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Crise de sens au travail. Trois mots. Un vertige pour beaucoup. L’image d’une boussole cassée, alors que le quotidien professionnel file à toute allure. C’est le mal du siècle chez les dirigeants, managers, cadres, surtout quand la pression monte et que le succès professionnel ne suffit plus à combler le vide. À Liège comme ailleurs, cette crise silencieuse grandit. Peut-être êtes-vous concerné ?
Cet article s’adresse avant tout à celles et ceux qui jonglent avec les responsabilités, les décisions, les équipes, et qui, parfois, se demandent tout bas : “Pourquoi je fais tout ça ?”. Ici, on va décortiquer la crise de sens chez les décideurs, voir comment elle s’installe (parfois insidieusement), ce qu’elle provoque au sein de la sphère pro et perso, puis explorer en détail l’accompagnement psychologique spécialisé qui permet de redonner un cap. Prêts à aller de l’autre côté du miroir ?
Si la crise de sens pouvait parler, elle dirait : “Stop, faisons une pause, posons-nous les bonnes questions.” Mais dans la réalité, on continue souvent la course… jusqu’au jour où tout s’effondre.
Vous croyez avoir tout prévu : stratégie, organisation, vision. Pourtant, un matin, tout semble dénué d’intérêt. Que s’est-il passé ? La crise de sens peut apparaître du jour au lendemain, ou s’installer comme une herbe folle impossible à arracher. Elle n’est pas un caprice, mais bien une réalité psychologique qu’on retrouve chez 25 à 35% des cadres selon les enquêtes récentes en Belgique (Baromètre de la santé mentale au travail, 2022). Impressionnant, non ?
Pour comprendre pourquoi elle s’accroche autant dans l’univers professionnel des managers, pointons plusieurs éléments :
Pression constante : Être “en haut de l’affiche”, c’est devoir répondre à tout, tout le temps. Les sollicitations n’arrêtent pas. Réunions, échéances, attentes de la hiérarchie ou des actionnaires. Le cerveau grille. Le cœur s’engourdit.
Rythme effréné : Télétravail, mails à 22h, visios sur visios. Les frontières pro/perso s’évaporent. Tout s’accélère, rien ne s’ancre.
Perte de repères : Vous avez peut-être choisi ce chemin parce que ça avait du sens : aider les autres, innover, construire. Mais l’administratif, la gestion des conflits et la routine s’accumulent. Le sens fond comme neige au soleil.
Solitude décisionnelle : On ne le dit jamais assez : décider, trancher, porter seul(e) la responsabilité, c’est pesant. Même entouré(e), on se sent parfois isolé(e).
Changement sociétal et valeurs en mutation : Les générations évoluent, les attentes aussi. Le modèle “travailler pour réussir, réussir pour s’épanouir” ne fait plus recette pour tout le monde.
Comme une goutte d’eau qui fait déborder le vase, la crise de sens s’impose alors. Parfois petit à petit, parfois d’un coup, suite à une crise grave, une succession d’échecs, une restructuration, ou même une réussite inattendue qui déçoit.
Un dirigeant le formulait ainsi lors d’une consultation : “J’ai ouvert treize mails avant 9h, signé des contrats, tranché un budget. Pourtant, ce soir, j’ai l’impression de n’avoir rien fait qui compte vraiment. Pire : je me dis parfois que si je lâchais tout, rien ne changerait…”.
Dans cette spirale, beaucoup culpabilisent. Mais non, ce n’est pas un manque de gratitude ni de maturité. La quête de sens est un moteur universel et légitime. Ignorer ce besoin, c’est comme conduire une voiture sans essence : à un moment, ça s’arrête. Aux alentours de Liège, de plus en plus de cadres en parlent, mais trop peu encore osent franchir la porte d’un psychologue spécialisé.
Pourtant, reconnaître une crise de sens, c’est la première étape pour la surmonter.
Sans surprise, la crise de sens ne se manifeste pas seulement dans la tête. C’est tout l’être qui est impacté. Les symptômes sont parfois discrets, parfois violents :
Est-ce que tout cela doit forcément mener au burn-out? Non, mais le risque existe, bien réel. Anxiété, épuisement, fatigue : ce trio infernal profite du terrain laissé libre par la perte de sens. Et à force d’accepter l’inertie, on risque en effet de voir tout s’effondrer, comme un château de cartes sous le souffle d’un ventilateur oublié.
La crise de sens touche aussi le collectif : les équipes le ressentent, l’ambiance se détériore, le climat se tend. Un manager désabusé, c’est contagieux. Par effet domino, les relations se fragilisent, les tensions explosent, la vision s’effrite.
Chez les entrepreneurs, ce sentiment peut être ravageur : du jour au lendemain, la flamme qui animait le projet s’essouffle, laissant place à une routine presque mécanique. Comme un chef d’orchestre qui n’entend plus la musique.
La vie personnelle en pâtit aussi. Le soir, les pensées restent bloquées sur les questions laissées en suspens. Les proches s’inquiètent : “Tu es ailleurs…”, “Tu n’es plus le même.”
Ce qu’il faut retenir ? La crise de sens n’est pas une mode. C’est un véritable syndrome psychologique, et elle ne disparaît pas d’elle-même. L’accompagnement psychologique spécialisé peut alors faire toute la différence. Mais comment ? Avec quels outils ? Pour quels résultats ?
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Imaginez un phare dans la brume. C’est souvent ce que représente la consultation chez un psychologue du travail. À condition de choisir une approche adaptée, spécialisée pour ceux qui occupent des fonctions à responsabilité. Tous les professionnels de santé mentale ne comprennent pas les enjeux propres aux entrepreneurs ou dirigeants. Les séances sont alors spécifiques, sur mesure.
Quel est le quotidien de cet accompagnement ? Plusieurs outils existent. Tous ne conviennent pas à chaque profil, mais ils peuvent s’associer comme les pièces d’un puzzle.
1. L’exploration du parcours professionnel et personnel
Le/la psychologue invite d’abord la personne à retracer son parcours, ses succès, ses échecs, ses choix décisifs. On revisite les temps forts. On prend du recul pour déceler les schémas de répétition ou les moments où tout a “bascule”. Un entrepreneur racontait : “En revoyant ma carrière comme un film, j’ai compris que mes vrais succès, c’était à chaque fois quand j’étais utile aux autres et pas seulement performant.”
2. L’analyse des valeurs personnelles
On travaille sur les valeurs fondamentales, celles qui motivent en profondeur. Pas seulement “réussite”, “statut”, “salaire”, mais aussi “autonomie”, “créativité”, “contribution”. Parfois, un simple désalignement entre les valeurs et le contenu réel du travail peut suffire à déclencher la crise de sens. C’est l’effet “chaussures trop petites” : ça serre, ça use, ça blesse.
3. Le développement d’une réflexion sur le leadership et la posture managériale
Être manager ou dirigeant, ce n’est pas seulement diriger. C’est souvent porter une vision, inspirer, fédérer. Avec le temps, on finit par s’oublier ou par porter un “masque” qui ne nous ressemble plus. Le psychologue propose une réflexion honnête sur la posture managériale, les attentes (des autres, de soi-même), et la manière de retrouver un style de leadership fidèle à ses aspirations profondes.
4. L’identification des sources de satisfaction et des zones d’ombre
Dans chaque poste, il y a du positif et du négatif. Mais face à la crise de sens, les “zones d’ombre” semblent envahir tout le tableau. On travaille à rééquilibrer cette perception, redonner de la place aux points forts, retrouver du plaisir à mener certains projets. Et, si besoin, à ajuster progressivement ses missions.
5. L’élaboration d’un plan d’action réaliste et progressif
La crise de sens est souvent paralysante. On ne bouge plus. Le rôle du psychologue est d’aider à sortir de la réflexion stérile vers l’action. Petits pas, objectifs intermédiaires, expérimentations concrètes, nouvelles habitudes… On avance, même un peu. L’important, c’est de retrouver le mouvement.
6. L’accompagnement dans les situations de changement
Pour certains, retrouver du sens implique de prendre une grande décision : changer d’équipe, réorienter sa carrière, revoir la structure de son entreprise. Le psychologue sécurise ce processus, soutient la prise de recul, anticipe les peurs, évite les pièges du “tout ou rien”. Certaines études estiment qu’avec une aide spécialisée, le taux de projets professionnels menés à terme dans la joie est supérieur de 30%.
Tout cela ne se fait pas en une seule séance. Parfois, ce travail dure plusieurs mois. Mais chaque étape est précieuse, parce qu’elle permet de réintégrer ce qui compte VRAIMENT dans son quotidien professionnel.
En Belgique, beaucoup de dirigeants commencent déjà ce travail de fond à partir du moment où l’inconfort devient palpable. Les chiffres montrent que ceux qui cherchent un accompagnement psychologique au bon moment voient le climat de leur entreprise s’améliorer nettement, et limitent le risque d’absentéisme prolongé pour souffrance psychique.
En bref : oser la démarche, c’est choisir d’être capitaine de son navire, et non simple passager.
Sortir d’une crise de sens, c’est retrouver le cap et la lumière. Mais la route est longue, pleine d’incertitudes. Pas besoin de tout révolutionner. Souvent, ça commence par des petits ajustements, qui envoient de nouveaux signaux au cerveau (et au cœur). Voici quelques conseils pratiques, issus du terrain des consultations individuelles et des retours d’expérience aux alentours de Liège :
Reconnaissez le malaise. Beaucoup de dirigeants ont honte de se sentir “perdus”. Or, c’est plus répandu qu’on ne le croit. En parler à un spécialiste du psychologique travail managers dirigeants cadres est déjà une première victoire.
Faites un état des lieux honnête. Notez ce qui vous épuise et ce qui vous nourrit. Faites cet exercice chaque semaine pendant un mois. Vous serez surpris de voir que certains petits moments (une idée transmise, un échange sincère…) peuvent encore reconnecter au sens.
Partagez votre ressenti avec des pairs. Des groupes “entrepreneurs”, des coachings de dirigeants, ou même un cercle amical, servent souvent de sas de décompression. Les expériences se recoupent. Attention, toutefois : rien ne remplace l’accompagnement professionnel quand la crise s’installe.
Interrogez (vraiment) vos valeurs. Qu’est-ce qui compte ? Qu’est-ce qui ne compte plus ? La crise de sens, c’est un signal. Elle invite à redéfinir l’essentiel.
Reformulez vos objectifs. Beaucoup vivent sur des injonctions héritées : “Il faut réussir, il faut grandir, il faut plaire…”. Et si on se demandait, aussi : “De quoi ai-je envie aujourd’hui ?” Les séances d’accompagnement permettent justement d’élaborer de nouveaux objectifs, alignés sur vos valeurs du moment.
Acceptez de (re)trouver de la légèreté. L’humour n’est pas un luxe, l’autodérision non plus. Dans le tumulte des responsabilités, vous avez le droit de sourire, de mettre à distance, de relativiser. Un dirigeant racontait récemment : “J’ai arrêté les déjeuners d’affaires trop solennels. Je préfère une balade en forêt avec mon deuxième cerveau… mon chien !”
Misez sur l’évolution plutôt que la révolution. Pas besoin de tout plaquer. Changer 20% de sa fonction, de ses missions, ou de ses rituels, peut déjà transformer l’équilibre général. L’accompagnement psychologique apprend justement à réajuster sans tout détruire.
Prendre la bonne direction passe parfois par la consultation, l’échange, le recul, le re-centrage. Chaque parcours est singulier, mais le point commun, c’est d’oser se demander : “Qu’est-ce qui est juste POUR MOI maintenant ?”
En conclusion, la crise de sens au travail chez les cadres, managers, dirigeants et entrepreneurs, n’est ni une faiblesse ni une maladie honteuse. C’est un message, une invitation à réécrire son histoire professionnelle. Avec un accompagnement psychologique adapté, il est possible de sortir grandi de ce tunnel, avec une vision affutée, une énergie renouvelée et, pourquoi pas, une vie meilleure au travail… et en dehors. N’attendez pas que la tempête emporte tout pour agir. Parce qu’après tout, c’est votre cap, votre bonheur, votre avenir.
Comment reconnaître une crise de sens au travail chez un manager ?
Les signes incluent un désengagement progressif, une perte de motivation et des questionnements persistants sur son utilité ou la finalité de ses actions. D’autres indicateurs : la fatigue, la baisse de performance et un sentiment d’isolement au sein de l’équipe.
Pourquoi l’accompagnement psychologique spécialisé est-il important pour les cadres et dirigeants ?
Parce que ces professionnels ont des défis particuliers, une charge mentale élevée et des responsabilités lourdes. Un psychologue spécialisé comprend leurs enjeux et propose des outils sur mesure pour retrouver du sens et prévenir l’épuisement.
Quand faut-il consulter un psychologue du travail pour une crise de sens ?
Dès que l’impression de tourner en rond ou d’être sur la mauvaise voie s’installe durablement, ou quand la fatigue et le mal-être impactent le quotidien. Plus le soutien est précoce, meilleurs sont les résultats à long terme.
Faut-il forcément changer d’emploi pour retrouver du sens ?
Non, pas forcément. Parfois, de petites adaptations dans les missions ou la posture managériale suffisent à redonner de la cohérence et du plaisir. L’accompagnement psychologique aide justement à clarifier ce qui convient à chacun.
1. Morin, E. M., “Le sens du travail : Définition, enjeux et perspectives”, Psychologie du Travail et des Organisations, 2008. Résumé : L’auteur explore les déterminants et les conséquences psychologiques de la crise de sens au travail chez les professionnels à responsabilités.
2. Lysova, E. I., et al., “Meaningful work and organizational commitment: Value congruence as a moderator”, Journal of Vocational Behavior, 2019. Résumé : L’étude montre que le sentiment de cohérence entre valeurs et tâches professionnelles agit comme un facteur protecteur contre la crise de sens.
3. Dejours, C., “Souffrance en France: La banalisation de l’injustice sociale”, Éditions du Seuil, 1998. Résumé : Ouvrage de référence analysant la souffrance psychique dans le monde du travail, incluant la perte de sens.
4. Steger, M. F., “Work as Meaning: Individual and Organizational Benefits of Engaging in Meaningful Work”, Handbook of Therapeutic Interventions at Work, 2017. Résumé : Cet article examine les bénéfices de l’accompagnement psychologique pour redonner du sens et prévenir les risques psychosociaux chez les cadres.