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Votre petit prononce les “s” comme des “z” ? Il s’amuse à “zozoter” ou se fait taquiner par d’autres enfants sur sa façon de parler ? Le sujet n’est pas si léger. Derrière le zozotement, se cachent parfois des conséquences importantes sur l’estime de soi, le lien aux autres et la réussite scolaire. Cet article va vous guider, pas à pas, pour mieux comprendre les causes, conséquences, et surtout comment accompagner un enfant qui zozote. À la clé : des conseils simples, une vision claire sur les soutiens possibles, et un regard bienveillant sur ce petit souci… qui n’est pas une fatalité.
Le zozotement porte un nom scientifique : la dyslalie, et plus précisément la sigmatisme interdental (quand le “s” sort entre les dents). Il s’agit d’un trouble de la prononciation qui touche principalement le son “s” (et parfois “z”), donnant lieu à des phrases qui sifflent ou “chuintent”. Mais attention : il existe autant de types de zozotements que d’enfants. Certains s’expriment avec un léger souffle, d’autres ont leur langue qui glisse entre les dents, ce qui provoque ce fameux petit sifflement. C’est plus fréquent qu’on ne le croit ! On estime qu’environ 8 à 12% des enfants d’âge pré-scolaire présentent, à un moment donné, un trouble de l’articulation.
Pourquoi ce trouble apparaît-il ? Plusieurs raisons possibles, parfois entremêlées :
Vous entendez parfois : “Ce n’est rien, il va grandir, ça passera…” Voilà un mythe à déconstruire : si le zozotement persiste après l’entrée à l’école primaire, il ne disparaît pas toujours spontanément. L’apprentissage de la lecture, des dictées et la socialisation peuvent accentuer la gêne.
En Belgique, les professionnels de santé sont habitués à repérer ces spécificités d’élocution très tôt, car les équipes enseignantes des maternelles recommandent souvent un bilan logopédique.
Un petit repère utile à retenir : entre 3 et 4 ans, un zozotement est commun. Après 5 ans, surtout si la gêne s’installe – mauvaises notes, refus de lire à voix haute, moqueries… – il vaut mieux consulter.
Le diagnostic ne s’improvise pas. Un logopède ausculte la bouche, propose des jeux de sons, questionne les habitudes alimentaires, l’audition, et parfois l’histoire familiale. Tout cela, de façon ludique, rassurante et sans jugement.
Un témoignage reçu récemment aux alentours de Sprimont : “Mon fils de 6 ans refusait de lire les poésies devant la classe, de peur qu’on se moque de sa façon de parler. Le rendez-vous auprès d’une logopède à Esneux a tout changé : il a compris qu’il n’était pas “fautif” et que ce n’était pas une question d’intelligence.”
Un signe-clé : si au CP ou CE1 (1e ou 2e primaire), l’entourage comprend difficilement l’enfant ou que lui-même évite certaines conversations, c’est le moment d’agir.
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À ce stade, beaucoup de parents se sentent impuissants, ou même coupables. On rassure : le zozotement n’est pas le reflet d’une éducation défaillante. Il ne touche pas que les garçons ou que les familles “parlant mal”. Et surtout, il se soigne.
Ce qui n’est que “petit défaut rigolo” à la maison peut transformer la vie scolaire en parcours du combattant. Un zozotement tenace, c’est comme si chaque mot prononcé devenait une prise de risque. Certains enfants préfèrent alors se taire ou contourner les mots difficiles. Avec le temps, cela peut ronger la confiance en soi, comme une goutte d’eau creuse la pierre.
Concrètement, voici quelques conséquences du trouble de la prononciation :
Vous pensez que “ça va passer” ? Peut-être… mais si le trouble dure, il risque de s’installer dans le temps comme un mauvais pli. Il existe un lien direct entre cloisonnement social et troubles articulatoires non traités aux cycles 2 et 3 de l’école élémentaire (voir référence ci-dessous), ce qui souligne l’importance d’une intervention précoce.
Un enfant qui zozote sait très souvent qu’on le remarque. Parfois, on copie sa façon de parler pour le taquiner. Pire : il peut intérioriser la moquerie au point de croire qu’il ne sait “pas bien parler”. Cela peut laisser des blessures plus durables qu’une simple difficulté d’articulation.
Certains enfants mettent en place leur propre stratégie pour se protéger. Lire “bouche fermée”, murmurer, éviter les soirées pyjama (par peur de s’exprimer devant d’autres…), ou jouer les “clowns” pour détourner l’attention. À la longue, ils peuvent développer une forme de “phobie scolaire” des prises de parole.
La prévention et l’accompagnement dédiés sont essentiels. À noter : même chez l’adulte, un zozotement jamais traité peut continuer à gêner dans la vie professionnelle. Conférences, appels téléphoniques, réunions… Le malaise s’invite partout.
Mais il y a de l’espoir. Les enfants qui bénéficient d’un suivi voient souvent leur confiance revenir vite, car les progrès sont visibles : chaque son “réussi” est une victoire, comme un sportif qui repasse la ligne d’arrivée ou finit une série de pompes.
Le secret ? Observer, dialoguer sans juger, valoriser les efforts et, si besoin, consulter un professionnel bienveillant qui saura rassurer petit et grand.
Vous vous demandez : “Que puis-je faire à la maison, avant même de consulter ?” Bonne question. Il existe des gestes simples à adopter – et certaines erreurs à éviter.
1) Ne jamais se moquer ni imiter l’enfant. Même si cela part d’un jeu, le petit ressent immédiatement la gêne. L’encourager, oui ; le caricaturer, non.
2) Parler lentement, bien articuler, en donnant soi-même le bon exemple. Les enfants sont de véritables éponges : ils copient, inconsciemment, la façon de parler de leurs modèles.
3) Multiplier les moments de lecture et d’écoute, à voix haute, en duo. Les histoires, les chansons, les comptines… autant d’occasions de savourer les sons et de s’amuser à repérer les différences entre “s” et “z”.
4) Privilégier les jeux de souffle : souffler sur une plume, faire avancer un moulin à vent, gonfler des bulles de savon. Ces exercices aident à maîtriser la force de l’air, donc à améliorer l’articulation.
5) Observez la position de la langue quand l’enfant parle. S’il place systématiquement la langue entre les dents, montrez-lui, miroir à l’appui, comment placer la langue derrière les dents du haut pour faire “sss”. On peut faire la “bataille de la langue rigolote” devant la glace!
6) Prêter attention à l’hygiène nasale et à la respiration. Si l’enfant a le nez bouché ou la bouche tout le temps ouverte, un rendez-vous ORL peut s’avérer utile. Parfois, un simple traitement ou le retrait d’une “rhino” chronique fait des miracles pour le langage.
Rappelez-vous : la patience est de mise. On n’appuie pas sur un bouton pour corriger une habitude prise depuis des mois (voire plus!). Mais chaque encouragement pèse lourd dans la balance du progrès.
Que faire si les conseils maison ne suffisent pas ? L’étape suivante, c’est le bilan logopédique avec un professionnel spécialisé en troubles de l’articulation.
Anecdote : Lucy a été prise en charge à Esneux à 7 ans. Après 3 mois d’exercices adaptés (jeux de bouche, sons, souffleries…), elle lisait fièrement un texte entier sans “zozoter” devant sa classe. L’enseignante a noté un changement radical, comme si Lucy avait enfilé une cape de super-héroïne !
En dehors des séances, la continuité à la maison est primordiale. Les logopèdes remettent souvent une fiche d’exercices. À vous de les transformer en jeux, riddles, ou rituels du matin (“Avant d’aller à l’école, on fait un concours du plus beau sss de serpent!”).
L’environnement joue énormément. Si vous êtes aux alentours de Sprimont, proposez à l’école de pratiquer des ateliers “expression orale”, où chaque enfant peut s’exprimer sans crainte du regard des autres. La bienveillance du groupe est un levier majeur de réussite.
Un logopède – le spécialiste de la parole et du langage – va :
En général, quelques séances suffisent pour voir les premiers changements, mais il faut souvent compter un accompagnement sur plusieurs mois pour ancrer les bonnes habitudes. Chaque enfant progresse à son rythme, comme chacun apprend à faire du vélo sans roulettes… Certains vont droit, d’autres zigzaguent, mais tous finissent par pédaler !
En Belgique, le suivi logopédique peut être remboursé sous certaines conditions (prescription médicale, bilan reconnu). N’hésitez pas à demander conseil auprès de la logopède ou de votre médecin traitant. À Esneux et dans les environs, les réseaux de santé sont organisés pour vous orienter rapidement.
On parle beaucoup “de” l’enfant qui zozote, rarement “avec” lui. Pourtant, comprendre son ressenti, c’est la clef d’un accompagnement réussi.
“On dirait un serpent quand je parle, on rigole mais moi je voudrais être comme les autres.” Ce genre de phrase, beaucoup d’enfants la murmurent à leur logopède ou à leurs parents. Un zozotement, c’est un grain de sable dans une machine bien huilée : tout roule, sauf quand il faut ouvrir la bouche face aux autres.
Souvent, l’enfant s’adapte. Il va choisir ses mots pour éviter les “s” ou “z”. Il va baisser la tête ou parler moins fort à l’oral. Il pourra même adopter une posture en retrait lors de jeux de groupe (“je préfère être dans l’équipe de celui qui compte les points”). Ces petits indices sont précieux.
Le regard des adultes compte énormément. Un enfant valorisé, rassuré, qui comprend que ce n’est “pas grave mais important” va beaucoup plus vite vers le progrès. Les félicitations pour les essais, la consolation en cas d’échec, la banalisation de la difficulté (“ça arrive à plein d’autres enfants, tu n’es pas le seul!”) sont tout aussi essentielles que les exercices de prononciation.
À l’heure où la société valorise la performance, tout trouble visible devient facteur de stress. Or, le langage est l’outil social par excellence. Un “défaut” de parole peut alors sembler immense, même si les adultes le voient comme “dérisoire”. À vous de montrer à l’enfant que son problème ne définit pas qui il est.
La confiance revient souvent en même temps que la correction du trouble, mais pas toujours : il faut parfois accompagner le petit jusqu’à ce qu’il s’approprie une parole nouvelle, une image de soi renouvelée. N’hésitez pas à impliquer l’entourage (enseignant, animateurs, famille élargie) dans la démarche, pour une cohérence et un soutien optimal.
Le message à retenir : parler juste, ce n’est pas parler “parfait”, mais parler avec ai-se, sans honte ni gêne.
Comment repérer précocement un trouble de prononciation chez l’enfant ?
Les premiers signes sont une difficulté à prononcer le “s” et “z”, une langue visible entre les dents en parlant, ou des erreurs répétées après 5 ans. Si l’enfant est souvent incompris ou évite de parler, un bilan précoce avec un logopède est conseillé.
Pourquoi faut-il agir si le zozotement persiste après l’âge de 5 ans ?
Car après cet âge, beaucoup de prononciations se stabilisent spontanément ; si le trouble demeure, il peut gêner l’apprentissage de la lecture, la confiance en soi et la communication. Une intervention précoce aide à éviter des difficultés scolaires ou sociales plus tard.
Quand consulter un professionnel pour un enfant qui zozote ?
Dès lors que le trouble de prononciation perdure après l’entrée en primaire ou qu’il impacte la vie quotidienne (gêne, moqueries, refus de parler), il ne faut pas hésiter à consulter un logopède. L’accompagnement précoce est toujours préférable.
Faut-il s’inquiéter si mon enfant zozote uniquement à la maison et pas à l’école ?
Non, cela peut arriver lorsque l’enfant se sent plus à l’aise dans un environnement familial ; mais il est important d’observer si le trouble apparaît ailleurs avec le temps. Si vous constatez une évolution négative, ou une gêne émergente, il vaut mieux demander un avis professionnel.
Références scientifiques
- Lallier, M. et al., "Dyslalies en milieu scolaire : repérage, impacts et remédiation logopédique", La Revue de l'Orthophonie, 2019. Les auteurs soulignent les conséquences du trouble sur l’estime de soi et l’intégration scolaire.
- Allen, M. et al., "Speech Sound Disorders: An Overview of Diagnosis and Treatment", Paediatrics Child Health, 2018. Cet article fait le point sur l’importance du diagnostic précoce et la variété des causes.
- Wrench, A.A. & Hardcastle, W.J., "A Multichannel Articulatory Speech Database and its Application for Automatic Speech Recognition", International Congress on Phonetic Sciences, 2007. Une étude sur les positions articulatoires et leurs corrections.
- Namasivayam, A.K., Pukonen, M., & Goshulak, S., "Associations between Motor Skills and Speech Ability in Children with Speech Sound Disorders", Journal of Speech, Language, and Hearing Research, 2021. Les chercheurs mettent en avant le lien entre motricité buccale et progrès en prononciation.