Le rôle de la chronobiologie dans notre santé n’a jamais été aussi mis en lumière qu’aujourd’hui. Or, la naturopathie s’intéresse de près à la nutrition saisonnière et au respect de nos rythmes biologiques. Alors, adopter une alimentation adaptée à chaque saison : effet de mode ou vecteur réel d’équilibre physiologique ? Cet article propose, pour la première fois, un décryptage scientifique et naturopathique des impacts concrets de la diététique saisonnière sur la santé métabolique, émotionnelle et immunitaire.
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Les êtres vivants, humains compris, sont régulés par des rythmes circadiens : une alternance d’activités physiologiques sur 24 h, pilotées entre autres par l’horloge biologique centrale située dans le noyau suprachiasmatique de l’hypothalamus (Kondratova & Kondratov, 2012). Les dérèglements chronobiologiques sont associés à des troubles métaboliques, psychiques et même à la survenue de certaines maladies chroniques.
La chrononutrition émerge alors comme une discipline mêlant nutrition et rythmes internes pour optimiser les apports en fonction des moments-clés (matin/soir, mais aussi saisons). Ce concept, inspiré par la naturopathie, suppose que le corps n’a pas les mêmes besoins selon le moment de la journée… ni selon la saison.
Le cycle des saisons module lumières, températures, humidité, microbiote et besoins énergétiques du corps humain. Les médecines traditionnelles, tout comme la naturopathie moderne, s’appliquent donc à ajuster les recommandations alimentaires et hygiéno-diététiques à chaque saison : il ne s’agit pas là de croyances, mais d’observations physiologiques désormais validées par la recherche récente.
Durant l’hiver, le corps doit produire plus de chaleur interne. L’exposition réduite au soleil diminue la synthèse de vitamine D, influence nos hormones du sommeil (mélatonine) et diminue la production de sérotonine, impactant moral et immunité (Kalsbeek et al., 2017).
La naturopathie recommande de limiter les crudités trop fréquentes en hiver afin de préserver l’énergie digestive : ceci est corroboré par des travaux sur la capacité du microbiote à fermenter différemment les fibres selon la température ambiante (Gonzalez et al., 2019).
Le printemps est la saison-clé du nettoyage organique. Sous l’influence de la lumière croissante, la mélatonine diminue, améliorant la vitalité et le besoin de mobilisation (Stenvers et al., 2019).
Certains probiotiques naturels (kéfir, choucroute, sarrasin germé) soutiennent la diversité du microbiote, clé du système immunitaire de la muqueuse digestive, essentielle en période de changement de saison.
Le corps doit réguler l’élévation de la température environnementale, maintenir une hydratation optimale et limiter l’inflammation (plus fréquente par déshydratation estivale). Le microbiote change également de composition en fonction de la chaleur (Kurti et al., 2018).
Le cycle circadien de la digestion penche aussi vers une assimilation des féculents en début de journée, alors qu’en soirée, il conviendrait d’alléger les plats, comme le confirme la chronobiologie appliquée : moins de résistance à l’insuline le matin (Oosterman et al., 2017).
L’organisme doit s’adapter au ralentissement : raccourcissement des jours, baisse de la température, humidité. C’est la saison de la préparation immunitaire et du soutien émotionnel (Logan & Jacka, 2014).
Des études montrent que la cohérence des apports alimentaires avec les signaux lumineux saisonniers (photopériode) améliore la gestion de la glycémie, des lipides et optimise la fonction immunitaire (Cedernaes et al., 2019). Même l’expression des gènes de l’immunité et du métabolisme varie selon la saisonnalité, montrant que notre corps adapte naturellement son fonctionnement… à la condition d’un mode de vie respectant ce rythme (Dopico et al., 2015).
En pratique, la naturopathie privilégie donc :
Bien que certains clichés persistent (crudivorisme toute l’année, cure de détox en période de froid, excès de fromage dans une alimentation estivale), les erreurs saisonnières exposent au risque de déséquilibres métaboliques : fatigue chronique, troubles digestifs, baisse du système immunitaire.
Des travaux statistiques confirment que le désalignement saisonnier augmente l’incidence du syndrome métabolique, des troubles du sommeil et la vulnérabilité aux infections (Wyse et al., 2018). Les consultations en naturopathie peuvent donc être l’occasion d’un bilan personnalisé basé sur le vécu individuel des saisons, pour réajuster l’alimentation, les compléments et les rythmes de sommeil.
Pour chaque consultant(e), il convient d'ajuster les conseils selon l’âge, le profil hormonal, la vitalité, les habitudes alimentaires, le passé médical et le type de travail exercé (extérieur/intérieur).
Un suivi avec Naturopathe à Esneux – Sara Kassotakis – Naturopathie proche de Liège (cliquez ici) permet de construire un véritable plan saisonnier personnalisé, pour allier vitalité, immunité et sérénité en toutes circonstances.
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Loin d’être une tradition folklorique, l’adaptation de l’alimentation aux saisons est validée par la chronobiologie moderne. En naturopathie, écouter les messages du corps au fil des saisons, ajuster fréquemment l’assiette et respecter ses rythmes internes est un gage de santé globale. Ce mode de vie, bien accompagné, favorise l’équilibre émotionnel, le renforcement du système immunitaire et la prévention des troubles métaboliques.
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