📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
Imaginez : vous ouvrez le four, une belle tarte dorée en sort. Vos proches salivent. Mais vous ? Rien. Pas une bouffée d’odeur, même pas un soupçon de sucre caramélisé. Le quotidien perd une de ses saveurs secrètes. Ça surprend, non ? La perte de l'odorat, ou anosmie, peut surgir lentement ou du jour au lendemain. Pour beaucoup, ce n’est qu’un détail, une petite gêne à la surface de la vie. Pourtant, sentir (ou ne plus sentir) change tout. Avant de penser que "ça va revenir tout seul", l'anosmie doit vous alerter. Pourquoi ? Parce que votre odorat est bien plus qu’un accessoire. Il protège, éveille, réjouit. Alors : quand doit-on consulter un ORL face à cette panne sensorielle ? Quel est le rôle de l’ORL dans le diagnostic ? Quels sont les signes à ne pas négliger ? Suivez-nous, c’est peut-être le moment d’écouter votre nez.
Tout commence discrètement : un parfum que vous ne distinguez plus, une sauce insipide, l’odeur du gaz qui ne vous alerte plus. Il arrive que ce phénomène touche n’importe qui. Pour certains, c'est comme allumer la lumière dans une pièce vide : rien ne se passe. Les causes possibles sont multiples : la congestion passagère, une sinusite chronique, la prise de certains médicaments ou le vieillissement. Plus récemment, la pandémie de Covid-19 a mis l’anosmie sur le devant de la scène, comme un symptôme brutal.
Mais il serait réducteur de tout mettre sur le dos d’un virus. Les statistiques ? Entre 3% et 5% de la population souffriraient d'un trouble olfactif (source : Inserm). Pour certains, la perte de l’odorat reste transitoire ; pour d'autres, elle s’installe. Parfois, l’habitude s’incruste dans la vie comme une vieille tache sur le tapis : on s’y fait, on s’arrange. Cela peut cacher des maladies bien plus sérieuses. Votre nez, c’est un peu comme une alarme incendie : quand il ne fonctionne plus, tout devient plus risqué — fuite de gaz non perçue, incendie, intoxication alimentaire.
Alors, pourquoi perd-on cette capacité ? En voici quelques causes fréquentes :
- Une infection des voies respiratoires supérieures : rhumes, grippes, Covid-19.
- L’allergie respiratoire, provoquant un nez constamment bouché. Parfois, la rhinite allergique ne laisse aucune chance aux parfums de passer.
- Les polypes nasaux, qui bouchent physiquement l’accès des odeurs aux récepteurs.
- Certaines maladies : Parkinson, Alzheimer, ou d’autres maladies neurologiques.
- Les chocs à la tête et certains traitements médicamenteux.
- L’âge… oui, naturellement, avec le temps, la sensibilité olfactive s’émousse.
Derrière la perte olfactive, il se cache souvent plus qu’un simple "nez bouché". Les terminaisons nerveuses responsables de l’olfaction sont fragiles. Les agresser, c’est risquer une panne sur le long terme.
"Ce n’est rien, ça va passer !" On se rassure comme on peut. Pourtant, certaines situations exigent un avis médical rapide, surtout aux alentours de Liège, où les spécialistes ORL expérimentés peuvent faire la différence. Trois signes doivent alerter, sans attendre :
1. Perte brutale de l’odorat : Un matin, le sens olfactif a disparu d’un coup, sans raison apparente ? C’est un signal fort, surtout sans infection nasale associée récente.
2. Perte qui persiste plus de deux semaines : Même après la guérison d’un rhume, si rien ne revient, ne laissez pas traîner.
3. Accompagnement de symptômes inhabituels : Troubles du goût, nez qui coule sans arrêt, maux de tête, écoulement de sang… Le nez parle parfois d’autres langues que les odeurs.
Et si vous sentez (sans jeu de mots) que "quelque chose cloche", il vaut mieux prendre rendez-vous. L’avis d’un ORL est précieux pour distinguer : est-ce temporaire ou plus profond ? Est-ce un symptôme d’une maladie comme la Parkinson ou la maladie d’Alzheimer, où l’odorat baisse tôt ?
La question qui revient souvent ? "Quand dois-je m’inquiéter, docteur ?" Règle d’or : si votre vie quotidienne est gênée. La sécurité (odeur de gaz, aliments brûlés), le plaisir de manger, la relation sociale… Dès que ces points vacillent, osez en parler à un ORL.
Un exemple concret : Michel, 67 ans, habitant à Liège, n’a pas consulté alors que la soupe de sa femme avait "le goût d’eau". Au fil du temps, il a perdu aussi du poids sans le vouloir. L’anosmie, loin d’être anodine, grignotait sa qualité de vie. Cela vous rappelle quelqu’un ? À qui le tour ?
À tous ceux qui hésitent, rappelez-vous : mieux vaut vérifier pour rien que regretter plus tard.
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Le jour J. Vous avez pris rendez-vous. L’ORL va commencer par vous écouter – vos antécédents, le moment d’apparition, la présence ou non de troubles associés (perte de goût, douleurs, fièvre…). Rien n’est inutile : parfois, un détail oriente tout le diagnostic.
Ensuite ? L'examen physique. Il va souvent utiliser un petit endoscope (fibre optique très fine) pour regarder ce qui se passe à l’intérieur du nez. Parfois, on découvre des polypes nasaux ou une sinusite insoupçonnée.
Certains ORL proposent un test olfactif. C’est assez ludique : reconnaître des odeurs simples (café, rose, citron…). Pas de triche possible : c’est objectif, et on évalue la sévérité de la perte.
Si l’origine n’est pas évidente, on peut compléter avec une IRM ou un scanner, parfois une prise de sang. L’idée n’est pas de tout passer au crible sans raison, mais de débusquer un trouble de fond. Vous pensez que ce sera long, compliqué ? Pas forcément. L’important, c’est de mettre un nom sur votre perte sensorielle, pour décider ensemble de la suite.
En Belgique, l’ORL connaît parfaitement les spécificités locales : allergies saisonnières typiques, habitudes de vie, variations climatiques. Un examen rapide, parfois un test simplement à l’odorat, peuvent déjà rassurer ou orienter le diagnostic.
À ce stade, beaucoup soupirent de soulagement. Soit la cause est banale et réversible, soit il existe un traitement à démarrer.
Un conseil ? Ne cachez rien, même les détails qui semblent futiles.
Certains retrouvent leur odorat comme on ouvre une fenêtre : tout entre d’un coup. Pour d’autres, c’est plus lent ou il faut aider un peu la machine.
En cas d’infection virale (rhume, Covid-19…) : patience. L’odorat revient souvent après quelques jours ou quelques semaines. Si ce n’est pas le cas, il existe des techniques de "rééducation olfactive". Cela consiste à entraîner son nez, un peu comme on rééduque un muscle. On respire chaque jour des odeurs différentes, on stimule les connexions dans le cerveau.
Sinusite chronique ou polypes nasaŭx : Si c’est bouché mécaniquement (polypes, inflammation des muqueuses), un traitement local peut suffire (sprays, corticoïdes, antibiotiques si besoin). Parfois, un geste chirurgical (ablation des polypes) est envisagé. Les biothérapies innovantes font également une vraie différence aujourd'hui, en particulier en cas de polypose nasale récalcitrante.
Allergies : Là encore, tout commence souvent par l’éviction des allergènes, puis par la désensibilisation quand c’est possible. Saviez-vous que plus de 20% des adultes ont une rhinite allergique ? Ça fait du monde. Ne laissez pas une allergie ruiner subtilement votre quotidien.
Dans certains cas de maladie neurologique, la prise en charge doit être globale. Il ne s'agit pas seulement du nez, mais de repérer tôt une pathologie qui évolue lentement. Consulter, c’est aussi anticiper.
Vous vous demandez quelles chances de récupération ? Les chiffres varient. Après une infection virale, jusqu’à 80% récupèrent leur odorat en moins d’un mois. Mais, plus on consulte tôt, plus les chances sont grandes. N’attendez pas la panne sèche.
Et pour ceux qui aiment les chiffres : dans une étude britannique, 62% des patients hospitalisés pour Covid-19 avaient retrouvé leur odorat après un mois. Un parcours en dent de scie, mais un espoir à ne jamais éteindre.
L’odorat, ça se bichonne. Ce n’est pas invincible. Vous pouvez adopter des gestes simples pour protéger ce précieux bouclier sensoriel.
1. Protéger son nez : Évitez l’exposition prolongée aux produits chimiques, solvants, fumées et aérosols désinfectants trop irritants. Votre nez n’est pas un filtre industriel.
2. Entretenir ses muqueuses : Lavez régulièrement vos fosses nasales avec du sérum physiologique, surtout en cas d’allergie ou en période de pollution. C’est simple, peu coûteux et souvent efficace pour limiter l’inflammation.
3. Agir rapidement en cas de symptôme : S’il y a perte d’odorat, réaction immédiate. N’attendez pas que les choses empirent.
4. S’entraîner ! Aussi surprenant que ça puisse paraître, "muscler" son nez, c’est possible. Méthode ? Prendre le temps chaque jour de sentir des odeurs différentes, en prenant conscience de leur subtilité. Fermez les yeux, inspirez profondément… C’est aussi un bon exercice de pleine conscience !
Vous êtes gourmand, amateur de vin, passionné de cuisine ? C’est encore plus crucial de préserver cet outil. Le saviez-vous ? Une bonne partie de la dégustation se joue dans le nez, pas dans la bouche.
Pour terminer, rappeler : perdre son odorat, c’est perdre un radar. À Liège et dans toute la région, les alertes sont fréquentes, surtout en période de pollens ou d’épidémies. Si vous êtes concerné, il n’y a pas de honte à consulter. D’autres l’ont fait, pourquoi pas vous ?
Comment savoir si ma perte d'odorat nécessite une consultation ORL ?
Si votre perte d'odorat dure plus de deux semaines, est brutale ou s'accompagne d'autres symptômes inhabituels comme des troubles du goût, consultez un ORL. Seul un spécialiste pourra en déterminer la cause exacte et commencer le traitement adapté rapidement.
Pourquoi l’anosmie peut-elle cacher un problème plus grave ?
Car la perte d’odorat n’est pas toujours liée à un simple rhume ou à une allergie : elle peut aussi signaler une maladie plus sérieuse, comme une polypose nasale, une infection profonde ou même une pathologie neurologique. Ne sous-estimez pas ce symptôme, surtout s’il persiste.
Quand faut-il s’inquiéter d’une perte d’odorat ?
Dès que cette gêne impacte votre quotidien, votre sécurité (incapacité à sentir le gaz ou la fumée) ou votre alimentation, prenez rendez-vous. Plus tôt le diagnostic est posé, plus grandes sont vos chances de retrouver votre odorat.
Faut-il s’attendre à retrouver son odorat après une sinusite chronique ?
Oui, mais le retour de l’odorat dépend de l’efficacité du traitement et de la rapidité de la prise en charge ORL. Le recours à des biothérapies ou à une désensibilisation peut être nécessaire, surtout en cas de pathologie résistante ou d’allergies chroniques.
Doty, R.L. "Olfactory Dysfunction in Neurodegenerative Diseases: Is there a common pathological substrate?" The Lancet Neurology, 2017. Résumé : Cet article met en évidence l’anosmie comme un signe précoce de maladies neurodégénératives, notamment Parkinson et Alzheimer.
Lechien, J.R. et al. "Prevalence and 6-month recovery of olfactory dysfunction: A multicentre study of 1363 COVID-19 patients". EClinical Medicine, The Lancet, 2021. Résumé : Selon cette étude multicentrique, la majorité des patients touchés par le Covid-19 retrouvent leur odorat dans les six mois.
Croy, I., Nordin, S., Hummel, T. "Olfactory Disorders and Quality of Life—An Updated Review". Chemical Senses, 2014. Résumé : Revue sur l’impact des troubles olfactifs sur la vie quotidienne, sécurité, nutrition et bien-être psycho-social.
Hummel, T. et al. "A Position Paper on Olfactory Dysfunction". Rhinology, Supplement 54, 2017. Résumé : Les experts recommandent la consultation rapide en cas d’anosmie prolongée, insistant sur l’importance du diagnostic précoce.