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La lecture… vaste univers où certains voguent sans effort, tandis que d’autres, les enfants dyslexiques, rament à contre-courant. Ouvrez un livre, glissez vos yeux sur les lignes, plongez dans le récit : pour beaucoup, c’est naturel. Mais pour des milliers d’enfants – nombreux, bien plus qu’on ne l’imagine – chaque mot à lire ressemble à une côte à gravir. Et si la clé pour transformer cette escalade en promenade se cachait dans le plaisir de lire ? S’il suffisait de redonner confiance, page après page ? Interrogeons ensemble : comment aider les enfants à retrouver le sourire devant un livre ? Quelles stratégies, astuces, encouragements, peuvent tout simplement transformer une vie ?
Que vous soyez parent, enseignant, logopède ou juste concerné par la dyslexie, cet article va explorer en profondeur comment redonner confiance à ces enfants, en ravivant chez eux la joie de la lecture. On oublie la théorie froide ! Ici, on parle d’expériences, de conseils concrets et de retours du terrain. Préparez-vous, car on part pour un long voyage, entre doutes, espoirs et victoires silencieuses.
Imaginez : devant vous, un puzzle dont les pièces ont toutes la même couleur et semblent flotter dans le désordre. C’est parfois ce que vit un enfant dyslexique face à une page remplie de mots. La dyslexie touche environ un élève par classe en Belgique, un chiffre que l’on minimise souvent. Pourtant, pour ces enfants, lire pèse autant que courir un marathon… chaque jour !
La dyslexie se définit comme un trouble spécifique du langage écrit, qui se manifeste principalement par des difficultés à identifier les mots, à les orthographier, à comprendre des textes. Important de le dire tout de suite : ce n'est ni un manque d’intelligence, ni de motivation. Mais alors, pourquoi lire devient-il un parcours du combattant ?
L’origine se situe dans la façon dont le cerveau traite les sons du langage (ce qu’on appelle la « conscience phonologique »), et la correspondance entre ces sons et les lettres (le fameux « décodage »). Ça vous paraît technique ? Si on veut être concrets : là où la plupart voient le mot « chat » et l'identifient d’un coup d’œil, un enfant dyslexique doit parfois déchiffrer lettre après lettre, comme s’il apprenait à lire pour la première fois chaque jour. Le résultat ? Fatigue, lenteur, perte de fil, frustration… et souvent, éloignement progressif des livres.
Mais la dyslexie n’est qu’un obstacle, et rien de plus qu’un obstacle. Beaucoup d’enfants éprouvent néanmoins un sentiment d’échec, car ils voient leurs camarades aller plus vite, s’amuser à lire, échanger sur les histoires. Ils perdent leur confiance en eux, se disent « nuls », évitent la lecture, piquent parfois des crises de colère ou s’enferment dans le silence.
C'est ici que le plaisir de lire devient la planche de salut. Car sans plaisir, aucun progrès durable n’arrive. Les neurosciences nous rappellent que la motivation et le plaisir décuplent les apprentissages, même pour des cerveaux atypiques. Mais, revoyons cette notion de plaisir – et sa difficile conquête quand on connaît la dyslexie.
Pensez-y : qui aime trébucher à chaque pas ? Aucun enfant. Offrir à un enfant désireux d’apprendre à lire “la simple” possibilité d’apprécier la littérature est souvent la première étape. Et il y a des solutions. Beaucoup ! La diversité est une chance ici, car il n’y a pas de mode d’emploi universel. Ce qu’on veut, c’est allumer une petite étincelle, même dans la grisaille des échecs passés.
Ne pensez pas que ces enfants sont condamnés ! Certains finiront accros à la lecture et, mieux encore, découvriront qu’ils peuvent s’amuser avec les mots. Le chemin vers le plaisir de lire, même mal balisé, existe. Mais avant de vous en parler, posons-nous une question : comment reconstruire la confiance en soi chez un enfant meurtri par l’échec ?
La confiance en soi, c’est comme une plante fragile : trop peu de lumière, et elle fane. Mais assez d’encouragements, de patience et d’astuces pratiques, et elle reprend vie. Ah, vous pensez peut-être : « Facile à dire… Mais dans le quotidien, comment on fait ? Comment redonner confiance à un enfant que la dyslexie a écorché ? »
Parlons d’abord du poids des mots. Ce que vous dites (et comment vous le dites) a plus d’importance que tout le reste. Il ne s’agit pas de mentir – l’enfant sait bien que la lecture est difficile pour lui – mais de lui rappeler tout ce qu’il réussit. Cent fois, mille fois. Mettez en avant ses progrès, même minimes. Un mot déchiffré, une phrase lue jusqu’au bout, un effort : chaque victoire compte.
Pensez aussi à valoriser ses points forts. Un enfant dyslexique peut exceller en dessin, en sport, en logique, en créativité. Mettez-les en lumière devant la famille, l’école. Il faut casser ce cercle vicieux de « je suis nul en tout ». Certains enfants déploient une aménagarmme d’excuses (“je n’aime pas lire”, “c’est trop fatigant”) ; parfois, c’est une carapace. Prendre le temps, écouter, ne jamais minimiser ses peines… C’est le début de la réparation.
Un levier puissant ? L’humour. Un enfant coincé dans la peur de l’erreur a besoin de relâcher la pression. Lisez des textes drôles, inventez des histoires loufoques. Jouez avec les mots en famille, essayez le « jeu des mots inventés » où chaque faute devient prétexte à rire, non à se moquer.
Créer des moments de lecture “sans enjeu”. Votre enfant refuse de lire un livre entier ? Proposez de lire à deux voix : une phrase chacun, ou vous lisez et il « devine » la suite. Laissez-le choisir le livre, même si la littérature vous semble de piètre qualité : mangas, BD, “livres-photos”… L’essentiel, c’est l’accrocher. Vous ne donneriez pas un marathonien professionnel à un débutant, n’est-ce pas ?
Et puis, ayez confiance… en lui ! Oui, il stagnera parfois, régressera quelques semaines, puis prendra son élan. La progression n’est jamais linéaire. Elle ressemble plutôt à une montagne russe : des hauts, des bas. Mais les souvenirs positifs, les encouragements sincères, agissent comme autant de petites graines plantées pour plus tard.
Partage d’expérience vécu : Lucas, 10 ans, habitant aux alentours de Sprimont, n’acceptait plus d’ouvrir le moindre livre. La simple vue d’un texte déclenchait des larmes. Sa maman a transformé les moments de lecture en rituels “magiques” : chaque soir, une histoire audio, puis une page lue avec une lampe de poche sous la couette. Lucas a ri des maladresses, ses parents aussi. Après quelques semaines, il a recommencé à emprunter des BD, puis un roman entier… La confiance, ce n’est pas un “plus”, c’est la clé, le carburant du moteur.
Vous sentez-vous parfois démuni ? Normal ! Mais sachez que, pas à pas, ce travail invisible de valorisation changera la donne. Pensez à consulter si besoin un professionnel spécialisé (orthophoniste ou logopède) pour un accompagnement adapté. Il n’y a aucune honte à chercher de l’aide : c’est offrir à votre enfant le plus beau des cadeaux.
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On peut le dire, il n’existe pas de cape d’invisibilité pour gommer la dyslexie. Mais le livre n’est pas un ennemi ! Grâce à de nombreuses stratégies, même un enfant « allergique » peut (re)découvrir la magie de la lecture. Ce n’est pas un miracle, mais une alchimie entre adaptation, patience et créativité.
Commençons par l’environnement. Coupez les distractions : télévision, téléphone… Créez un coin lecture douillet – coussins, lumière douce, quelques livres bien choisis. On ne vous demande pas une bibliothèque nationale : 3-4 livres dont l’enfant a soi-même décoré la couverture, c’est déjà énorme. Parfois, un espace chaleureux rassure plus qu’un manuel de grammaire.
Puis, adaptez le support. Saviez-vous que certains caractères facilitent la lecture ? Police « OpenDyslexic », interligne plus large, mots espacés : ce sont de petits ajustements, mais gros bénéfices. Beaucoup d’éditeurs proposent déjà des livres « dys-friendly ».
La technologie peut aussi aider ! Livres audio, liseuses, applications avec synthèse vocale : vous pouvez transformer la lecture en expérience sensorielle et multimodale. Le but ? Maintenir l’accès à la culture et au plaisir, peu importe le canal. L’école a beau exiger du texte papier, rien n’empêche à la maison de varier les plaisirs. Certains enfants reprennent goût à lire ainsi, en découvrant Harry Potter en version audio, puis en relisant un passage qu’ils ont adoré !
Encore une astuce ? Faites “travailler” la lecture au quotidien, mais hors des sentiers battus. Lisez une recette à voix haute, déchiffrez ensemble un panneau dans la rue, tentez les jeux de société où il faut lire pour avancer. Souvenez-vous : chaque mot compte. Votre enfant refuse les romans ? Glissez-lui un magazine sur sa passion (animaux, football, mode…). Son cerveau “n’y verra que du feu”, mais il lira quand même !
Autre secret : privilégiez des textes courts, répétitifs, rythmés. Les livres à structure cumulative (“La petite poule rousse”, “La chenille qui fait des trous”) rassurent car ils créent un sentiment de maîtrise. Les albums jeunesse avec rebonds sont aussi parfaits pour garder l’attention et l’envie.
Oublions la perfection ! Laisser l’enfant lire “mal”, sauter des mots, se tromper… c’est déjà formidable. Corriger trop tôt, c’est tuer la spontanéité. On vise l’aisance, pas l’exactitude. Avec le temps, les erreurs diminuent. Restez dans l’accompagnement – ni devant, ni derrière, juste à côté.
Parlons aussi de la motivation. Vous pouvez transformer la lecture en défi positif. Par exemple, une “boîte à récompenses” : pour chaque page lue, l’enfant gagne un point, échangeable contre une petite activité qu’il aime (dessiner, cuisiner, sortir au parc). On n’achète pas l’effort, on le célèbre : nuance importante !
Certains logopèdes proposent aussi des supports originaux, comme des « carnets de héros », où l’enfant note ses progrès. Il y colle des autocollants à chaque lecture réussie. C’est visuel, tangible. Pour l’enfant, voir ses avancées est aussi important que de les entendre.
Enfin, impliquez l’enfant dans le choix des livres. On veut qu’il soit ACTEUR du processus, pas simple spectateur. Les bibliothèques proposent de plus en plus des rayons adaptés. Demandez, feuilletez ensemble ; laissez-le changer de livre s’il n’accroche pas. L’amour de la lecture ne naît pas d’une obligation, mais d’un coup de foudre imprévisible. Comme en amitié.
Bref, la dyslexie et le plaisir de lire, ce n’est pas incompatible, et des milliers de familles en Belgique témoignent que, chaque jour, des enfants renouent avec le bonheur de lire. C’est lent, c’est progressif, mais à force d’essais, arrive parfois le déclic. Votre rôle – parent, proche, enseignant – est d’entretenir cette flamme. Même toute petite, elle peut éclairer loin !
Pour beaucoup d’enfants dyslexiques, la prise en charge spécialisée est un tournant. En Belgique, la logopédie (équivalente de l’orthophonie en France) joue un rôle central. Mais à quoi sert un logopède spécialisé en langage écrit ? Est-ce vraiment utile ?
Voyons ça comme une “grande remise à niveau personnalisée”. Le logopède réalise d’abord un bilan précis, afin de situer les forces, les fragilités, et surtout repérer ce qui déclenche la panique ou l’ennui en lecture. Le but n’est pas de juger, mais de comprendre. Le bilan est un peu le plan d’un architecte : pour aider efficacement, il faut connaître le terrain.
À Esneux, plusieurs logopèdes suivent des enfants chaque semaine. Les séances sont totalement différentes de l’école : ici, on apprend à son rythme, avec des jeux, des supports personnalisés, des exercices adaptés. L’enfant progresse sans la pression des notes ou des camarades.
L’accompagnement logopédique ne vise pas seulement la technique. Il concerne aussi la gestion des émotions, l’estime de soi. Le logopède encourage, valorise, réexplique, multiplie les mise en situation concrètes. Par exemple, il peut proposer des lectures partagées, où l’adulte lit à voix haute pendant que l’enfant suit du doigt, pour dédramatiser le “trou” dans la compréhension.
L’essentiel, c’est la régularité. Comme pour le sport : ce n’est pas l’intensité, mais la constance qui paie. Même 2 séances par semaine de 30 minutes produisent des résultats mesurables. On note d’ailleurs que les progrès s’étendent vite à l’ensemble de la scolarité – meilleur décodage, moins d’erreurs, confiance qui revient même dans les autres matières.
Les familles racontent aussi un changement d’atmosphère à la maison : moins de conflits au moment des devoirs, plus de plaisir lors de la lecture du soir. Le cercle vertueux est relancé : l’enfant ne perçoit plus la lecture comme une corvée, mais comme une opportunité. Et ça, c’est tout sauf un détail.
À ce stade, il ne faut jamais hésiter à collaborer avec l’école. De nombreux enseignants, désormais formés à la dyslexie, mettent en place des aménagements (temps supplémentaire, supports adaptés, oraux à la place de l’écrit…). Avec une équipe autour de lui, chaque enfant a vraiment plus de chances de s’épanouir.
Si vous cherchez des spécialistes sérieux pour un bilan ou des séances de soutien aux alentours de Sprimont, n’hésitez pas à consulter les possibilités offertes localement dans votre commune ou à proximité.
Un conseil : sentez-vous légitimes à demander ce qu’il faut à l’école, à demander un diagnostic, à solliciter un appui logopédique. La dyslexie n’est pas une fatalité. La véritable victoire, c’est l’enfant qui ose à nouveau prendre la parole en classe, qui ose choisir un livre, qui prend enfin du plaisir là où il y avait juste de la peur.
Commencez par instaurer des rituels de lecture positifs, sans pression, où l'enfant choisit lui-même ses livres. Écoutez, encouragez chaque effort, et n'hésitez pas à intégrer des supports variés comme les livres audio ou les bandes dessinées pour renouveler l’intérêt. L'important est de rendre la lecture source de plaisir, pas de stress.
10 mots-clés à retenir : dyslexie, lecture plaisir, confiance en soi, livres adaptés, motivation, logopède, bilan logopédique, supports adaptés, parents, stratégies lecture.
La logopédie permet d’identifier précisément les difficultés de l’enfant et de proposer des exercices personnalisés pour progresser à son rythme. Les séances renforcent les compétences de lecture, mais surtout restaurent l’estime de soi, clé de tout progrès durable. Un accompagnement logopédique agit aussi sur la gestion du stress et l'apprivoisement des émotions autour de la lecture.
Il est recommandé de consulter dès que des difficultés persistantes de déchiffrage, de lenteur ou de refus de lire sont observées, idéalement au début du primaire. Plus la prise en charge débute tôt, plus l'enfant pourra acquérir des stratégies efficaces et reprendre confiance. Un bilan logopédique permet de poser un diagnostic et de mettre en place les adaptations nécessaires.
Il vaut mieux privilégier la qualité à la quantité : lire souvent, mais dans de bonnes conditions, et jamais sous la contrainte. L'essentiel est de proposer des moments de lecture variés, courts si besoin, et de respecter le rythme de l’enfant. Le plaisir reviendra avec l’encouragement, pas avec l’obligation.
Références scientifiques :
Shaywitz S.E. (2003). Overcoming Dyslexia. Yale University Press.
Résumé : Un ouvrage de référence expliquant les bases scientifiques de la dyslexie et des stratégies pour aider les enfants à progresser.
Snowling M.J. et Hulme C. (2012). Interventions for children’s language and literacy difficulties. International Journal of Language & Communication Disorders.
Résumé : Article sur l’efficacité des interventions ciblées pour favoriser la lecture plaisir chez les enfants avec trouble du langage écrit.
Lefly D.L., Pennington B.F. (2000). Predicting Long-Term Outcomes for Dyslexic and Control Children. Journal of Learning Disabilities.
Résumé : Etude long terme sur l’importance de la confiance et du plaisir dans la lecture pour l’autonomie future des enfants dyslexiques.
Bishop D.V.M., Snowling M.J. (2004). Developmental dyslexia and specific language impairment: same or different? Psychological Bulletin.
Résumé : Analyse comparative des troubles du langage écrit et des recommandations pour l’accompagnement scolaire et familial.