📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
Imaginez le parfum du café du matin. Ou celui d’un bouquet de fleurs offert par un proche. Pour beaucoup, ces odeurs sont synonymes de bonheur simple. Mais, pour les personnes touchées par une perte d’odorat à la suite d’une sinusite chronique, ces plaisirs deviennent lointains. Comme un poste de radio qu’on n’arrive plus à syntoniser. C’est frustrant, déstabilisant, voire angoissant.
C’est là qu’un mot fait son apparition dans les discussions médicales et dans les espoirs des patients : biothérapie. En 2025, où en sommes-nous ? Est-ce vraiment une promesse crédible, ou simplement un mirage ? Les progrès récents sont-ils enfin à la hauteur des attentes lorsqu’il s’agit de retrouver l’odorat après une sinusite chronique ?
Et si vous êtes nombreux à Liège ou ailleurs en Belgique à vous poser cette question, sachez que ce sujet nous concerne tous. Car l’odorat, c’est bien plus qu’un sens. C’est le goût, le lien social, la sécurité. Et c’est aussi la sensation de vivre pleinement chaque instant.
Avant de parler des solutions, il faut comprendre le problème. La sinusite chronique : ce n’est pas qu’un simple rhume qui traîne. C’est une inflammation persistante des sinus, parfois avec des polypes, qui dure plus de 12 semaines. Pour beaucoup, c’est le nez bouché quasi en permanence. Pour d’autres, s’y ajoute une perte progressive de l’odorat, qu’on appelle « anosmie » ou « hyposmie » selon le degré.
Pourquoi l’odorat disparaît ? À force d’inflammation, la muqueuse qui tapisse les sinus se modifie. Les voies de passage d’air, là où les odeurs sont détectées, se ferment peu à peu. Comme un tunnel obstrué par des gravats, les molécules odorantes n’atteignent plus les récepteurs olfactifs. Résultat : on ne sent plus rien, ou si peu.
Ajoutons que cette altération n’est pas qu’une question de mécanique. L’inflammation chronique altère aussi le fonctionnement même du nerf olfactif, voire des cellules sensorielles. Ce ne sont plus seulement des canalisations bouchées, mais aussi des capteurs abîmés, parfois durablement.
Le saviez-vous ? Près de 20% des personnes souffrant de sinusite chronique aux alentours de Liège rapportent une perte notable d’odorat après leur épisode. C’est énorme. Imaginez : sur dix amis ou collègues, deux vivent avec ce handicap invisible. Parfois, cette anosmie s’installe en silence… et s’éternise.
Pour aller plus loin sur la compréhension de ce phénomène, lisez aussi cet article sur la perte d’odorat suite à une infection virale.
Mais alors, une question se pose : comment la médecine, et en particulier la biothérapie peut-elle intervenir ici ?
« Biothérapie ». Le mot a de quoi intriguer. S’agit-il d’un traitement révolutionnaire ou d’une simple adaptation des médicaments déjà connus ? D’abord, un éclaircissement. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la biothérapie ne veut pas dire « soin avec des plantes ». Pas question ici d’huiles essentielles ni de potions miracles.
Non, la biothérapie désigne des traitements issus du vivant : anticorps monoclonaux, protéines ciblant une molécule précise, traitements immunomodulateurs très ciblés. Ces médicaments sont conçus pour interagir avec précision avec certains éléments clés de la réaction inflammatoire.
En Belgique, et tout spécialement à Liège, les biothérapies se sont d’abord fait connaître dans le traitement de maladies comme le psoriasis, la polyarthrite rhumatoïde ou encore certaines formes d’asthme allergique sévère. Mais depuis quelques années, leur utilisation explose dans les troubles ORL, notamment la polypose nasale et la sinusite chronique sévère avec perte d’odorat.
L’exemple le plus connu ? Le Dupilumab. Cet anticorps cible précisément un médiateur de l’inflammation dans la muqueuse nasale. Il fait parler de lui depuis qu’une proportion impressionnante de patients ont décrit une amélioration, voire une restauration de l’odorat.
C’est bluffant : dans une étude publiée récemment, plus de 50 % des patients traités par biothérapie ont noté des progrès significatifs de leur odorat, parfois après des années de privation totale. Imaginez le soulagement, les larmes de joie à l’arrivée des premiers effluves de pain frais ou le parfum d’un proche retrouvé.
Mais attention. Ce n’est pas magique, et cela ne marche pas pour tout le monde. Certains réagissent peu ou pas du tout. D’autres doivent attendre plusieurs mois avant de sentir une différence. Les médecins eux-mêmes restent prudents, insistant sur un bilan individuel et un suivi étroit.
Alors, venons-en au concret. Vous ou un proche avez perdu l’odorat depuis une sinusite chronique ? Faut-il foncer demander une biothérapie ? Pas si vite. Comme toujours en médecine, la personnalisation prime.
Les experts, à l’image de ceux du centre d’allergologie et d’ORL aux alentours de Liège, précisent les critères d’accès. La biothérapie est surtout envisagée pour :
Les avantages sont notables : ciblage précis de l’inflammation, effets secondaires souvent moindres que les corticoïdes, espoir de restauration olfactive même après plusieurs années d’anosmie.
Mais ce traitement n’est pas anodin. Il nécessite un suivi médical régulier, un bilan sanguin, et une évaluation du rapport bénéfice-risque. Et, ne nous voilons pas la face, le coût (même avec remboursement partiel dans certains cas en Belgique) reste un frein pour certains.
Un conseil ? Parlez-en avec votre médecin ORL ou allergologue spécialisé. N’hésitez pas à poser toutes vos questions : chances de succès selon VOTRE situation, risques, alternatives… Car, comme pour une paire de chaussures, un traitement ne va pas à tout le monde !
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Ici, on rentre dans le vif du sujet. Est-ce que la biothérapie peut vraiment aider à faire revenir l’odorat perdu ? On veut du concret, pas des promesses en l’air.
Plusieurs essais cliniques de grande ampleur ont été menés ces cinq dernières années, notamment en Europe. Les résultats sont encourageants. Pour ceux qui aiment les chiffres : jusqu’à 60% des participants retrouvent un début de perception olfactive après 3 à 6 mois de traitement. Ce n’est pas systématique, mais c’est considérable quand on part de rien !
L’anosmie post-sinusite chronique, c’est comme une lumière qui s’éteint dans une pièce. La biothérapie pourrait-elle servir d’interrupteur ? Parfois, oui. Mais il arrive que le mécanisme soit plus complexe et demande un peu plus qu’un simple « on/off ».
Du côté des patients, les témoignages sont parfois bouleversants. « J’ai senti l’odeur de la terre mouillée après la pluie. Cela faisait trois ans que je n’avais rien perçu. Les larmes ont coulé… » témoigne une patiente traitée à Esneux. Le retour des odeurs, même partiel, signifie le retour du goût, de l’appétit, de la joie de vivre. On retrouve l’impression de “faire partie du monde”, tout simplement.
Mais il faut être honnête : le pourcentage de succès dépend du temps perdu avant le début du traitement, de la sévérité de l’inflammation, de la présence ou non de polypes. Plus l’anosmie dure, plus la récupération est difficile. Pourtant, même après plusieurs années, des cas de récupération spectaculaire existent. L’espoir n’est donc jamais à exclure.
Pour optimiser les chances, certains spécialistes proposent d’associer la biothérapie à une rééducation olfactive. Cela consiste à entraîner régulièrement le nez à reconnaître des odeurs via des exercices précis, un peu comme on rééduque un muscle après une blessure. Le cerveau, étonnamment plastique, peut ainsi “réapprendre” à percevoir… ou du moins, à compenser.
Astuce : Chez certains patients, un changement de régime alimentaire (moins d’allergènes, moins d’aliments ultra-transformés) aide aussi à calmer l’inflammation de fond. Il ne s’agit pas d’une recette miracle, mais d’un environnement plus propice à la guérison, testé aux alentours de Liège tant chez les adultes que chez les enfants.
Vous vous dites peut-être : “Est-ce que la biothérapie va marcher pour moi ? Est-ce dangereux ? Combien de temps avant de sentir le café du matin ?” Vous n’êtes pas seuls à vous poser ces questions. Les médecins reçoivent ces interrogations tous les jours. Faisons le point de façon claire :
Pour plus d’informations sur des pathologies proches, consultez également notre article sur les biothérapies pour la rhinite allergique.
La perte d’odorat post-sinusite chronique n’est pas qu’un détail “cosmétique”. C’est une atteinte profonde de la qualité de vie. On pourrait croire que seuls les patients âgés sont concernés. Faux. De plus en plus de jeunes adultes consultent pour ce trouble, notamment après des infections virales ou en lien avec des allergies saisonnières de plus en plus agressives.
En 2025, la biothérapie offre, certes, de nouveaux horizons. Mais il s’agit aussi de repenser la façon d’accompagner les patients. Équipes pluridisciplinaires (ORL, allergologue, psychologue, nutritionniste…) : la prise en charge se veut désormais globale. Parce qu’on ne soigne pas un nez dans un bocal. On s’attache au vécu du patient, à ses peurs, à ses espoirs, à ses frustrations.
Des réseaux se créent. Les groupes de parole se multiplient : “Je croyais être seul à ne plus pouvoir sentir le parfum de mon compagnon. J’ai rencontré d’autres personnes dans le même cas. Ça m’a aidé à relativiser et à garder espoir.” Des mots simples, mais puissants.
La médecine avance, mais écoute, empathie et accompagnement restent irremplaçables. Parfois, le simple fait de se sentir compris est déjà un premier pas vers la guérison.
Enfin, terminons par un clin d’œil à la science : jamais les recherches sur l’odorat n’ont été aussi actives. L’anosmie post-sinusite chronique est devenue un vrai sujet d’étude, et la biothérapie une piste majeure. 2025 marque clairement un tournant.
Comment savoir si la biothérapie est adaptée à ma perte d’odorat post-sinusite ?
Après un bilan complet mené par un spécialiste ORL et/ou un allergologue, la biothérapie pourra être envisagée si vous souffrez d’une sinusite chronique sévère et que les traitements classiques ont échoué. Seul un médecin peut déterminer, au cas par cas, si ce traitement est pertinent pour votre situation.
Pourquoi la biothérapie fonctionne-t-elle parfois mieux que les traitements standards pour retrouver l’odorat ?
Parce qu’elle cible spécifiquement les mécanismes inflammatoires responsables de la perte d’odorat, contrairement aux traitements classiques souvent plus généraux. En diminuant cette inflammation, la biothérapie permet, chez certains patients, la régénération des cellules olfactives et la redécouverte des odeurs au quotidien.
Quand peut-on espérer voir des résultats sur l’odorat après début de la biothérapie ?
Selon les études et les retours des patients, une amélioration peut survenir entre 6 semaines à 6 mois après le début du traitement. Cela varie selon la durée de l’anosmie, la gravité de la sinusite chronique et l’état de santé général du patient.
Faut-il poursuivre la biothérapie à vie en cas de réussite sur l’odorat ?
La durée optimale du traitement dépend de la stabilisation des symptômes. Après une amélioration confirmée de l’odorat, l’équipe médicale évaluera avec vous la nécessité de poursuivre, d’espacer, voire d’arrêter la biothérapie, toujours sous surveillance médicale régulière.
1. Bachert C., et al. Dupilumab improves loss of smell in chronic rhinosinusitis with nasal polyps. Journal of Allergy and Clinical Immunology, 2020.
Résumé : Cette étude démontre l’efficacité du dupilumab pour restaurer l’odorat chez les patients avec polypose nasale et sinusite chronique.
2. Fokkens WJ., et al. The impact of chronic rhinosinusitis on olfaction. Rhinology, 2016.
Résumé : Revue détaillée du mécanisme de perte olfactive et de sa prise en charge dans la sinusite chronique.
3. Mullol J., et al. Advances in understanding the impact, pathophysiology, and management of chronic rhinosinusitis with nasal polyps. The Lancet, 2020.
Résumé : Tour d’horizon des avancées dans le traitement, y compris les biothérapies, chez les patients touchés par des troubles olfactifs liés à la sinusite chronique.
4. Van Gerven L., et al. The efficacy of olfactory training and biotherapy in smell disorders. Clinical Otolaryngology, 2022.
Résumé : Une étude comparant les effets de la biothérapie associée à la rééducation olfactive sur la récupération de l’odorat après sinusite chronique.