"Comprendre les troubles auditifs : Entre entendre et comprendre, tout savoir ! - Liège"

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« Entendre mais ne pas comprendre » : Pourquoi ce phénomène est-il si fréquent chez les malentendants ? Conseils et solutions pour renouer avec la clarté auditive

Entendre sans comprendre : ce scénario interpelle de nombreuses personnes souffrant de perte auditive, en particulier dans des situations bruyantes ou lors d’échanges importants. Vous percevez les sons, vous captez les voix, mais la signification des mots vous échappe, rendant la conversation frustrante, voire éprouvante. Pourquoi ce trouble est-il si fréquent ? Quelles en sont les causes scientifiques ? Et surtout, quelles solutions existent pour améliorer la vie quotidienne des personnes malentendantes ? Cet article fait le point en profondeur, avec l’appui des dernières recherches en audiologie.

Comprendre le phénomène « J’entends mais je ne comprends pas » : définition

De nombreuses personnes consultent aujourd’hui pour un motif simple : « J’entends, mais j’ai du mal à comprendre ce qu’on me dit ». Ce problème désigne une altération de la compréhension de la parole malgré une sensation d’audition préservée. Plutôt que d’éprouver de la surdité totale, la personne perçoit les sons, reconnaît la présence de conversations, mais peine à distinguer les mots, à suivre les phrases, en particulier lorsque plusieurs locuteurs s’expriment ou en présence de bruit.

Cette spécificité est une plainte courante : 40 à 60 % des patients en audioprothèse rapportent ce symptôme lors des bilans. Ce phénomène peut survenir aussi bien chez le senior que chez l’adulte d’âge moyen, et même chez des personnes avec une audition normale aux sons purs selon l’audiogramme.

La distinction cruciale : audition vs compréhension

Il est essentiel de distinguer l’audition (percevoir que quelque chose sonne) de la compréhension auditive (analyser le message, décoder les paroles). Ces deux compétences font appel à des circuits neuronaux différents et à diverses parties de l’oreille et du cerveau. Ainsi, on peut très bien entendre un signal (par exemple des sons, des bourdonnements, des voix indistinctes), sans pour autant réussir à décrypter le message oral, surtout en ambiance sonore difficile.

Quels sont les mécanismes scientifiques en cause ?

Le rôle de l’oreille interne et de la cochlée

La cochlée, organe spiralé de l’oreille interne, contient les cellules sensorielles (cellules ciliées) chargées de transformer les vibrations sonores en influx nerveux destinés au cerveau. Lorsque certaines cellules ciliées, notamment celles responsables des fréquences aigües ou médianes, sont altérées, l’information transmise est tronquée : seuls les sons graves filtrent parfois, rendant la parole « étouffée » ou confuse. Cette perte s’appelle la presbyacousie si elle apparaît avec l’âge, mais peut survenir à tout âge suite à un traumatisme, à l’exposition au bruit, ou à une maladie.

L’importance de la sélectivité fréquentielle

Selon Dubno et al. (source PubMed), les personnes qui entendent mais ne comprennent pas souffrent souvent d’une baisse de discrimination fréquentielle. En d’autres termes, la capacité à distinguer les différentes fréquences qui composent une voix (notamment les sons « f », « t », « s », « ch », essentiels à la compréhension du français) est affaiblie. Le cerveau « devine » alors les mots, mais fait de plus en plus d’erreurs d’interprétation, surtout dès que l’environnement sonore devient complexe.

Traitement auditif central et charge cognitive

La compréhension de la parole implique également le traitement auditif central, c’est-à-dire l’interprétation du signal sonore par le cerveau. Lorsque le message arrive « détérioré » à cause d’une perte auditive périphérique, la charge de travail cérébrale s’envole. Le cerveau essaie sans cesse de reconstituer les mots manquants. Ce travail intense épuise la concentration et provoque de la fatigue, un phénomène bien décrit par Peelle et al. (source NCBI PMC) dans leurs études sur la cognition auditive.

J’entends… mais je ne comprends pas : ce paradoxe est donc lié à un double phénomène :

  • Des dommages cochléaires qui dégradent la forme du message sonore
  • Une sollicitation excessive du cerveau, qui doit combler les « blancs » et fatiguer en permanence.

Comment se manifeste ce trouble au quotidien ?

Au fil des années, ce problème impacte fortement la vie sociale, professionnelle et affective des patients. Quelques situations typiques :

  • Difficulté à suivre une conversation dans le bruit : réunions, repas de famille, restaurants, événements publics
  • Demander souvent de répéter
  • Comprendre de travers, risquer des quiproquos et malentendus
  • Hésiter à s’exprimer par peur de mal répondre
  • Renoncement social : éviter les échanges, décrocher du groupe, se replier sur soi
  • Fatigue intense après une journée d’écoute
  • Sentiment de frustration, baisse de confiance en soi

Le problème ne se limite pas aux « vieux » : de nombreux actifs, exposés au bruit ou ayant une disposition génétique, rencontrent ces mêmes difficultés, parfois bien antes qu’ils ne l’imaginent.

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Quels examens et diagnostics permettent de valider ce trouble ?

L’audiogramme tonal et vocal

Premier réflexe : réaliser un test auditif complet. L’audioprothésiste, ou l’ORL, utilise deux examens-clés :

  • L’audiogramme tonal mesure votre capacité à entendre les sons purs, sur toutes les fréquences (de graves à aigües). Beaucoup de personnes se rassurent si ce test est « presque normal ».
  • L’audiogramme vocal (ou test de compréhension de la parole) mesure votre aptitude à répéter des mots simples, d’abord dans le calme, puis dans le bruit. C’est souvent ce deuxième test qui objectivera la difficulté : on entend mais le pourcentage de bonne compréhension s’effondre, en particulier sur les mots proches.

Dépister une perte auditive cachée

Il existe parfois une perte auditive cachée (hidden hearing loss) : l’oreille capte les sons mais certains circuits du nerf auditif ne fonctionnent plus de façon fine, notamment dans le bruit. Cette souffrance ne se voit pas toujours sur les audiogrammes standards, imposant parfois des tests plus poussés (tests de parole dans le bruit, potentiels évoqués auditifs).

L’importance de l’anamnèse et de l’écoute du patient

Le dialogue avec un spécialiste fait émerger toute la richesse du vécu du patient. Il faut interroger non seulement la gêne dans le silence, mais surtout lors d’activités familières : salle de classe ou réunion, discussion en couple à la maison, promenade en ville, passage téléphonique, télévision, etc.

Quelles solutions pour « entendre et comprendre » ? Avancées récentes de l’audioprothèse

L’appareillage moderne : des processeurs puissants au service de la clarté

Je veux entendre ET comprendre : voilà l’attente majeure des personnes malentendantes. Les appareils auditifs modernes offrent de réelles avancées pour y répondre. Les technologies actuelles, bien plus performantes, filtrent, amplifient, et modulent sélectivement le spectre des sons, afin de restaurer avec finesse les indices essentiels à l’intelligibilité de la parole.

Les traitements du signal et la réduction du bruit

Grâce à une processeur numérique de traitement du signal, les prothèses actuelles sont capables de distinguer la parole du bruit de fond, d’éliminer les sons parasites, et d’amplifier spécifiquement les fréquences utiles (en particulier celles qui portaient les consontes, entre 2000 et 4000 Hz en français).

Certaines technologies embarquent même des micros directionnels qui privilégient les voix orientées vers l’utilisateur (face à face), ou proposent différents modes selon la situation (calme, rue, fête, multisessions…). Le réglage précis, réalisé par l’audioprothésiste, individualise les corrections pour chaque oreille, chaque nature de perte, chaque style de vie.

Importance d’un accompagnement personnalisé

Le succès ne se limite pas à « mettre des appareils ». Il faut un investissement fort de l’audioprothésiste, un suivi régulier, des réglages répétés et ajustés à l’évolution de la gêne, ou aux contextes de vie. Un apprentissage progressif (rééducation auditive, familiarisation) est souvent conseillé, en favorisant le port quotidien et l’explication adaptée à chaque patient.

Rééducation auditive et stratégies d’écoute

Au-delà de la technique, il existe des exercices de réentraînement auditif : restitution de phrases dans le bruit, analyse de sons proches, jeux d’écoute et d’attention. Ces stratégies, guidées par un orthophoniste ou via des programmes numériques adaptés, aident à réhabituer le cerveau à décoder efficacement la parole amplifiée.

Le rôle des outils connectés et des aides complémentaires

Aujourd’hui, les appareils connectés (Bluetooth) synchronisent l’audio de la télévision, du smartphone ou du PC directement dans les prothèses, pour dépasser la difficulté de compréhension à distance. Des microphones déportés peuvent être portés par un interlocuteur lors de conférences, réunions ou visites guidées, avec un net bénéfice sur la compréhension dans le bruit.

Pourquoi la compréhension reste parfois inférieure à l’attente ?

Acceptation, patience, et plasticité cérébrale

Il existe un temps nécessaire pour (ré)apprendre à comprendre, même après l’appareillage. Le cerveau, longtemps privé d’un signal correct, doit se réadapter. La plasticité cérébrale permet progressivement au cortex auditif de mieux décoder les messages. Il faut plusieurs semaines, voire mois, pour en ressentir pleinement les bénéfices.

L’âge et les autres facteurs cognitifs

Chez certaines personnes âgées, la compréhension reste parfois partiellement limitée, même avec les meilleures prothèses. Ceci s’explique par la baisse de l’attention, de la mémoire de travail, ou une maladie neurologique associée (détérioration corticale, Alzheimer débutante…). Un accompagnement global (stimulation cognitive, correction visuelle, physiothérapie) peut alors potentialiser les effets de l’appareillage.

Retrouver la clarté auditive au quotidien : recommandations pratiques

Adapter son environnement

Quelques mesures simples peuvent faciliter la compréhension :

  • Choisir des endroits calmes, ou s’asseoir dos au mur lors des repas en groupe
  • Privilégier les conversations en face à face, bien éclairées
  • Éteindre la télévision ou la radio de fond lors d’une discussion
  • Demander à son interlocuteur de parler distinctement mais sans hurler
  • Utiliser les applications de streaming direct pour la télévision ou le téléphone

Favoriser la stimulation intellectuelle et sociale

La stimulation cognitive et sociale maintien le cerveau en alerte. Jeux de mots, lecture à voix haute, discussions variées, participation à des groupes ou des clubs sont bénéfiques pour conserver l’aisance et le plaisir de comprendre.

Remboursement, accessibilité et suivi local

L’accès aux appareils auditifs modernes est aujourd’hui facilité : la plupart des mutuelles et services publics proposent un remboursement partiel ou total selon le degré de perte. Le conseil et le suivi près de chez vous restent la clé du succès.

L’équipe AUDIKA Appareils Auditifs – proche de Liège accueille chaque patient avec un bilan complet, une écoute attentive de votre histoire, et un suivi personnalisé, avec adaptation sur mesure de votre équipement auditif.

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Perspectives scientifiques : la compréhension auditive, un enjeu majeur de demain

De nombreuses recherches actuelles visent à optimiser encore la compréhension de la parole chez les personnes appareillées :

  • Développement de processeurs IA capables de décoder en temps réel le message oral sous tous les accents
  • Études sur la régénération des cellules ciliées (thérapie cellulaire, implants nouvelle génération)
  • Réseaux de rééducation auditive à distance (téléréadaptation, applications personnalisées)
Le but de la recherche : offrir le moins de décalage possible entre l’ouïe restituée et la vie réelle, même dans les circonstances les plus défavorables.

Conclusion : entendre sans comprendre n’est pas une fatalité

Se plaindre de bien entendre mais de mal comprendre la parole n’est ni une faute d’attention, ni un manque de volonté. C’est un vrai problème sensoriel et cognitif, aujourd’hui mieux reconnu et expliqué grâce aux progrès scientifiques.

Le bon réflexe : consulter un spécialiste dès les premiers signes, pour entreprendre un bilan global (audiométrie complète, tests dans le bruit), s’informer sur les techniques adaptées, et bénéficier d’un appareillage parfaitement ajusté à vos besoins. Le port régulier, la patience, l’apprentissage et le suivi sont essentiels pour redonner au cerveau la capacité de transformer le son perçu… en sens compris.

Comment agir, en résumé ?

  • Consulter un audioprothésiste de confiance, idéalement proche de votre domicile
  • Prendre rendez-vous pour un bilan auditif gratuit et complet
  • Oser parler de sa difficulté à comprendre et demander des conseils personnalisés
  • Ouvrir le dialogue avec sa famille, ses amis, pour expliquer son trouble et obtenir de l’aide au quotidien
  • Adopter les outils modernes (appareils, accessoires, applications de soutien) proposés par la recherche récente

Pour toute question sur vos difficultés à comprendre, pour un bilan ou un conseil individualisé : AUDIKA Appareils Auditifs – proche de Liège vous accueille avec humanité et compétence.

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Pour approfondir : références scientifiques clés

– Dubno JR, et al. « Speech recognition in noise in older adults with normal hearing sensitivity: contributions of auditory filter widths, temporal processing, and age » — Hearing Research, 2003. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/14700380/
– Peelle JE, et al. « The effects of hearing loss on neural processing and cognition » — Frontiers in Neuroscience, 2016. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4997404/

Ne vivez plus dans le doute ou l’isolement : mieux entendre, c’est aussi mieux comprendre, pour retrouver le plaisir de communiquer et d’échanger… quel que soit votre âge !