📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
Perdre l’odorat, c’est voir disparaître une partie invisible de la vie. Imaginez : plus aucune odeur du café le matin, ni du pain chaud à la boulangerie. Pour des milliers de patients anosmiques en Belgique, cette réalité est quotidienne. Les causes ? Souvent une sinusite chronique ou un épisode infectieux banal… parfois après une grippe ou bien plus fréquemment depuis la pandémie de Covid-19. Mais aujourd’hui, un vent d’espoir souffle aux alentours de Liège : l’arrivée des biothérapies promet une nouvelle chance. Quelles avancées pour 2025 ? Sont-elles enfin à portée de main, ou reste-t-on suspendu à un fil ? Penchons-nous sur ce qui change pour ces patients démunis face à l’anosmie.
Souvent banalisée, l’anosmie — la perte complète ou partielle de l’odorat — est une épreuve sournoise. Vous seriez surpris du nombre de choses qui dépendent de l’olfaction. Que ce soit le goût, le plaisir de manger ou même la capacité à détecter un danger (une fuite de gaz, une casserole brûlée…), tout vacille lorsque le nez ne fait plus son travail. À Liège, des groupes de patients racontent qu’ils ne se sentent plus eux-mêmes, coupés de leurs propres souvenirs olfactifs. Un simple parfum peut raviver la mémoire d’une personne. Mais sans lui, les souvenirs s’effacent, le monde devient fade.
Des chiffres ? Selon plusieurs enquêtes récentes, près de 5 % de la population en Belgique aurait une atteinte significative de l’olfaction. Le chiffre a bondi après la crise du Covid-19, ce virus ayant un tropisme particulier pour les cellules du nez. Pour d’autres, la sinusite chronique reste un coupable de longue date.
Un patient, 38 ans, cadre bancaire, témoigne : “J’ai compris que j’étais anosmique le jour où je n’ai pas senti la fumée d’un toast oublié dans le grille-pain. Depuis, je redoute chaque repas… C’est comme si je mangeais en noir et blanc.”
Le handicap est invisible. Pourtant, il pèse lourd au quotidien. La dépression et l’isolement sont des risques réels. Le rapport à l’autre — l’intimité d’une étreinte, la complicité devant un bon plat — tout cela se brouille. Ça vous semble exagéré ? Vivre sans odeur, c’est comme regarder la télévision sans le son. On devine, mais il manque quelque chose d’essentiel.
Voilà le cœur du sujet : les biothérapies. Vous en entendez parler partout. Mais c’est quoi, concrètement ? Ces traitements innovants utilisent des molécules ciblées, souvent des anticorps monoclonaux, qui viennent “mettre au repos” les cellules qui s’emballent dans certaines maladies chroniques ORL. En clair : là où les traitements classiques n’ont rien pu faire, ces médicaments spécialisés agissent sur les facteurs profonds de l’inflammation ou de la perturbation des voies olfactives.
En 2023, des avancées notables ont déjà été publiées sur le dupilumab, une biothérapie déjà utilisée dans certaines polypose nasale sévère. Son action ? Diminuer l’inflammation chronique de la muqueuse, ce qui permet parfois une récupération spectaculaire de l’odorat. C’est un vrai changement de paradigme : on ne se contente plus de “calmer le symptôme”, on vise à réparer, restaurer les fonctions olfactives et gustatives.
Les équipes belges, comme ailleurs en Europe, mènent des études sur plusieurs familles de molécules. Des recherches se penchent sur les cytokines, ces “messagers chimiques” qui entretiennent l’inflammation dans la muqueuse du nez. On teste la capacité de la biothérapie à bloquer ces signaux — un peu comme si l’on coupait l’électricité à une chaîne de sirènes d’alarme qui sonnent en permanence dans le nez, empêchant les signaux olfactifs d’arriver jusqu’au cerveau.
Résultat ? Chez certains patients très sévèrement atteints, la biothérapie permet un retour partiel — parfois complet — de l’odorat. Cela paraît miraculeux et, pourtant, c’est désormais documenté : une étude menée en France montrait que 75 % des patients traités avec une biothérapie adaptée à leur profil retrouvaient une amélioration significative de leur perception olfactive au bout de 8 semaines.
Et ce n’est qu’un début. Les essais cliniques se multiplient. Au CHU de Liège, des programmes pilotes voient le jour pour adapter ces traitements à d’autres formes d’anosmie — et notamment celles liées au Covid ou aux sinusites récidivantes.
L’année 2025 pourrait bien marquer un tournant majeur. Pourquoi ? Parce que d’autres biothérapies, au-delà du dupilumab, arrivent sur la table des cliniciens spécialistes ORL en Belgique. Les études sur les inhibiteurs d’IL-5 ou d’IL-4 (deux molécules clés dans la réponse inflammatoire locale) ouvrent de nouvelles voies. Pour certains patients qui ne réagissaient à rien jusqu’ici, l’espoir renaît.
Une bonne nouvelle également : la recherche s’intéresse de près aux combinaisons de biothérapie et de rééducation olfactive. On sait désormais que le cerveau peut “réapprendre” à sentir, comme un athlète qui rééduque un muscle. Le cocktail biothérapie + séances d’entraînement olfactif, c’est un peu comme la kinésithérapie du nez. Imaginez : en 2025, peut-être des centres complets de “rééducation de l’odorat” aux alentours de Liège, dédiés à ce type d’approche intégrative.
En attendant, la prise en charge passe aussi par d’autres solutions complémentaires : sprays nasaux spécialisés, séances de physiothérapie nasale, et surtout… patience. Car la récupération, même aidée par une biothérapie, prend du temps. Chaque patient avance à son rythme.
Mais la quête de l’odorat est une course de fond, pas un sprint. Reste que, pour beaucoup, il n’existait jusqu’à maintenant que des traitements palliatifs. Les biothérapies redessinent la carte du possible et, pour la première fois, des milliers de patients belges envisagent un futur olfactif meilleur. Cela mérite d’être souligné.
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En Belgique, le parcours du patient anosmique reste assez balisé. D’abord, il doit consulter un ORL spécialisé, souvent après un long cheminement : généraliste, examens (scanner des sinus, bilan olfactif), parfois tests allergiques. Car il s’agit d’écarter les causes curables en médecine classique, puis de cibler les profils susceptibles de bénéficier de la biothérapie.
Dans la pratique, les traitements de rupture comme le dupilumab ou ses cousins s’adressent aujourd’hui surtout aux patients avec une inflammation chronique sévère : polypose nasale, rhino-sinusite non contrôlée, ou séquelles persistantes du Covid-19. Attention, tous les anosmiques ne sont pas de bons candidats : une évaluation minutieuse est nécessaire, à la fois ORL et allergologique, pour espérer valider la prescription et obtenir le remboursement.
Mais alors… Comment se déroule ce traitement ? Souvent, la biothérapie est administrée sous forme d’injections régulières (une à deux fois par mois). Il faut être patient : le retour de l’odorat n’est pas immédiat. Certains décrivent une lente montée en puissance : “On sent à nouveau l’herbe mouillée après la pluie, puis le parfum dans les draps, un jour la tarte sortant du four.”
D’autres, hélas, restent résistants malgré tout. Parce que l’anosmie, c’est parfois un nerf olfactif détruit, une lésion irréversible. Mais pour les formes “inflammatoires”, la biothérapie reste une vraie bouée de sauvetage.
Par ailleurs, des collaborations en réseau se sont mises en place, notamment à Liège, pour permettre un accès rapide à ces nouveaux traitements, dans le cadre d’essais cliniques ou de protocoles compassionnels quand les options standards sont épuisées.
N’attendez pas d’être à bout : plus le traitement démarre tôt, meilleurs sont les résultats — un peu comme pour une entorse : moins on tarde, mieux on récupère. Votre médecin référent, ou un spécialiste des troubles olfactifs, pourra vous orienter vers la solution la plus adaptée.
Si ce sujet vous parle, n’hésitez pas à consulter la page dédiée à la perte d’odorat et Covid-19 pour découvrir d’autres options.
Le mot peut paraître fort. Révolution. Pourtant, on n’en est pas loin. D’ici 2025, on attend de nombreuses études confirmant l’efficacité de plusieurs biothérapies sur la récupération olfactive, spécialement chez des patients délaissés jusque-là. L’avenir s’écrit peut-être à l’encre perfusée : anticorps monoclonaux sur ordonnance, protocoles personnalisés, et, à terme, espoir d’une prise en charge globale pour l’anosmie, intégrant soutien psychologique, rééducation et suivi à long terme.
Cette révolution ne sera pas immédiate pour tous. L’accès aux biothérapies, leur coût, la nécessité d’un suivi médical régulier limiteront d’abord la diffusion. Mais déjà, les ORL expérimentés parlent de “progrès spectaculaires”. L’objectif, à terme, est d’aller plus loin : régénérer le tissu olfactif. Rêvons un peu : la biotechnologie annonce l’arrivée (en laboratoire, d’abord) de greffes cellulaires, d’ingénierie tissulaire et d’implants… L’humain retrouve-t-il alors pleinement ses sens ? C’est l’histoire d’après-demain.
En attendant que la science franchisse d’autres frontières, c’est bel et bien ici, en Belgique, que s’écrit une nouvelle page pour les patients anosmiques. L’accompagnement reste clé : psychologues, groupes de parole, nutritionnistes, tous se mobilisent pour soutenir ce handicap si mal compris, mais qui est sur le point d’être apprivoisé.
Envie d’en apprendre plus ? L’article sur les polypes nasaux et biothérapie offre une plongée complète sur cette question, avec des cas concrets d’évolution chez des patients suivis.
Enfin, n’oublions pas : retrouver son odorat, c’est retrouver un pan de sa liberté. Un sourire en croisant une odeur d’été, un réflexe devant un gaz dangereux, une bouchée de chocolat dégustée les yeux fermés. Les biothérapies 2025 ? Pour beaucoup, une promesse que le monde va, petit à petit, retrouver ses couleurs… à condition de ne pas baisser les bras avant que la vague n’arrive jusqu’à vous.
Quand faut-il envisager une biothérapie pour l’anosmie persistante ?
Il est conseillé d’envisager une biothérapie après six mois de perte d’odorat, surtout si les traitements classiques n’ont pas fonctionné et qu’une inflammation chronique du nez a été identifiée. Votre ORL pourra poser le bon diagnostic et orienter vers ce traitement si vous êtes éligible.
Comment reconnaître une perte d’odorat liée à une inflammation traitable par biothérapie ?
Une anosmie liée à la polypose nasale ou à une sinusite chronique, persistante malgré les sprays ou les cures de cortisone, peut répondre à la biothérapie. Un bilan médico-spécialisé permet de différencier ces formes des pertes d’odorat d’origine neurologique, plus rares.
Pourquoi la biothérapie est-elle plus efficace que les traitements classiques pour certaines anosmies ?
Les biothérapies ciblent la cause profonde de l’inflammation, là où les traitements classiques agissent en surface. En bloquant les messagers responsables de l’inflammation du nez, elles favorisent la réparation des voies olfactives, offrant ainsi une chance inédite de récupération.
Faut-il un suivi régulier pendant un traitement par biothérapie ?
Oui, un suivi médical est indispensable pour surveiller l’efficacité et la tolérance du traitement, et ajuster la posologie si besoin. Des bilans olfactifs réguliers sont généralement réalisés pour évaluer la progression de votre récupération.
Références scientifiques :
1. Hopkins C, Surda P, Whitehead E, Kumar N. Early recovery following new onset anosmia during the COVID-19 pandemic – an observational cohort study. Rhinology, 2020. Étude montrant le lien entre Covid-19 et récupération partielle de l’odorat sous traitement.
2. Bachert C, Mannent L, Naclerio RM, et al. Effect of subcutaneous dupilumab on nasal polyp burden in patients with chronic sinusitis and nasal polyposis. JAMA, 2016. Recherche sur l’efficacité du dupilumab dans le traitement des polypes nasaux et de la perte olfactive associée.
3. Patel ZM, Ference EH, Smith SS, et al. Treatment of Chronic Rhinosinusitis. A Systematic Review and Meta-analysis of Randomized Controlled Trials. JAMA, 2017. Synthèse sur le traitement de la rhinosinusite chronique et l’intérêt des nouvelles biothérapies.
4. Doty RL. Olfactory Dysfunction in Neurodegenerative Diseases: Is There a Common Pathological Substrate? The Lancet Neurology, 2017. Revue expliquant le lien entre troubles olfactifs et pathologies inflammatoires versus dégénératives du système nerveux.