Psy Enfant - AdoPsychologue – Mme Ariane Humblet
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
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On l’imagine souvent comme l’un des plus beaux jours de la vie. Mais la naissance, parfois, bouscule, secoue, laisse des traces invisibles sur la famille. Que faire quand tout ne se passe pas “comme dans les films” ? Quand l’arrivée de bébé s’accompagne de stress, de complications, de peurs… et que le chemin pour réapprendre à être parent paraît plus sinueux. Cet article aborde un seul sujet : la guidance parentale après une naissance difficile.
Si vous lisez ces lignes, c’est sans doute parce que vous cherchez un phare dans le brouillard. Vous n’êtes pas seuls. De nombreux parents, chaque année, traversent cette tempête intime et silencieuse. Comment accompagner au mieux son enfant après avoir soi-même vécu un véritable séisme émotionnel à la naissance ?
Dans la suite, nous vous guiderons, pas à pas. Au fil de ces quatre grandes questions : comment reconnaître les signes d’une naissance difficile ? Quels impacts psychologiques pour l’enfant et le parent ? Quelles démarches pour se reconstruire ensemble ? Et enfin : où trouver des ressources, un soutien humain, près de chez soi… comme à Liège ou ailleurs ?
On parle souvent du “bébé parfait”, des familles tout sourire sur les réseaux sociaux. Pourtant, la réalité est infiniment plus nuancée. Une naissance difficile peut prendre mille visages. Cela peut être un accouchement très long, ou bien l’arrivée rapide d’une césarienne d’urgence. Parfois, le bébé a besoin de soins intensifs. D’autres fois, la maman vit une hémorragie ou un choc émotionnel immense, le couple se heurte à de brusques montagnes russes…
Quelle que soit la forme, l’important, c’est le ressenti. Des parents peuvent vivre la même situation très différemment. Ce n’est pas le “degré” de gravité médicale qui compte le plus. Ce sont les émotions laissées derrière.
Quels signes doivent alerter ? Vous avez du mal à parler de l’accouchement sans pleurer ? Vous ressentez une distance avec votre bébé ? Votre partenaire semble sur la défensive, évite toute discussion ? Parfois même, c’est la sensation de ne “pas être parent”, de fonctionner en mode automatique.
Ce vécu est très courant – mais encore tabou, caché. En Belgique, une étude montre que près de 15% des femmes gardent un souvenir “traumatique” de l’accouchement. Et dans 8% des cas, cela développe un véritable syndrome post-traumatique. Oui, 8% ! Ce chiffre impressionne… Et il y a sûrement beaucoup de personnes qui n’osent pas en parler.
Petit portrait rapide des symptômes :
Vous vous reconnaissez dans certains points ? Le premier pas est de se dire que ceci n’a rien de “faible”, ni d’inhabituel. Un voyage difficile laisse la fatigue, et ça n’arrive pas qu’aux autres. Reconnaître ses propres signaux d’épuisement, c’est déjà agir pour son enfant.
Ce mal-être peut aussi toucher… le père. Dans 4% des cas, après une naissance, c’est le partenaire qui développe ces symptômes, à des degrés divers. Les hommes, souvent, n’osent pas avouer leur détresse, s’estimant “moins légitimes” à souffrir. Le tabou est fort. La solitude, aussi. On peut se sentir perdu, “à côté de la plaque”. Pourtant, toute la famille mérite soutien.
La première étape : accepter que cette histoire n’a pas à être tue. On ne le répétera jamais assez. Exprimez, confiez, partagez. Ce n’est pas “se plaindre”. C’est la meilleure preuve d’amour pour votre bébé… car c’est ainsi que l’on reconnaît son humanité et ses limites.
Si jamais vous souhaitez en parler auprès d’un professionnel, sachez qu’il existe des consultations de psychologie spécifiquement dédiées à la parentalité près de chez vous, comme aux alentours de Liège.
On entend souvent : “L’enfant ne se souviendra de rien, il était si petit !” Mais est-ce vrai ? Les premières semaines de vie, et même la fin de grossesse, sont cruciales dans le développement émotionnel de l’enfant. Même si le bébé ne verbalise pas, un stress fort autour de la naissance laisse une trace. Un peu comme un parfum resté dans la chambre, même après avoir aéré.
Chez le bébé, on observe parfois des troubles du sommeil, des pleurs difficiles à consoler, un syndrome d’hyper-vigilance (il semble tout le temps “aux aguets”), ou au contraire une sorte d’apathie (bébé “trop sage”). Ces signaux peuvent être furtifs ou installés. Cela ne veut pas dire que le bébé “se souvient” de l’accouchement. Mais il sent que la sécurité autour de lui a été menacée, et il s’adapte.
Sur le long terme ? Si rien n’est fait, ce stress initial peut, dans certains cas, fragiliser l’attachement parent-enfant. L’enfant, même tout petit, peut déceler la tristesse, la fatigue, ou l’angoisse de ses parents. Et construira son monde intérieur à partir de ces premiers repères émotionnels.
Chez le parent ? L’impact peut être aussi fort. La mère ou le père peuvent s’enfermer dans la culpabilité (la fameuse “bourrasque du parent parfait”), dans le silence, ou dans l’hyper-contrôle et la peur de mal faire. Difficile, alors, de créer des moments de douceur, de connexion, de jeu… comme si l’on était séparé par une vitre, toujours dans une autre pièce.
Parfois, tout redevient plus léger avec le temps. Ou alors, la difficulté s’installe et épuise. “Je ne me sens pas à la hauteur” : combien de fois ai-je entendu ces mots en consultation… Comme si la blessure de la naissance empêchait la parentalité de s’épanouir. Comme une plante dont la tige aurait été froissée à la racine. Ça pousse, mais ça penche.
Alors, que faire ? Consulter n’est pas un aveu de faiblesse. En parler, c’est donner une chance à toute la famille d’apaiser la douleur, déposer le sac à dos des souvenirs, et (re)construire une relation saine. Un suivi psychologique, même ponctuel, peut changer le cours de l’histoire familiale, aussi bien pour le parent que pour le tout-petit.
Il existe de nombreux exemples positifs : une maman qui, après avoir traversé un long séjour en néonat, a pu renouer avec son enfant grâce à l’accompagnement ; un papa qui, grâce à des séances de guidance, a retrouvé confiance et sérénité face à la parentalité. Ces parcours demandent parfois du temps, parfois quelques ajustements dans le quotidien, mais la lumière finit par revenir.
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Un mot clé : l’attachement. Cela désigne la qualité du lien émotionnel qui se créé, jour après jour, entre l’enfant et sa figure parentale principale. Le rôle de la guidance parentale sera principalement de protéger, restaurer, ou renforcer cet attachement, afin que le bébé puisse explorer son monde sereinement.
Comment la naissance difficile l’affecte ? Parfois, la maman ou le papa “n’osent pas s’attacher”, de peur de perdre leur enfant. Ou se sentent coupés de la réalité, tellement leur énergie a été mobilisée par le choc ou la survie. D’autres vivent avec la peur constante que “quelque chose arrive”.
Bonne nouvelle : l’attachement est un processus vivant, plastique, évolutif. Il n’est jamais trop tard pour recréer du lien, pour semer des graines de sécurité et de confiance. Même si les premiers pas ont été vacillants, on peut toujours rediriger la trajectoire, comme on rectifie un navire pris dans la tempête.
Qu’est-ce que la guidance parentale, exactement ? C’est un accompagnement, mené par un professionnel de la santé mentale (psychologue, psychothérapeute), qui va aider les parents à (re)trouver confiance dans leur rôle, à apaiser le vécu difficile de la naissance, et à restaurer une dynamique familiale rassurante. Cela se fait souvent à travers des entretiens, mais aussi des exercices pratiques, ou par la mise en place de nouvelles routines.
Venons-en au concret. Que peut-on faire, au quotidien, pour reprendre pied après la tempête ? Voici quelques pistes, éprouvées en clinique :
Un point essentiel : la guidance, ce n’est PAS un jugement. Personne ne vous dira ce qu’il “faut” ou ce qui est “interdit”. C’est un espace sûr, pour déposer vos fardeaux, retisser du lien, avancer à votre propre rythme. Rappelez-vous : il n’existe pas de “mode d’emploi universel de la parentalité parfaite”. Ce qui compte, c’est de créer VOTRE histoire, même cabossée, mais honnête.
Il existe des outils très efficaces pour soutenir la parentalité, même après des événements difficiles. Parmi eux : la méthode du “portage”, les séances de “bébé massage”, certains dispositifs de guidance à domicile. En Belgique, plusieurs structures proposent un accompagnement adapté, que vous soyez en ville ou en zone plus rurale.
Un exemple : Mme Ariane Humblet, à Esneux, propose régulièrement des prises en charge pour les familles vivant les suites d’une naissance compliquée. Ses consultations s’adressent aussi bien aux parents qu’aux bébés (et même aux fratries, s’il y a). Tout y est pensé pour offrir un espace de parole, mais aussi de pratique – car le travail psychologique implique aussi le corps, les gestes, le quotidien.
Parfois, certains parents choisissent de réaliser un bilan psychologique ou émotionnel de leur enfant, quelques mois ou années plus tard, pour s’assurer qu’il ne reste pas de séquelles invisibles. C’est une démarche valable, surtout si des difficultés de comportement, de sommeil ou de langage persistent.
Côté pratique, si vous ressentez toujours une lassitude émotionnelle plusieurs mois après la naissance, n’attendez pas : prenez rendez-vous ! Le pire, c’est de croire que “ça passera tout seul”. Parfois oui, parfois non. Un suivi court (3-4 séances) peut suffire à ouvrir de nouveaux horizons.
Pensez aussi à l’implication du partenaire : chaque parent vit la naissance à sa manière, ample ou silencieuse. La guidance fonctionne mieux quand on accueille toutes les voix, et pas seulement celle du parent “principal”.
Une approche spécifique, la “thérapie par le jeu” (play therapy), aide parfois les jeunes enfants à rejouer, symboliser, ou “digérer” par le jeu certaines tensions liées à la naissance. Oui, même un jeune bébé peut bénéficier d’activités adaptées : transvasement, musique douce, enveloppements sensoriels… Ces outils sont guidés par le psychologue, et servent à nourrir une nouvelle confiance parent-enfant.
La question du lieu est souvent centrale. Beaucoup de parents imaginent qu’il faut vivre “dans une grande ville” pour bénéficier de spécialistes. Or, il existe aux alentours de Liège de multiples ressources, ponctuelles ou régulières, pour accompagner les familles après une naissance difficile. Voici quelques pistes concrètes :
Important : vous n’êtes pas obligés de vivre dans la même ville que votre psychologue. Beaucoup de familles font quelques kilomètres de plus pour trouver la “bonne personne”, celle avec qui le courant passe, le regard rassure, la méthode colle à leurs besoins. N’hésitez pas à tester, à poser vos questions lors du premier entretien. Le feeling, ça compte !
Un dernier message si vous vous sentez épuisé : Même quand on croit être au bout du rouleau, il existe un après. Le burn-out parental agit comme une batterie de téléphone : au moment où l’on pense pouvoir continuer, tout s’éteint. Un accompagnement empathique permet de recharger son énergie, petit à petit. Parfois, une session de guidance parentale suffit à relancer la machine. Parfois il en faut plusieurs. L’important, c’est d’accepter d’avancer à petits pas, comme lors des premiers jours avec bébé.
Cette guidance s’adresse à tous les parents “imparfaits” : ceux qui doutent, qui craquent, qui rient parfois jaune… mais qui continuent, chaque jour, à faire de leur mieux. Parce qu’aucun livre ne peut tout prévoir. Parce que toutes les histoires de naissance ne se terminent pas dans le bonheur simple, mais méritent d’être racontées, entendues, pacifiées.
Si vous cherchez une aide de proximité, vous pouvez contacter :
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Comment savoir si ma fatigue post-accouchement est normale ou si j’ai besoin d’un accompagnement ? La fatigue physique après un accouchement est habituelle, mais si elle s’accompagne de tristesse, de troubles du sommeil, de difficultés à créer du lien avec votre bébé ou de souvenirs envahissants de la naissance, il est conseillé de consulter. Un professionnel peut vous aider à faire la part des choses et à trouver des solutions adaptées.
Pourquoi la guidance parentale est-elle utile après une naissance difficile ? Parce qu’une naissance difficile peut fragiliser l’attachement au bébé et créer un climat de stress, la guidance parentale offre un espace de parole et d’outils pour retrouver confiance en sa parentalité. C’est aussi un soutien précieux pour prévenir d’éventuels troubles émotionnels chez l’enfant.
Quand consiste la guidance parentale pour les couples ayant traversé une naissance à risque ? La guidance commence par une évaluation des besoins et du vécu, puis par des rencontres individuelles ou familiales où l’on aborde les émotions, les doutes et le quotidien. Elle peut inclure des conseils pratiques, des jeux parent-enfant, et parfois des exercices corporels pour restaurer le bien-être.
Faut-il attendre longtemps avant de consulter en cas de mal-être après l’accouchement ? Mieux vaut consulter dès que le mal-être persiste plusieurs semaines, ou s’aggrave. Prendre rendez-vous tôt facilite la récupération et évite l’installation de tensions dans la relation parent-enfant. Oser demander de l’aide, c’est déjà commencer à se rétablir.
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Références scientifiques :
C. Beck, “Birth Trauma and Posttraumatic Stress Disorder: A Literature Review”, Journal of Midwifery & Women’s Health, 2004. Résumé : Cet article analyse l’incidence du trauma à l’accouchement et ses répercussions psychologiques chez la mère.
E. Parfitt & V. Ayers, “Transition to parenthood and mental health in first-time parents”, Infant Mental Health Journal, 2014. Résumé : L’étude explore le lien entre événements stressants à la naissance et ajustement émotionnel du parent.
K. Oldershaw, “A Longitudinal Study of Postnatal Depressive Symptoms: Prevalence, Course and Factors”, Community Mental Health Journal, 2012. Résumé : Met en lumière la fréquence et la durée des symptômes postnataux chez les mères ayant vécu un accouchement difficile.
L. Leach et al., “Early parental stress and child emotional and behavioral outcomes”, Pediatrics, 2004. Résumé : Investigates the impact of early parental stress on the emotional and behavioral outcomes in young children.