Logopède Consultations spécialisées Langage Oral et Langage écrit Bilan
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
📞 Téléphone RDV : 0472 95 90 51
Nombreux sont les parents qui observent, dès les premiers apprentissages formels de la lecture, que leur enfant confond certaines lettres ou éprouve des difficultés spécifiques à décoder les mots. Cette situation soulève souvent des interrogations et des inquiétudes légitimes : s’agit-il d’une simple confusion bénigne, d’un retard temporaire ou d’un trouble plus profond, comme la dyslexie ? Face à ces questions, il est crucial de distinguer les formes de dyslexie, notamment la dyslexie phonologique et la dyslexie visuelle, et de comprendre l’importance d’un bilan logopédique spécialisé pour établir une prise en charge adaptée. Cet article vous propose un tour d’horizon complet, scientifique et accessible, pour comprendre, identifier et accompagner les difficultés de lecture et de distinction des lettres chez l’enfant, spécifiquement à Liège et en Belgique francophone.
La dyslexie est un trouble spécifique de l’apprentissage de la lecture, d’origine neurologique, qui affecte significativement la capacité d’un individu à reconnaître des mots écrits, à décoder, à orthographier et parfois à comprendre des textes. Il ne s’agit pas d’un déficit d’intelligence, d’un problème visuel classique, ni d’un manque d’exposition à la lecture. La dyslexie dure toute la vie, bien qu’elle puisse être compensée grâce à des stratégies logopédiques appropriées.
Dans l’imaginaire collectif, la dyslexie est souvent associée à « voir les lettres à l’envers », ou à un simple problème visuel. Or, les recherches montrent que le trouble se manifeste par des difficultés plus complexes, touchant le traitement phonologique, la mémoire verbale à court terme et/ou le traitement visuel complexe des mots et des lettres.
La prévalence de la dyslexie est estimée entre 5 % et 10 % des enfants d’âge scolaire en Belgique. Si tous les enfants présentent un jour une confusion de lettres, notamment celles ressemblant visuellement (b/d/p/q) ou phonétiquement (f/v, t/d), c’est la persistance et la fréquence inhabituelle de ces erreurs qui doivent alerter.
Certains signes attirent l’attention des parents et des enseignants : lenteur à reconnaître les lettres, substitutions fréquentes, omissions, inversions, difficulté à nommer les sons, mémorisation laborieuse des mots outils et un décrochage rapide en classe. Si ces difficultés s’installent au-delà des premiers mois d’apprentissage et altèrent significativement les progrès scolaires, un bilan logopédique s’impose.
Il est important de distinguer les confusions banales (normales jusqu’en début de CP/1ère primaire) de celles qui perdurent, s’accompagnent de nombreuses autres erreurs et d’une lenteur extrême tant en lecture qu’en écriture. L’âge, le contexte familial, la scolarisation bilingue ou le trouble associé (TDA/H, dyspraxie, etc.) sont à prendre en considération. Seul un bilan logopédique exhaustif permettra de trancher.
La dyslexie phonologique – la forme la plus fréquente – se caractérise par un déficit dans le traitement et la manipulation consciente des sons du langage (phonèmes). L’enfant éprouve des difficultés à associer une lettre (ou un graphème) à un son, à segmenter les mots en sons distincts ou à « synthétiser » les sons pour former un mot. Les erreurs-types sont les substitutions de sons proches (f/v, t/d), les inversions, et la grande difficulté avec les mots inconnus ou les pseudo-mots (ex : « broj » devient « braj »).
La compréhension orale reste en général préservée, mais la lecture à voix haute est difficile.
La dyslexie visuelle, aussi appelée dyslexie de surface, touche principalement la reconnaissance rapide et globale des mots écrits. L’enfant commet des erreurs sur les mots irréguliers (mots outils, homonymes), confond ceux qui se ressemblent visuellement, saute ou inverse des lettres et peine à accéder à un stock performant de mots mémorisés. Il lit souvent de façon laborieuse, lettre par lettre, et a besoin d’un appui phonologique excessif.
La lecture des mots courants, s’ils ont été mémorisés, peut être correcte, mais la moindre nouveauté déclenche l’erreur.
Logopède Consultations spécialisées Langage Oral et Langage écrit Bilan
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
📞 Téléphone RDV : 0472 95 90 51
L’apprentissage de la lecture repose d’abord sur la capacité du cerveau à associer efficacement les sons (phonèmes) aux lettres (graphèmes), un processus appelé « voie d’assemblage ». Cette voie permet aux enfants de décoder des mots jamais vus. Une difficulté à ce niveau oriente vers une dyslexie phonologique.
À mesure que l’enfant progresse, il crée un « stock lexical orthographique » d’où il peut « reconnaitre » instantanément un mot. Si ce processus est perturbé, la lecture reste lente et fastidieuse : on parle alors de dyslexie visuelle. Ce trouble n’est pas assimilable à un simple problème de vue, mais implique une difficulté à traiter rapidement un ensemble de lettres comme une unité signifiante.
Les confusions comme b/d/p/q sont normales au début de l’apprentissage. Si elles persistent, cela peut témoigner d’un trouble plus global de la discrimination visuo-spatiale, parfois présent dans certaines formes de dyslexie visuelle.
Le bilan logopédique est l’examen clinique, réalisé par un(e) logopède diplômé(e), permettant de déceler la nature exacte du trouble, d’évaluer les différentes compétences linguistiques et de poser un diagnostic différentiel performant. Il est incontournable pour garantir une prise en charge personnalisée et efficace.
Le bilan comprend :
Contrairement à un examen ophtalmologique, le bilan logopédique ne teste pas la vue, mais le traitement cérébral (cognitif et linguistique) des informations. Il se démarque aussi des évaluations scolaires classiques : il cible la cause profonde des difficultés et oriente le diagnostic entre dyslexie, immaturité, trouble du langage oral ou trouble de l’attention.
Identifier une dyslexie de type phonologique ou visuelle dès la fin de la première primaire (CP) ou lors du cycle préparatoire, c’est offrir à l’enfant la possibilité d’un accompagnement adapté. Un traitement initié avant 8 ans permet de limiter la spirale « difficulté scolaire → décrochage → perte d’estime de soi ». Les logopèdes exerçant aux alentours de Liège sont formés à ces pratiques et collaborent avec enseignants, psychologues et médecins scolaires.
Alex montre depuis l’entrée au CP une grande confusion entre les lettres b, d et p. Sa maitresse indique une lenteur anormale pour lire, des inversions de syllabes, et une lecture à voix haute très hachée. Or, Alex comprend parfaitement les histoires à l’oral, a un langage riche, mais mémorise mal le nom des lettres. Le bilan logopédique révèle une dyslexie phonologique : il a du mal à segmenter et manipuler les sons, mais sa discrimination visuelle des lettres (hors contexte de lecture) est bonne. Un protocole de remédiation phonologique l’aide alors à progresser sensiblement.
Camille sait parfaitement relier les sons et les lettres, mais lit chaque mot comme un débutant, peine à reconnaitre les mots familiers globalement, confond « matin/marin » ou « pluie/pleur ». Son bilan logopédique oriente vers une dyslexie visuelle. Un travail de consolidation du répertoire orthographique et d’automatisation de la reconnaissance globale des mots s’avère nécessaire.
Non prise en charge, la dyslexie entraîne rapidement un décrochage, une aversion pour la lecture, des résultats scolaires en baisse et un risque élevé de troubles associés (dysorthographie, anxiété scolaire). Les confusions de lettres, si elles persistent, deviennent un frein majeur à l’acquisition de l’orthographe, à la compréhension des textes, et peuvent même générer une phobie scolaire.
L’enfant conscient de ses difficultés développe souvent un sentiment d’infériorité, de honte ou d’incompréhension face à ses pairs et à ses enseignants. L’importance d’un diagnostic précoce et bienveillant est ici capitale, permettant à l’enfant et à son entourage de mettre fin à la stigmatisation et d’entamer une remédiation positive.
La prise en charge comprend des exercices ciblés de conscience phonologique (segmenter, fusionner, manipuler les sons), d’automatisation du décodage, de correspondances graphèmes-phonèmes, des activités ludiques et progressives renforçant la mémoire auditive verbale. Un soutien familial et scolaire est instauré pour stimuler l’enfant dans les situations quotidiennes.
La stratégie repose sur des méthodes favorisant la reconnaissance globale des mots : lecture flash, catégorisation, constitution d’un stock lexical, utilisation de supports visuels adaptés, travail sur le balayage visuel et la discrimination fine de mots proches. Des adaptations pédagogiques sont fréquemment recommandées (typos adaptées, interlignage, etc.).
Le suivi logopédique s’inscrit dans la durée, souvent 1 à 2 fois par semaine, avec un réajustement régulier des objectifs. Une collaboration avec les enseignants permet de transposer les progrès en situation de classe.
Dans plusieurs écoles à Liège, les équipes éducatives appliquent – en concertation avec le logopède – ces mesures, afin de favoriser l’autonomie et la confiance des élèves dyslexiques.
Parents et enseignants sont en première ligne pour repérer l’apparition et la persistance d’erreurs inhabituelles (confusions, lenteur, fatigue, refus de lire). Le dialogue avec les professionnels est essentiel dès le moindre doute. Souvent, les parents sont les premiers à noter que l’enfant « évite » de lire ou devient irritable lors des devoirs. L’école joue aussi un rôle fondamental en orientant précocement vers un logopède agréé.
L’écoute, la valorisation des progrès, la lecture partagée, l’utilisation de supports multisensoriels (lettres aimantées, jeux de sons, applications adaptées), l’absence de surpression et la communication régulière avec le logopède facilitent la rééducation et le maintien de la motivation sur le long terme.
Les familles résidant à Liège ou aux alentours de Liège peuvent s’adresser à différents centres et cabinets de logopèdes expérimentés, dont les compétences sont régulièrement actualisées au regard des dernières recherches internationales. Ces professionnels assurent une prise en charge multidisciplinaire en lien avec les écoles, les psychopédagogues et les médecins généralistes ou scolaires.
Un enfant présentant de nombreuses substitutions ou difficultés à lire des mots nouveaux, mais capable de reconnaitre par cœur des mots fréquents, relève souvent d’une dyslexie phonologique. À l’inverse, une lecture laborieuse sur tous les mots, des confusions majoritairement visuelles et une incapacité à accéder à une lecture rapide pointent vers une dyslexie visuelle. Il existe, enfin, des formes mixtes nécessitant une intervention croisée.
De nombreux symptômes se chevauchent, et seul le bilan logopédique, via des tests normés, pourra établir un diagnostic différentiel précis. Cette étape est indispensable pour personnaliser la rééducation.
En Belgique, l’accès à un bilan logopédique se fait sur prescription médicale (pédiatre, médecin généraliste ou spécialiste). La mutuelle belge rembourse en partie le coût des séances, sous certaines conditions attestées par le logopède et l’école.
Le suivi logopédique peut s’étendre sur plusieurs années. Les progrès sont réguliers mais parfois lents, et il n’existe pas de « guérison » immédiate. Le passage au collège nécessite un relai continu entre les enseignants et les spécialistes, notamment pour les aménagements examinateurs (CEB, épreuves nationales, etc.).
La confusion persistante de lettres et les difficultés de lecture ne sont jamais anodines. Distinguer une dyslexie phonologique d’une dyslexie visuelle est la clef d’une intervention efficace. Le bilan logopédique tient donc une place centrale dans le parcours de santé scolaire en Belgique.
À Liège et dans sa région, des professionnels compétents accompagnent les familles, d’une suspicion aux solutions adaptées, en passant par l’évaluation scientifique et le suivi humain. La clé du succès ? Une prise en charge précoce, un regard bienveillant et une collaboration active entre tous les interlocuteurs de l’enfant.
Une dyslexie phonologique se manifeste principalement par des difficultés à relier les sons et les lettres, des erreurs sur les mots nouveaux et des substitutions de sons proches. L’enfant éprouve souvent des difficultés à lire les pseudo-mots et montre une mémorisation auditive limitée. Un bilan logopédique permet de confirmer ce diagnostic.
Si la confusion persiste après la 1ère primaire, il faut envisager un trouble du traitement visuel ou phonologique sous-jacent, comme une forme de dyslexie. Ce symptôme est courant, mais doit alerter s’il gêne significativement la lecture. Un bilan logopédique spécialisé s’impose alors pour adapter l’accompagnement.
Il est recommandé de consulter un logopède dès que des difficultés de lecture persistent plus de six mois ou provoquent un malaise chez l’enfant. Un repérage précoce améliore le pronostic et permet des aménagements immédiats, surtout en cas d’antécédents familiaux ou de difficultés scolaires repérées par l’enseignant.
Oui, il est essentiel d’adapter l’enseignement pour permettre à l’enfant d’accéder aux apprentissages malgré ses difficultés. L’utilisation de supports visuels, de temps supplémentaires, et l’encouragement d’une lecture partagée sont des mesures efficaces pour soutenir l’élève au quotidien.
1. Snowling, M.J. (2013). "Early identification and interventions for dyslexia: a contemporary view," Journal of Research in Special Educational Needs, 13(1), 7-14. Résumé : L’article décrit les méthodes d’identification précoce de la dyslexie et l’efficacité des interventions ciblées, en distinguant les profils phonologiques et visuels.
2. Ziegler, J.C., & Goswami, U. (2005). "Reading acquisition, developmental dyslexia, and skilled reading across languages: a psycholinguistic grain size theory," Psychological Bulletin, 131(1), 3-29. Résumé : Ce travail théorise les différences entre dyslexie phonologique et visuelle selon la langue et la structure de l’écriture.
3. Ramus, F., & Szenkovits, G. (2008). "What phonological deficit?," The Quarterly Journal of Experimental Psychology, 61(1), 129-141. Résumé : Cette étude distingue entre les déficits phonologiques et visuo-orthographiques dans la dyslexie, soulignant la nécessité de bilans multi-dimensionnels.
4. Sprenger-Charolles, L., Colé, P., & Serniclaes, W. (2006). "Reading Acquisition and Developmental Dyslexia," Psychology Press. Résumé : Ce livre propose une synthèse empirique et théorique sur le développement de la lecture et les différentes formes de dyslexie, avec des applications en milieu francophone.