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Acupuncture et fatigue chronique post-virale : peut-elle réinitialiser nos circuits de l’énergie ?

Acupuncture à Esneux – Katty Lhermitte – Acupuntrice proche de Liège

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

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Acupuncture et fatigue chronique post-virale : peut-elle réinitialiser nos circuits de l’énergie ?

La fatigue chronique figure parmi les motifs les plus fréquents en consultation de médecine générale et, aujourd’hui, elle intrigue également le monde de l’acupuncture. Depuis les vagues de la COVID-19, de plus en plus de patients présentent une syndrome post-infectieux où l’épuisement physique et mental s’installe durablement, souvent sans cause biologique identifiable. Dans ce contexte, l’acupuncture attire l’attention des scientifiques et des thérapeutes : peut-elle réellement « relancer » l’énergie perturbée après un choc viral ? Comment expliquer ce phénomène selon les méridiens, et que disent les dernières recherches sur la ré-harmonisation énergétique ?

La fatigue post-virale : une énigme médicale entre deux mondes

Communément surnommée « long COVID », la fatigue post-virale désigne un trouble où l’organisme, même après la disparition de l’infection, reste plongé dans un état de léthargie profonde, accompagné de douleurs diffuses, de troubles cognitifs («brain fog») et de perturbations du sommeil. Selon la médecine occidentale, il pourrait s’agir de désordres immunitaires, inflammatoires ou neuronaux – mais aucune cause unique n’explique l’ensemble du tableau.

En médecine traditionnelle chinoise (MTC), cette fatigue n’est pas une conséquence évidente de l’infection elle-même : elle résulte d’un « effondrement du Qi », en particulier du « Wei Qi » (énergie défensive), et d’un déséquilibre au niveau des organes énergétiques majeurs, principalement la Rate et le Rein. Certains praticiens y voient également un blocage des méridiens, spécialement après des infections préoccupantes comme la grippe, la mononucléose ou la COVID-19.

De la cartographie des méridiens à la biologie de l’énergie

Dans la vision de la MTC, l’énergie vitale circule le long de 12 principaux méridiens. Ces canaux, dont chacun est lié à une fonction d’organe, forment un réseau où l’énergie (Qi) et les liquides organiques sont en mouvement perpétuel. Lorsqu’une infection survient, selon la théorie des « facteurs pathogènes externes », le corps mobilise une énergie défensive (Wei Qi) pour repousser l’intrus. Mais parfois, le virus, ou la réaction inflammatoire excessive, laisse des « vestiges énergétiques » (sha yin, humidité, stagnation d’énergie) sur les méridiens.

Chez de nombreux patients post-viraux, la MTC objectivera au pouls et à l’examen de la langue :

  • un vide d’énergie de la Rate (asthénie physique, faiblesse digestive),
  • un vide du Rein (épuisement profond, problèmes de mémoire),
  • une stagnation du Foie (irritabilité, tension musculaire),
  • voire une humidité persistante qui « encombre » la circulation du Qi (sensation de corps lourd, brouillard mental).

Les acupuncteurs expérimentés effectuent alors une « cartographie » des méridiens touchés : certains points stratégiques, comme Zusanli (E36), Guanyuan (RM4), Qihai (RM6) ou Taixi (R3), sont souvent affaiblis ou douloureux à la pression, témoignant d’un déficit énergétique latent.

La face scientifique de l’acupuncture dans le syndrome de fatigue chronique

Mais que retrouve-t-on du côté des études ? Au cours des dernières décennies, plusieurs recherches ont tenté de percer les effets de l’acupuncture sur la fatigue chronique (SFC), un syndrome très proche de la fatigue post-infectieuse, tant par ses symptômes que par l’absence de biomarqueurs spécifiques.

Un essai contrôlé randomisé paru dans Scientific Reports (2017) a évalué l’efficacité de l’acupuncture sur la fatigue chronique sur un échantillon de 120 patients. Résultat : après 4 semaines de traitement, les sujets du groupe acupuncture affichaient une diminution significative des scores de fatigue et de l’anxiété, en comparaison au groupe témoin, avec notamment une amélioration de la capacité à l’effort, de la concentration et de la qualité du sommeil.

Une autre étude publiée sur PMC – Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine (2019) rassemble les preuves de l’impact de l’acupuncture sur l’axe neuro-immuno-endocrinien, puisque l’aiguille activerait certains mécanismes de modulation inflammatoire et de sécrétions hormonales du stress. En particulier, l’acupuncture pourrait agir sur l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS), dont le dérèglement est soupçonné dans de nombreux syndromes de fatigue post-infectieuse.

Acupuncture : comment relancer les circuits de l’énergie ?

La « réinitialisation énergétique » par l’acupuncture repose, dans la pratique, sur l’identification puis la stimulation de points-clefs. Voici les axes classiques du traitement :

Rééquilibrer Rate et Rein : cœur du protocole

La Rate est considérée dans la MTC comme le chef d’orchestre de la vitalité quotidienne. Après une infection, elle peine souvent à transformer les aliments en énergie, créant un « vide de Qi ». On emploiera :

  • Zusanli (E36) : point maître du renforcement du Qi général, améliore la récupération et le tonus musculaire ;
  • Pishu (V20) : point Shu du dos, stimule la digestion, réduit la sensation de lourdeur ;
  • Qihai (RM6) et Guanyuan (RM4) : relancent le centre énergétique, luttent contre l’épuisement profond.

Le Rein gouverne l’énergie vitale de fond (Jing). Après une épreuve infectieuse, il est fréquemment « asséché » :

  • Taixi (R3) : restaure capital énergétique du Rein ;
  • Shenshu (V23) : point Shu du Rein, fortifie la vitalité profonde.

Lever l’humidité et la stagnation, chasser les séquelles virales

En MTC, si l’humidité post-inflammatoire stagne, tous les circuits s’enrayent. On active alors :

  • Sanyinjiao (RP6) : draine l’humidité, harmonise Rate et Rein ;
  • Yinlingquan (RP9) : point clé des liquides, lutte contre la sensation de lourdeur ;
  • Taichong (F3) : chasse la stagnation du Foie, ressource la vitalité émotionnelle.

Régénérer le Wei Qi : l’immunité énergétique

Après une infection, l’aiguille peut aussi renforcer la « barrière défensive » :

  • Zusanli (E36) et Hegu (GI4) : association maîtresse pour relancer immunité et circulation du Qi défensif.
  • Dazhui (DM14) : point carrefour de toutes les énergies Yang, relance l’axe « protection naturelle » du corps.

Synergie auriculaire et stimulation du système nerveux végétatif

Chez certains patients, l’ajout de l’acupuncture auriculaire apporte un effet de « déblocage » additionnel. Les points oreille Shenmen, Point Maître du Rein ou Souscortical moduleraient la réponse parasympathique, apaisant le stress post-infectieux et aidant à restaurer un sommeil récupérateur.

Mises en pratique cliniques : dosage, fréquence, individualisation

Un traitement typique de fatigue post-virale démarre par une à deux séances hebdomadaires pendant quatre à six semaines, puis s’espace à mesure que la vitalité remonte. Le choix des points est individualisé, tenant compte des spécificités de chaque patient : antécédents de stress chronique, terrain digestif fragile, hypersensibilité musculaire... Certains protocoles incluent de la moxibustion : chaleur douce sur des points comme RM6, RP6 ou DM14, pour réchauffer et dynamiser l’énergie profonde.

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Voyage dans la physiologie contemporaine : neurotransmetteurs, inflammation, axes du stress

Si le concept de « méridien » semble abstrait en biologie moderne, des correspondances émergent aux frontières de la médecine intégrative. L’acupuncture a démontré sa capacité à moduler :

  • les cytokines (réducteur de l’inflammation résiduelle souvent impliquée dans la fatigue chronique) ;
  • la sécrétion de cortisol et la régulation de l’axe HHS : amélioration de la résistance au stress et des capacités de récupération ;
  • la production de sérotonine et mélatonine : deux molécules essentielles pour la sensation de vitalité et un sommeil réparateur.

Une avancée majeure : des études montrent que l’aiguille augmente la disponibilité de l’adénosine locale (molécule signal de la détente musculaire), possède des effets anti-inflammatoires et normalise l’activité du système nerveux autonome (équilibre ortho et parasympathique).

Acupuncture et fatigue post-infectieuse : la synthèse

Loin d’être un simple placebo, l’acupuncture propose une approche personnalisée qui tient compte non seulement du terrain et de l’histoire virale, mais aussi de la psychologie et du mode de vie. Elle agit comme un chef d’orchestre : redonne du souffle à la Rate, nourrit la force du Rein, dégage les méridiens des scories inflammatoires. Parallèlement, des mécanismes moléculaires commencent à être objectivés, validant l’intérêt d’un accompagnement lors de syndromes post-infectieux persistants.

Le patient bien informé bénéficie alors d’une alliance thérapeutique : alors que la biologie peine à expliquer la chronicité de la fatigue, la MTC dispose d’un arsenal de techniques éprouvées pour restaurer la sensation de puissance intérieure. L’acupuncteur jouera la carte de la flexibilité, adaptant le protocole au fur et à mesure du retour de la vitalité, en complément du suivi médical classique et d’un accompagnement en nutrition/sommeil/gestion du stress.

Conclusion : une voie innovante pour sortir du tunnel de la fatigue chronique

Dans un monde où l’épidémie de fatigue post-virale devient un enjeu de santé publique, l’acupuncture se positionne comme une discipline à la frontière du soin holistique et des neurosciences. Par l’entrelacement des méridiens, des techniques de poncture et des découvertes sur l’axe neuro-immune, elle ouvre de nouvelles perspectives pour celles et ceux qui peinent à retrouver l’énergie après une infection. Nul besoin d’opposer spiritualité et biologie : la recherche avance, et le dialogue entre les disciplines s’enrichit.

Une démarche intégrative peut alors permettre de réinitialiser les circuits énergétiques bloqués, de réduire l’inflammation persistante, de relancer l’immunité et d’accompagner un retour progressif à la vitalité. Pour le patient, c’est l’assurance de ne plus être seul face à l’épuisement, mais de bénéficier d’un soin personnalisé, reconnu et validé.

Vous souhaitez en savoir plus ou expérimenter l’approche énergétique de la fatigue post-virale ? Un accompagnement sur-mesure en acupuncture est possible :

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Pour approfondir

Acupuncture for Chronic Fatigue Syndrome and Idiopathic Chronic Fatigue – Scientific Reports, 2017.
Effectiveness and Safety of Acupuncture for Chronic Fatigue Syndrome – Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine, PMC review 2019.