Crises de colère chez l’enfant : comprendre, apaiser et accompagner efficacement

Psychologue – Mme Ariane Humblet

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

📞 Téléphone RDV : 0495 66 00 61

Crises de colère chez l'enfant : comprendre, apaiser et accompagner efficacement

Les crises de colère chez l'enfant font partie des motifs les plus fréquents de consultation en psychologie. Tantôt spectaculaires, tantôt épuisantes, elles inquiètent souvent les parents qui peinent à trouver la bonne attitude. Comment réagir face à ces tempêtes émotionnelles ? Pourquoi certains enfants semblent-ils si facilement débordés par leurs émotions ? Quand faut-il s’inquiéter et comment intervenir de manière constructive ? Si vous êtes parent dans la région liégeoise ou proche de Liège, cet article vous donnera des repères scientifiques, des conseils pratiques et des pistes pour demander de l’aide, afin que chaque crise devienne une opportunité de croissance pour votre enfant… et pour vous-même.

Psychologue – Mme Ariane Humblet

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Crises de colère chez l’enfant : définition et repérage

Les crises de colère, ou "tantrums" en anglais, sont des épisodes marqués par une explosion émotionnelle, pendant lesquels l’enfant exprime violemment sa frustration, sa contrariété ou un sentiment d’injustice. Pleurs, cris, jets d’objets, roulements par terre, insultes ou gestes brusques témoignent d’une difficulté à réguler ses émotions. Chez le jeune enfant, ces manifestations sont parfaitement normales et participent du développement psycho-affectif. Mais comment distinguer une crise "classique" d’un comportement qui devrait alerter ?

Quand parle-t-on d’une crise de colère normale ?

Les spécialistes du développement, tels que Potegal & Davidson (2003, voir références), rappellent que les accès de colère sont attendus entre 18 mois et 5 ans : dans cette période, l’enfant expérimente l’autonomie et ses limites. Ne maîtrisant pas encore la régulation émotionnelle, il explose dès qu’une frustration lui semble insurmontable. La fréquence maximale est observée vers 2-3 ans, ce célèbre "âge du non". Avec la maturation cérébrale et l’apprentissage social, la majorité des enfants voient ces épisodes diminuer en intensité et en fréquence à l’entrée en maternelle.

On considère donc qu’il s’agit d’une crise de colère "normale" si :

  • Elle est brève : quelques minutes à 30 minutes max.
  • Survient dans un contexte de frustration identifiable (refus, fatigue, faim, changement de routine…)
  • L’enfant finit par se calmer dès qu’on contourne ou temporise, ou qu’il a évacué sa tension.
  • Hors de la crise, l’enfant est de bonne humeur et retrouve des interactions adaptées.

Quand s’inquiéter ?

Une vigilance s’impose si :

  • Les crises surviennent de façon quotidienne, plusieurs fois par jour, ou persistent au-delà de 6-7 ans
  • Elles s’accompagnent d’automutilation, de violence excessive envers autrui ou destruction majeure
  • L’enfant présente d’autres troubles (repli, tristesse intense, difficultés relationnelles persistantes, troubles du sommeil ou de l’alimentation)
  • Les crises isolent fortement l’enfant (éviction de la crèche, de l’école, rejet des autres enfants)

Dans ces situations, il est recommandé de consulter un spécialiste en psychologie de l’enfant à Liège ou en province de Liège, pour analyser la situation et bénéficier d’une guidance adaptée (troubles psychologiques chez l’enfant).

Pourquoi un enfant fait-il des crises de colère ?

L’ancrage dans le développement cérébral

Les recherches en neurosciences démontrent que le cerveau de l’enfant évolue selon un calendrier précis. Les aires qui gèrent la régulation émotionnelle (cortex préfrontal) mûrissent lentement, expliquant le manque de recul pendant une crise. Par ailleurs, le cerveau du tout-petit est beaucoup plus "émotionnel" (cerveau limbique dominant) que "rationnel". En pratique, quand une émotion le submerge, l’enfant n’a pas les outils pour réfléchir, inhiber ou différer ses réactions : il vit dans l’instant.

L’apprentissage de la frustration

La colère survient systématiquement lors de la rencontre avec la frustration : on refuse un bonbon, un écran, on demande d’arrêter de jouer… L’enfant assimile ces règles petit à petit. Plus un enfant est immature (âge, tempérament), plus sa tolérance est faible : la moindre contrariété vire au drame. Les frustrations répétées, mais encadrées avec bienveillance, permettent de développer cette "tolerance à la frustration", outil indispensable à la santé mentale adulte (Mireault, G., & Reddy, V.).

L’impact du contexte familial et social

Le vécu familial joue un rôle clé. Un environnement sécurisé, avec des repères stables (horaires, règles constantes), facilite l’apprentissage du calme. A l’inverse, des changements brusques (séparation, déménagement), un contexte de tensions, de surstimulation ou de stress parental augmentent la fréquence et l’intensité des crises. Enfin, des modèles parentaux violents, ou au contraire excessivement permissifs, sont des facteurs aggravants bien connus.

Apprendre à gérer les émotions : un processus progressif

Vivre une colère, c’est apprendre à reconnaître que l’on est frustré, à mettre des mots sur ce ressenti, à le communiquer sans tout casser puis à retrouver son calme – voilà le scénario idéal. Or, cette séquence est inaccessible à un enfant au début de sa vie : il faudra des années et un accompagnement régulier pour la maîtriser. Voici les étapes supports de ce processus.

Étape 1 : Reconnaître et nommer l’émotion

Avant de canaliser sa colère, l’enfant doit pouvoir l’identifier : "Je suis fâché", "je suis triste", "je suis déçu". Les parents peuvent montrer l’exemple en verbalisant leurs propres ressentis ou ceux de l’enfant : "Là tu es très en colère parce qu’on a dit non aux biscuits, tu aurais tellement aimé en manger…"

Étape 2 : Identifier la cause réelle

Derrière une crise, il y a souvent d’autres émotions plus subtiles : fatigue, jalousie, sentiment d’injustice… Les encourager à exprimer ces motifs favorise la prise de conscience émotionnelle. "Tu aurais voulu plus de temps avec maman/papa…" ou "C’est difficile pour toi de prêter tes jouets…"

Étape 3 : Trouver des stratégies de retour au calme

Il existe des outils adaptés à chaque âge : exercices de respiration, pause sensorielle (aller dans un coin tranquille), dessin de sa colère, boîte à émotions… Le but n’est pas d’empêcher la colère, mais d’aider l’enfant à traverser la tempête sans violence ni destruction.

Stratégies parentales : quelles attitudes adopter face à la colère ?

Beaucoup de parents aux alentours de Liège consultent car ils ne savent plus comment réagir: laisser faire, punir, crier, raisonner ? Distinguer la crise normale du trouble nécessitant une intervention est la première étape, mais l’attitude parentale quotidienne fait la différence pour la gestion des émotions.

Ce qu’il vaut mieux éviter

  • Se laisser entraîner dans la surenchère : crier, menacer, punir sur le moment aggrave la crise. Le cerveau de l’enfant "déraille" sous la tempête émotionnelle et n’enregistre plus les consignes éducatives.
  • Céder systématiquement : répondre à chaque colère par un "oui" (bonbon, nouvelle histoire, écran...) enseigne à l’enfant que la colère obtient gain de cause.
  • Ignorer ou minimiser : faire "comme si de rien n’était" invalide l’émotion de l’enfant et empêche l’apprentissage de la régulation émotionnelle.

Les bons réflexes à adopter

  • Gardez votre calme : la régulation émotionnelle du parent est essentielle. Montrer à l’enfant que l’on peut rester ("je vois que tu es très fâché, je vais rester à côté de toi"). Prenez une grande inspiration, parlez calmement et clairement, même si l’enfant crie.
  • Posez le cadre : tenez bon de façon bienveillante ("Je comprends que tu sois déçu, mais pas de bonbon ce soir"). Validez l’émotion mais maintenez la limite.
  • Accompagnez, sans surprotéger : si l’enfant se met en danger, intervenez fermement. Sinon, proposez un coin de retour au calme, restez disponible, mais sans être "à ses ordres".
  • Revenez sur la situation une fois la crise passée : discutez ensemble, cherchez les raisons, proposez des outils pour la prochaine fois ("La prochaine fois que tu te sens si fâché, tu peux dessiner ta colère").

Pour découvrir d’autres méthodes d’accompagnement parental, consultez ce article ressources sur la parentalité.

Quand une consultation en psychologie s’avère utile

Si les crises nuisent à l’intégration scolaire, aux relations familiales ou à la qualité de vie de l’enfant, un accompagnement avec une psychologue pour enfant à Liège ou à la périphérie liégeoise peut faire la différence. La thérapie vise à proposer :

  • Une évaluation globale de l’enfant (histoire, développement, contexte familial, troubles associés…)
  • Un soutien à la parentalité : aider les parents à comprendre, réguler leurs propres réponses émotionnelles, trouver les bons outils
  • Des ateliers d’apprentissage émotionnel : jeux de rôle, dessin, relaxation, histoires, pour donner à l’enfant des alternatives à la violence ou l’opposition
  • L’orientation en cas de suspicion de troubles associés (TDAH, TSA, troubles anxieux, retard de développement…)

À Esneux ou en province de Liège, n’hésitez pas à contacter Psychologue – Mme Ariane Humblet pour un soutien personnalisé. Découvrez également cet article sur la psychothérapie pour enfants à Esneux pour en savoir plus sur les méthodes employées.

Colère et troubles sous-jacents : quand s’alarmer ?

Dans 80% des cas, les crises de colère sont passagères. Mais chez certains enfants, elles masquent ou révèlent des difficultés plus profondes, telles que :

  • Troubles du neurodéveloppement : le TDAH, les troubles du spectre de l’autisme (TSA) ou la déficience intellectuelle favorisent l’impulsivité et les difficultés émotionnelles
  • Troubles anxieux : l’anxiété est un terrain fertile pour les colères, souvent déclenchées par une perte de contrôle ou la peur de l’échec
  • Syndromes dépressifs masqués : l’enfant en grande souffrance, triste ou insécure, peut exprimer ses difficultés par la violence ou l’opposition
  • Expériences traumatiques : un deuil, une séparation, de la maltraitance ou un contexte familial conflictuel aggravent la vulnérabilité émotionnelle

Comment différencier la colère saine du trouble du comportement ?

Les troubles du comportement sont caractérisés par :

  • Des transgressions graves et régulières des règles
  • Un opposant qui semble constamment "en guerre" contre toute autorité
  • Un manque total de regret ou d’empathie après la crise
  • Des retentissements majeurs à l’école, en famille, avec les pairs

Le diagnostic doit être posé par un professionnel formé, qui saura distinguer entre la simple difficulté de gestion des émotions et un tableau pathologique.

Accompagner autrement : la place de la parentalité bienveillante

En Belgique et dans la région de Liège, les approches éducatives ont beaucoup évolué. La parentalité bienveillante n’est pas synonyme de laxisme, mais d’une posture ferme et chaleureuse. Elle s’appuie sur quelques piliers, validés par la recherche en psychologie :

  • La capacité à poser un cadre sécurisé (règles, rituels, routines)
  • L’écoute active et le respect de l’émotion, sans systématiquement "corriger" l’enfant
  • L’encouragement du dialogue même lorsque l’émotion déborde
  • La recherche de solutions ensemble après la tempête

Loin de "gâter" l’enfant, cette approche enseigne la confiance, la responsabilité et la capacité à demander de l’aide. Les études démontrent qu’elle réduit durablement les difficultés comportementales et améliore la santé mentale de toute la famille (Siegel & Bryson, 2012 ; M. Mireault et al., voir références).

Zoom sur la région liégeoise : réseaux d’aide et soutien local

Consulter une psychologue pour enfant en région liégeoise offre plusieurs avantages : excellente connaissance du tissu social, partenariat avec les écoles, les crèches et les réseaux de psychologues (CPMS, PMS, PSE), liens avec des orthophonistes ou des pédopsychiatres si nécessaire. À Esneux, Tilff, Chaudfontaine ou Seraing, de nombreux parents bénéficient ainsi d’un suivi global adapté au contexte culturel et familial.

Prenez rendez-vous pour parler de la gestion de la colère, ou de toute autre difficulté émotionnelle, auprès d’une professionnelle reconnue Psychologue – Mme Ariane Humblet.

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

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Conseils pratiques à tester dès aujourd’hui

  • Proposer un "coin retour au calme" : créez ensemble un espace où l’enfant peut s’isoler sans punition, avec coussins, livres ou objets apaisants. Rappel : ce n’est ni un "coin honteux" ni une exclusion.
  • Utiliser des outils sensoriels : boules anti-stress, musique douce, objets à manipuler pour détourner l’énergie destructive.
  • Créer une "boîte à émotions" : y glisser dessins d’émotions, gommettes, petits mots, photos souvenirs de moments joyeux.
  • Lire des histoires sur la colère : des albums jeunesse comme "La couleur des émotions" ou "Grosse colère" favorisent la mise en mots.
  • Planifier des temps de defoulement quotidiens : activité sportive, balade en forêt, jeux extérieurs, pour réguler l’énergie.
  • Construire des routines stables : les horaires réguliers rassurent l’enfant et limitent la fatigue.
  • Éviter la surstimulation : trop d’écrans, d’activités ou de bruit augmentent la vulnérabilité émotionnelle.
  • Prendre soin de soi en tant que parent : votre patience dépend de votre propre bien-être. Accordez-vous du soutien, du repos, du temps en couple ou entre amis.

Paroles de parents et d’enfants

Nombre de familles de la région liégeoise témoignent :

« Je me sentais démunie devant les hurlements de mon fils de 4 ans. Grâce à la guidance, j’ai compris que ce n’était pas "contre moi", et que ma façon de poser mes limites pouvait apaiser au lieu de déclencher la guerre. Aujourd’hui, il arrive à venir me dire "je suis fâché," plutôt que de tout jeter par terre. »
« J’ai appris à ne plus m’énerver au moment où il crie. Je respire et j’attends qu’il redescende. Je propose qu’on s’isole cinq minutes, parfois il accepte, parfois non, mais déjà je me sens moins coupable de ne rien savoir faire. »
« Ma fille de 6 ans dessinait sa colère puis venait me la montrer. Cela a diminué les cris, je pense qu’elle se sentait plus écoutée. »

Foire aux questions sur la colère infantile (FAQ)

Doit-on systématiquement ignorer une colère ?

Non ! Ignorer la colère, c’est laisser l’enfant seul face à une émotion qu’il ne maîtrise pas. Il s’agit de reconnaître son émotion ("tu es en colère"), de la contenir si besoin, et de recentrer sur le retour au calme – mais sans céder au motif de la frustration.

Les crises peuvent-elles disparaître toutes seules ?

La majorité des enfants ajustent naturellement leur régulation émotionnelle avec le temps, sous réserve d’un environnement structuré et bienveillant. Toutefois, un accompagnement parental peut considérablement accélérer ce processus et éviter l’évolution vers un trouble du comportement.

Est-il normal que la colère surgisse aussi face à l’un des parents mais pas l’autre ?

Oui : l’enfant exprime sa "tempête" là où il se sent en sécurité, typiquement avec la figure d’attachement principale. Cela ne signifie pas une préférence affective, mais une confiance suffisante pour tout "décharger".

Faut-il punir la colère ?

La colère est une émotion, pas une faute. Ce sont les actions qui l’accompagnent (violence, destruction, insolence) qui doivent être recadrées, non l’émotion elle-même. On peut poser des conséquences éducatives adaptées (réparer, s’excuser).

Conclusion : transformer la colère en force de croissance

La gestion des crises de colère chez l’enfant n’a rien d’une fatalité : ni preuve d’échec éducatif, ni tempérament "définitif" impossible à canaliser. Bien comprises, encadrées et accompagnées, elles constituent l’un des plus puissants leviers de développement de l’intelligence émotionnelle. Elles sont la preuve que votre enfant apprend à vivre avec les autres, à reconnaître ses limites, à demander de l’aide.

Si vous craignez de ne pas y arriver seul, si la souffrance de l’enfant ou de la famille devient trop forte, ne restez pas isolé : un accompagnement professionnel proche de Liège (Psychologue – Mme Ariane Humblet) peut transformer ces épisodes douloureux en tremplin vers l’épanouissement familial.

Références scientifiques

1. Potegal, M., & Davidson, R. J. (2003). Temper tantrums in young children: 1. Behavioral composition. Journal of Developmental and Behavioral Pediatrics, 24(3), 140-147.
2. Mireault, G., & Reddy, V. (2016). Humor in Infants: Developmental and Psychological Perspectives. PMC, 7:1216. lien
3. Siegel, D.J., & Bryson, T.P. (2012). The Whole-Brain Child: 12 Revolutionary Strategies to Nurture Your Child’s Developing Mind.