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Dyslexie : Comprendre, Dépister et Accompagner - Tout ce que vous devez savoir à LiègeLogopède Bilan Séances Logopédie Rendez-vous Liège Seraing Comblain

Louise REYNERTZ - Logopède Séances LE SAMEDI À ESNEUX - Spécialisées Langage Oral et Langage Écrit Bilan Séances Logopédiques

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

📞 Téléphone RDV : 0474 07 35 23

Dyslexie : La clé pour comprendre et agir face aux troubles spécifiques du langage écrit

Une phrase, un signe dans le carnet. "Des efforts à fournir en lecture." Ou encore : "Votre enfant confond les lettres, il a du mal à suivre". À l’école, ces petites phrases ordinaires glissent sur le papier. Mais, pour certains parents, pour quelques enfants, elles font l’effet d’un craquement. Un fil qui se tend, puis casse. Le mot dyslexie arrive, souvent en chuchotant, parfois violemment, jeté dans la discussion. Vous connaissez ? Peut-être déjà. Peut-être vous demandez-vous si ces difficultés sont passagères. Ou si, derrière, se cache l’ombre d’un trouble spécifique du langage écrit. Bienvenue dans le cœur de la bataille silencieuse, celle des mots qui se dérobent sous les yeux, à chaque page. Beaucoup en Belgique, comme ailleurs, vivent cela.

Dans cet article, nous allons tout mettre à plat. Rien de compliqué, rien de trop technique. Ce sera concret, imagé, humain — pour que vous puissiez enfin comprendre : qu’est-ce que la dyslexie ? Comment la repérer, l’accueillir et surtout, soutenir ceux qui en sont porteurs, à l’école et dans la vie de tous les jours. Parce que derrière chaque mot qui trébuche, il y a un enfant, un ado ou un adulte, plein d’intelligence et de ressources. Prêt à écrire une autre histoire… si on lui en donne les moyens.

Qu'est-ce que la dyslexie ? Comprendre ce trouble de l'intérieur

D’abord posons les bases. Dyslexie. Le mot peut faire peur, surtout la première fois qu’on l’entend. Il n’est pas rare d’imaginer des situations extrêmes : un enfant qui ne lit jamais, une incapacité totale. Mais la vérité, elle, est souvent plus nuancée, moins noire ou blanche. La dyslexie fait partie des troubles spécifiques du langage écrit (TSLE). Ces troubles, on les surnomme parfois les « dys » : dyslexie, dysorthographie, dyscalculie... Mais aujourd’hui, on se concentre sur la première, la plus fréquente.

La dyslexie est une difficulté persistante, inattendue et durable, à apprendre à lire de manière fluide, précise, malgré une intelligence normale et un environnement scolaire adéquat. Pas de manque de motivation, ni paresse. Pas d’environnement défaillant. L’enfant qui peine à déchiffrer les mots, c’est comme s’il faisait du vélo sur du gravier, là où d’autres filent sur l’asphalte. Mais pourquoi ?

Il faut comprendre que la lecture, c’est plus qu’aligner des sons. C’est une chorégraphie complexe, entre l’œil, l’oreille et le cerveau. Chez certains, le système de traitement du langage écrit fonctionne différemment. Les spécialistes parlent alors de trouble neurodéveloppemental. Ça veut dire : ce n’est pas acquis, pas une question de travail, mais bien de fonctionnement cérébral. Une mécanique différente, parfois héréditaire. Ce n’est ni « plus bête », ni « moins capable ». Simplement distinct.

Le plus souvent, la dyslexie touche la capacité à « décoder » le mot, c’est-à-dire reconnaître rapidement et sans effort quel son produit chaque lettre ou groupe de lettres. Chaque mot devient alors un peu comme un coffre à combinaison, qu’il faut ouvrir encore et encore, au lieu d’avoir la clé. Résultat : lecture.

  • Lente
  • Hésitante
  • Bourrée d’erreurs (inversions de lettres, omissions, ajouts…)
  • Imprécise (on saute ou lit de travers)

Certains enfants compensent beaucoup à l’oral. Ils comprennent bien quand on leur lit une histoire. Mais demander de lire eux-mêmes, c’est comme leur donner un texte en chinois.

En Belgique, on estime qu’environ 5 à 8% des enfants d’une classe présentent une dyslexie. Parfois, c’est léger : simplement un petit cran de retard, beaucoup d’efforts pour suivre. Parfois, c’est marqué : le simple déchiffrage est un mur chaque matin. La dyslexie n’a pas un seul visage. Comme un caméléon, elle change d’aspect selon les personnes, les enfants, les âges.

Petit conseil : si jamais vous avez un doute, fiez-vous toujours plus à votre instinct qu’aux phrases toutes faites. Si un enfant travaille, s’applique, et que rien ne bouge malgré tout… ce n’est probablement pas qu’il ne veut pas. Il ne PEUT pas, sans aide adaptée.

Quels sont les signes qui doivent alerter ?

Prenez l’exemple d’un enfant qui, à la maison, déborde d’idées, pose mille questions, raconte longuement ses histoires et… soudain, bute à chaque phrase lors du devoir de lecture. Combien de parents aux alentours de Sprimont vivent ce type de scène ? C’est là qu’il faut être attentif. Les signes de la dyslexie sont souvent discrets au début, puis s’accentuent si rien ne change.

Quels sont ces indicateurs, ces petits cailloux blancs qu’il faut surveiller ?

Avant tout, il n’y a pas un « test miracle » ou une liste exhaustive. Mais certains signaux ne trompent pas :

  • Lenteur de la lecture. Un texte court devient une montagne, chaque mot prend du temps.
  • Nombreuses erreurs : confusions de lettres (b/d, p/q, m/n), inversions, sauts de lignes ou de mots.
  • Fatigue extrême à la lecture. L’enfant est épuisé, se déconcentre rapidement, décourage facilement.
  • Compréhension intacte à l’oral, mais difficultés dès qu’il faut lire ou écrire lui-même.
  • Orthographe très déficiente, même pour des mots connus ou répétés à l’infini.

Parfois, ce sont les enseignants qui aperçoivent les premiers le souci : un travail brouillon, des réponses orales brillantes, des copies écrites semées d’embûches. D’autres fois, c’est à la maison, lors des devoirs, que les crises de larmes ou la lassitude surviennent. Et ce n’est pas qu’un problème scolaire : l’enfant peut sombrer dans le découragement, perdre confiance en lui, refuser de lire à haute voix, éviter d’écrire.

Un point capital : la dyslexie n’a rien à voir avec l’intelligence ou la motivation. Les enfants « dys » ne sont pas moins brillants. Ils doivent simplement déployer dix fois plus d’efforts pour arriver au même résultat. Imaginez porter un sac à dos de pierres chaque matin. Certains finissent par croire que tout le monde ressent cela – et se taisent. Mais ce n’est pas une fatalité.

Un chiffre qui marque : d’après des études, sans prise en charge, 60 % des adolescents dyslexiques présentent des signes d’anxiété ou de déprime. La souffrance est réelle. D’où l’importance de l’identification, rapide et bienveillante.

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Voyez-vous certains de ces signaux chez votre enfant ? Ou chez un élève ? Ce n’est pas une raison de paniquer, mais c’est une excellente raison de consulter, d’échanger avec une logopède, un enseignant, un pédopsychiatre si besoin. Plus tôt la difficulté est repérée, moins elle se transforme en souffrance durable et en décrochage scolaire.

Concrètement, que faire face à la dyslexie ? Du diagnostic à l'accompagnement

Si ces signes s’accumulent, la question suivante s’impose : et maintenant, que fait-on ? Beaucoup de familles pensent d’abord à des solutions maison : doubler les devoirs, acheter des manuels, faire relire et relire encore. Souvent, cela mène à plus de tensions, plus de fatigue, et peu ou pas de progrès, car ce n’est pas le manque de bonne volonté qui bloque.

La première étape ? Consulter pour faire le point.

Un bilan logopédique (ou orthophonique), réalisé par une professionnelle certifiée, permet de comprendre en profondeur le fonctionnement de l’enfant. Il ne s’agit pas de poser une étiquette à tout prix. Mais de savoir contre quoi on se bat. Le diagnostic n’est pas qu’un mot, c’est le point de départ d’un chemin possible.

Le bilan est une démarche structurée. Il comporte plusieurs volets :

  • Des évaluations du langage oral (vocabulaire, compréhension, expression...)
  • Des tests de lecture et d’écriture adaptés à l’âge
  • L’analyse du décodage, de la mémoire et de la maîtrise des règles écrites

L’objectif ? Déterminer si les difficultés relèvent d’une dyslexie ou d’un autre trouble, et établir un « profil » d’apprentissage. Cela permet de mettre en place un accompagnement personnalisé, efficace et, surtout, bienveillant. En Belgique, ce bilan peut être pris en charge (partiellement) selon les situations, et il se réalise toujours au sein d’une équipe pluridisciplinaire si besoin.

Ensuite, place à l’action. Le suivi logopédique (ou orthophonique, selon le pays) est le fil rouge de la prise en charge. Il s’agit d’exercices réguliers, d’adaptations, parfois sous forme de jeux, pour muscler les compétences qui font défaut. L’idée n’est pas de devenir un champion de lecture par magie. Mais de progresser, petit à petit, avec des outils adaptés à chaque profil, en respectant le rythme de chacun.

Bientôt, la lecture n’est plus un ennemi, mais un adversaire à défier étape par étape. Et chaque mini-victoire est célébrée. Les progrès sont souvent lents, mais ils existent, ils s’accumulent, presque invisibles au début, puis éclatants à la fin. Un peu comme lorsqu’on apprend à nager : au début, on boit la tasse, puis, un jour, on flotte vraiment.

L’environnement scolaire, quant à lui, doit être ajusté. Ce n’est pas « tricher » que d’accorder un tiers-temps, proposer de lire les consignes à l’oral, utiliser des outils technologiques (tablettes, logiciels de lecture vocale…). La mission : permettre à l’enfant de montrer ce qu’il sait… sans être systématiquement freiné par la lecture pure. On parle de compensations. Elles ne font pas disparaître la dyslexie, mais offrent le coup de pouce qui change tout. Les enseignants doivent être formés, sensibilisés, afin que l’élève dys ne soit plus isolé ou stigmatisé – mais accompagné.

L’accompagnement, enfin, ne se limite jamais à l’école ou au cabinet de logopédie. Les parents ont un rôle central. D’abord pour rassurer, éviter de réduire l’enfant à une étiquette (« Tu es dys ! », non : tu es un enfant qui a besoin d’apprendre autrement). Ensuite, pour l’encourager à oser, lire à voix haute, jouer autour des mots, dédramatiser l’écrit. Parfois, un simple rituel lecture, chaque soir, sans pression, fait la différence.

Il existe aujourd’hui de nombreuses ressources, sites spécialisés, associations (telles l’association A.N.A.D.I.B. en Belgique) ainsi que des groupes de soutien pour les familles. La communauté est large, solidaire, et rompt progressivement l’isolement.

Vivre avec la dyslexie : dépasser les difficultés et valoriser les talents

Face à la dyslexie, tout le défi n’est pas de « soigner » un trouble, mais de permettre à la personne concernée de bâtir sa confiance et sa réussite, autrement. C’est là que la société, l’école et la famille ont un rôle essentiel. Car la sensibilisation, l’accueil, et l’accompagnement peuvent tout changer.

Souvent, un enfant, un ado — ou même un adulte — porteur de dyslexie se voit comme « moins bon ». Trop habitué à entendre « fais des efforts », « fais attention », « tu pourrais mieux faire ». Mais la réalité, c’est que ces personnes développent bien souvent des ressources insoupçonnées : imagination, capacité d’adaptation, analyse fine des situations complexes… Nombre d’artistes, inventeurs ou entrepreneurs célèbres (Agatha Christie, Steven Spielberg, Albert Einstein…) ont parlé, parfois tardivement, de leurs difficultés à lire ou à écrire. Pourtant, ils ont marqué l’histoire. Une manière de rappeler que la dyslexie n’empêche pas de briller. Elle bouscule, certes. Elle contraint à zigzaguer là où d’autres avancent tout droit. Mais la valeur intrinsèque, elle, ne change jamais.

La dyslexie, au fond, peut ressembler à la traversée d’une rivière en crue. Certes, les pierres glissent sous les pieds. Le courant semble trop fort parfois. Mais, bien accompagné, avec de bons outils, on peut construire un pont. Ou, mieux encore, apprendre à nager à contre-courant.

Voici quelques conseils concrets, applicables au quotidien :

  • Valoriser chaque progrès, même minime.
  • Offrir des lectures plaisir, choisies par l’enfant, sans contrainte académique.
  • Utiliser les outils numériques adaptés (synthèse vocale, correcteurs orthographiques…)
  • Créer un climat sans jugement : autoriser l’erreur, rappeler qu’elle fait partie de l’apprentissage.
  • Entretenir une communication fluide avec l’école, la logopède, les professionnels de santé.

Et, surtout, ne jamais perdre de vue : l’enfant n’est pas « son trouble ». C’est un être entier, curieux, plein de potentiels. Sa route est différente, oui. Mais tout aussi valable que celle des autres.

Dyslexie : un enjeu de société qui nous concerne tous

On pourrait croire que la dyslexie ne touche qu’une poignée de familles, d’enfants isolés. Mais non : c’est un enjeu véritablement collectif. Car chaque enfant, chaque adulte concerné, c’est un citoyen en devenir, un membre d’une communauté. Et si on ne fait rien, le risque ? Décrochage scolaire, souffrance, sentiment d’échec permanent. En Belgique, les dispositifs de repérage précoce et d’accompagnement progressent, mais restent, dans certains cas, encore inégaux d’une région à l’autre.

Heureusement, la parole se libère. Les parents, les professionnels, les enseignants osent interroger, chercher, innover. L’école inclusive, ce n'est pas une utopie : c’est une nécessité. Chacun peut y jouer un rôle : repérer, soutenir, adapter, encourager.

À Esneux, comme dans bien d’autres communes, la présence de logopèdes spécialisées ouvertes le samedi — comme Louise REYNERTZ — change la donne pour de nombreuses familles, notamment celles qui travaillent en semaine. L’accès devient plus facile, la démarche moins angoissante. Cela montre que, peu à peu, la société s’ajuste, rend le parcours moins sinueux pour tous ces enfants aux talents multiples.

Certes, la dyslexie ne s’efface pas d’un coup de baguette. Mais l’école, les familles, les professionnels peuvent ensemble démêler les nœuds. Faire de ce qui pouvait sembler une montagne infranchissable, un simple col à franchir, main dans la main.

FAQ – Questions fréquentes

Comment reconnaître la dyslexie chez un enfant en primaire ?

La dyslexie se manifeste souvent par une lecture lente, hachée, avec de nombreuses erreurs (inversions, oublis, confusions). L’enfant fatigue vite, semble décrocher dès que le texte s’allonge, mais comprend bien les histoires à l’oral. Si les efforts ne payent pas malgré tout, il est conseillé de consulter un spécialiste.

Pourquoi faut-il consulter une logopède en cas de suspicion de dyslexie ?

La logopède réalise un bilan précis permettant de faire la différence entre une difficulté passagère et un trouble durable du langage écrit. Un diagnostic précoce permet de mettre en place rapidement un accompagnement personnalisé, essentiel pour l’évolution scolaire et la confiance de l’enfant.

Quand prévoir un bilan logopédique pour la dyslexie ?

Dès qu’un doute persiste malgré les efforts de l’enfant et l’aide des enseignants, notamment si la lecture reste laborieuse en milieu de primaire. Ne tardez pas : un diagnostic précoce évite souffrance, perte de confiance et décrochage scolaire.

Faut-il adapter la scolarité d’un élève dyslexique ?

Oui : des aménagements comme le tiers-temps, le recours à des outils numériques ou la lecture orale des consignes permettent à l’enfant de montrer ses compétences sans être freiné par ses difficultés de lecture. Ces adaptations sont indispensables pour garantir une égalité des chances à l’école.

Références scientifiques :

1. Ramus, F. (2014). "Developmental dyslexia: specific phonological deficit or general sensorimotor dysfunction?" Current Opinion in Neurobiology, 24, 232-238.
Résumé : Cette revue analyse les bases neurodéveloppementales de la dyslexie et confirme qu’il ne s’agit pas d’un simple retard, mais d’un trouble du traitement phonologique.

2. Snowling, M.J., Hulme, C. (2012). "Interventions for children's language and literacy difficulties." International Journal of Language & Communication Disorders, 47(1), 27-34.
Résumé : Les auteurs synthétisent les interventions efficaces pour les troubles du langage écrit, insistant sur l’importance de bilans précoces adaptés.

3. Démonet J-F, Taylor M.J., Chaix Y. (2004). "Developmental dyslexia: from cognitive neuroscience to remediation." Cortex, 40(3), 487-498.
Résumé : Un panorama sur la façon dont les neurosciences éclairent le diagnostic et la prise en charge de la dyslexie, et les stratégies validées de remédiation.

4. Sprenger-Charolles, L. (2013). "La dyslexie développementale : définitions, modèles, évaluation et prise en charge." Revue Française de Pédagogie, 185, 13-50.
Résumé : L’article propose une synthèse complète sur la définition, l’évaluation et l’accompagnement des enfants dyslexiques en contexte scolaire francophone.

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