercussions pratiques des troubles d’écriture, dont la dysorthographie, en s’appuyant sur études de cas et stratégies d’accompagnement.
- Snowling, M., Duff, F., Nash, H., & Hulme, C. (2012). Language skills and learning to read: The dyslexia spectrum. Dyslexia, 18(2). Résumé : L’étude explore les mécanismes du langage écrit, montrant que les difficultés de l’orthographe s’inscrivent dans une “spectrum” de troubles du langage écrit, pas seulement de lecture.
- Habib, M. (2014). Trouble du langage écrit et dysorthographie : apports des neurosciences. Revue Neurologique, 170(4), 285-289. Résumé : L’auteur analyse les bases neurobiologiques de la dysorthographie, et propose des pistes de compréhension et d’intervention adaptées.
- Bruck, M. (1993). Word-recognition skills of adults with childhood diagnoses of dyslexia. Developmental Psychology, 29(5), 869–881. Résumé : Cette étude montre que les troubles orthographiques persistent parfois à l’âge adulte, soulignant l’importance d’une prise en charge précoce.