Psy Enfant - AdoPsychologue – Mme Ariane Humblet
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
📞 Téléphone RDV : 0495 66 00 61
Un vide. C’est ce que ressentent beaucoup de parents après une perte périnatale. Pourtant, on en parle si peu, comme si le silence devait tout réparer. Grave erreur. Derrière chaque histoire de deuil périnatal, il y a des vies bouleversées, des rêves interrompus. Que faire quand le poids du chagrin devient trop lourd à porter ? Ici, nous explorerons ensemble pourquoi un soutien psychologique spécialisé est absolument crucial pour avancer après un tel drame, notamment chez les familles et les enfants, à toutes les étapes. Car la douleur mérite plus que des phrases toutes faites. Elle mérite d’être entendue, accompagnée, comprise.
Si le sujet est difficile, c’est parce qu’il touche à l’impensable : la perte d’un bébé avant, pendant ou juste après la naissance. Mais dans ce malheur silencieux, une prise en charge bienveillante, comme celle d’une psychologue expérimentée, permet souvent d’éviter que la souffrance ne s’installe pour toujours. Et ce, qu’on habite à Liège, aux alentours de Liège, ou plus loin en Belgique. Allons droit au cœur du sujet.
On croit à tort que la tristesse du deuil périnatal ne concerne que la mère. C’est pourtant toute la famille qui vacille. Vous avez peut-être des images plein la tête : une chambre vide, un prénom jamais prononcé, l’entourage gêné, maladroit… Ce type de perte fait écho à un futur qui ne se réalisera jamais. Un trou béant, bien réel. Peut-être plus ardu encore, ce deuil d’un bébé qu’on connaît peu ou même pas du tout.
Chez les parents – la mère, le père parfois trop oubliés – la peine est viscérale. Le corps a porté la vie. L’esprit a déjà projeté des moments, imaginé des anniversaires. C’est une blessure invisible, que l’on peine à nommer. Voici ce qui revient souvent en consultation :
– La sensation d’avoir échoué, d’être “moins parent” que les autres.
– De la colère, contre le monde, soi-même, le corps médical.
– Une profonde solitude : les amis, la famille fuient les mots qui font mal.
– Des troubles du sommeil, de l’alimentation, de l’attention.
– Une angoisse pour toute nouvelle grossesse, peur que l’histoire recommence.
– Parfois… le couple se fissure.
Mais les enfants déjà présents, eux aussi, sont touchés. Certaines études estiment que 30 à 40 % des frères et sœurs vivent de la tristesse, de la peur ou de l’incompréhension après la perte d’un bébé attendu. Ils sentent, même sans mots. L’impression d’un nuage noir à la maison. Parfois, ils imaginent que c’est “de leur faute”, ou que d’enfants, “il vaut mieux ne pas s’attacher”. Un risque avéré de troubles anxieux, d’isolement scolaire, de régressions (troubles du sommeil, pipi au lit). Le deuil “perdure”, se transforme, se transmet. Il est impératif de demander accompagnement psychologique à tous les membres de la famille pour éviter qu’un tsunami intérieur ne balaye tout sur son passage.
Pourtant, la société minimise. “Tu en auras d’autres”, “ça arrive”, “c’est la vie”. Autant de phrases qui font plus de mal que de bien.
La parentalité, c’est un projet de vie. Le deuil périnatal vient fracasser ce projet sans ménagement. Il fragilise la confiance en soi, renforce la culpabilité parentale. Parfois, même en dehors du couple, tout bascule : au travail, dans les amitiés, face aux autres enfants. Un deuil périnatal, c’est un roc dans la chaussure. On voudrait continuer à marcher, mais on a mal à chaque pas. Or, dès lors que les mots ne sortent pas, le mal-être s’infiltre jusqu’à s’imprimer chez certains profondément. D’où l’importance d’un soutien psychologique qui ne se contente pas de “s’occuper” du symptôme, mais accompagne tout le cheminement, tout le projet parental explosé.
On sous-estime le retentissement psychologique du deuil périnatal sur les enfants et adolescents. Ils sont des éponges émotionnelles : ils absorbent tout, même quand les adultes pensent « protéger ». Alors, quels signaux doivent alerter les parents, l’entourage ou les enseignants ?
– Des changements brusques d’humeur (irritabilité, tristesse, accès de colère).
– Difficultés à se concentrer, résultats scolaires en chute.
– Troubles du sommeil, cauchemars récurrents liés à des bébés, à la disparition.
– Régressions : refaire pipi au lit, réclamer la présence des parents pour dormir.
– Isolement, refus de parler de la famille, sentiment d’exclusion.
– Questionnements sur la mort, l’après, sur la culpabilité (“Est-ce ma faute si le bébé n’est pas venu ?”).
Plus les enfants sont jeunes, plus ils expriment l’émotion sur un mode “physique” ou “comportemental” : colères, fatigue, somatisations (maux de ventre, de tête…). Chez les adolescents, la blessure s’exprime parfois en retrait, cynisme, ou inquiétude diffuse. L’idée de “ne plus vouloir grandir”, ou encore d’éviter d’évoquer ce sujet douloureux avec des amis.
Il existe même un phénomène de transmission intergénérationnelle du trauma : un deuil périnatal non accompagné peut devenir un bagage invisible que l’enfant porte malgré lui, jusque dans sa propre entrée en parentalité. C’est un poids qui, mis sous le tapis, finit par ressortir un jour.
Vous avez repéré l’un de ces signes ? Inutile de culpabiliser. Ce qui compte, c’est d’agir dès qu’on soupçonne une souffrance. Les enfants n’oublient pas, ils apprennent à composer avec l’absence grâce à un adulte sécurisant… et parfois à un professionnel formé.
Pression de la parentalité : comment apprendre à se déculpabiliser
Certaines familles hésitent à consulter. Par peur d’aggraver la blessure, ou parce qu’elles se sentent “illégitimes”. Erreur. Le recours à une psychologue spécialisée (enfants, adolescents, parentalité) offre un espace neutre, sans jugement, où déposer ce qui pèse. C’est comme venir poser un sac trop lourd à terre, même juste pour quelques minutes. Quelquefois, ce n’est pas tant le contenu du sac qui compte, mais de savoir qu’on n’est pas seul pour le porter.
En Belgique, de plus en plus de professionnels sont formés à l’écoute du deuil périnatal. Leur approche diffère selon le ressenti :
– Thérapies individuelles : pour l’adulte, l’enfant, ou l’adolescent, selon son âge, sa personnalité.
– Accompagnement du couple : exprimer ensemble la douleur, la colère, éviter de s’éloigner.
– Groupes de parole, soutien parental, ateliers de résonance créative (dessin, symboles).
Certains psychologues, comme Madame Ariane Humblet à Esneux, pratiquent une écoute active, adaptée à la famille, avec des outils “à hauteur d’enfant” ou d’adolescent. L’objectif : permettre au deuil de s’exprimer, d’être “autorisé”. En séance, parfois, un simple dessin révèle plus que cinquante mots. Chez certains autres, il faut du temps pour placer le premier mot sur la douleur. Et ce n’est pas grave : chacun avance à son rythme. L’essentiel, c’est de ne pas rester seul avec la tristesse qui gangrène le quotidien. Même aux alentours de Liège, il existe des espaces pour libérer la parole.
Plus on consulte tôt – dans les semaines ou mois qui suivent –, plus l’accompagnement peut éviter que le deuil ne se transforme en angoisse persistante, anxiété, ou même refus durable d’engager un autre projet parental. Le soutien du psychologue, c’est aussi offrir un refuge là où la société manque de mots.
En savoir plus sur les troubles anxieux chez l’enfant et l’adolescent
Chaque histoire de deuil est unique. Mais souvent, la démarche commence par une simple prise de contact : un coup de fil, un mail, un rendez-vous. La première séance sert à poser les bases : que s’est-il passé ? Où en êtes-vous ? Quels mots utilisez-vous pour en parler ? Est-ce difficile de raconter ? On y va doucement. On ne bouscule jamais les familles. Si consulter semble trop douloureux, le psychologue respecte toujours le rythme, sans forcer ni précipiter.
Au fil des séances, l’objectif est de nommer la perte, redonner du sens, pacifier la culpabilité. Quand l’enfant ou l’adolescent est accompagné, on privilégie les outils de communication adaptés : jeu, dessin, écriture, parfois marionnettes ou objets symboliques. On n’oublie pas les parents. On les aide à avancer dans leur propre deuil, pour éviter que leur souffrance n’éclipse celle de leur(s) enfant(s).
La durée du suivi varie : parfois, quelques séances suffisent à débloquer une parole, apaiser une angoisse. D’autres familles préfèrent un accompagnement “au long cours”, par étapes : avant ou pendant une nouvelle grossesse, par exemple. Le soutien psychologique s’adapte toujours à la réalité de chaque famille, jamais de recettes magiques ni de jugement. Il n’est jamais trop tard pour demander de l’aide.
Psychologue – Mme Ariane Humblet
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Un deuil périnatal n’est pas une parenthèse. C’est parfois un virage brutal, qui oblige à tout repenser. “Comment continuer ?” “Peut-on retrouver un peu de paix ?” Il n’y a pas de recettes miracles, ni de délais standards. Mais plusieurs étapes clés émergent souvent chez les familles accompagnées par un professionnel :
1. Reconstruire la parole : Le silence du deuil est lourd. Oser, d’abord, s’autoriser à parler, que ce soit avec le partenaire, les enfants ou un psychologue. Certains écrivent une lettre à l’enfant perdu, d’autres créent une boîte à souvenirs, dessinent, allument une bougie à chaque date symbolique. Chaque mot, chaque geste posé ensemble recoud un peu la déchirure.
2. Apprivoiser la culpabilité : Parfois, même après des mois, une mère se sent coupable (“je n’ai pas assez fait”, “je n’ai pas ressenti les signes…”). Le père, lui, se sent parfois spectateur impuissant. Une aide professionnelle permet de remettre les choses à plat, de réaliser qu’on ne décide pas de la vie ou de la mort. C’est la première brique d’une nouvelle confiance.
3. Retrouver du lien : Avec l’entourage, mais surtout entre membres de la famille. Célébrer ce qui unit, sans gommer l’absence. Peut-être vais-je créer un rituel avec mes enfants, pour qu’ils aient le droit d’en parler quand ils en ressentent le besoin. Le lien se reconstruit lentement, comme un pont cassé à rebâtir.
4. Revenir à la vie : Ce n’est pas “oublier” ou “tourner la page”. C’est accepter que la douleur fasse partie du chemin, tout en continuant à créer, aimer, avancer. Certaines familles témoignent qu’une fois la parole libérée, la lumière revient peu à peu. Parfois, c’est une nouvelle grossesse, mais pas toujours. L’objectif n’est jamais de “remplacer”, mais d’accueillir le deuil comme une étape de sa vie, et non une fracture définitive.
Un chiffre : selon les études, près de 80 % des familles accompagnées de façon adéquate parviennent à retrouver un équilibre émotionnel dans les deux ans. Sans accompagnement, ce chiffre chute fortement.
Vous avez peut-être l’impression que l’orage ne finira jamais. Et pourtant… comme après une tempête, il reste toujours des racines prêtes à (re)germer. Oser demander de l’aide, c’est déjà faire un pas vers la lumière.
Comment savoir si mon enfant a besoin d’un accompagnement psychologique après un deuil périnatal ?
Si votre enfant montre des signes de tristesse durable, d’angoisse, de régression ou de difficultés scolaires après la perte d’un bébé, il est conseillé de consulter un professionnel. Un psychologue pourra déterminer si un accompagnement est nécessaire pour l’aider à traverser cette période difficile.
Pourquoi consulter un psychologue après un deuil périnatal, même si on ne “ressent rien” au début ?
Le deuil périnatal peut provoquer des réactions émotionnelles différées. Même si les signes de tristesse ou d’angoisse n’apparaissent pas tout de suite, un suivi précoce permet de prévenir l’apparition de troubles à long terme et favorise une meilleure gestion émotionnelle chez chaque membre de la famille.
Quand prendre rendez-vous avec un professionnel après un deuil périnatal ?
Dès que la tristesse, la solitude ou la culpabilité deviennent trop lourdes à gérer au quotidien, il est important de consulter. Un accompagnement psychologique peut être bénéfique dans les semaines ou mois qui suivent la perte, mais il n’est jamais trop tard pour demander de l’aide.
Faut-il expliquer le deuil périnatal aux jeunes frères et sœurs ? Comment s’y prendre ?
Oui, il est essentiel d’expliquer simplement la situation aux enfants, avec des mots adaptés à leur âge. Les psychologues peuvent vous aider à trouver les mots justes et à instaurer un climat de confiance pour permettre aux frères et sœurs d’exprimer leurs questions ou inquiétudes.
1. Cacciatore, J., "Psychological Effects of Stillbirth on Parents", Seminars in Fetal & Neonatal Medicine, 2013. – Étude sur l’impact psychologique du deuil périnatal et l’importance du soutien spécialisé.
2. O’Leary, J., & Warland, J., "Untold Stories of Infant Loss: The Importance of Support", Journal of Family Nursing, 2016. – Montre comment la prise en charge psychologique réduit les conséquences sur les parents et les enfants.
3. Boyle, F., et al., "The impact of stillbirth on mothers and partners", BMC Pregnancy and Childbirth, 2016. – Résume les troubles émotionnels persistants après deuil périnatal et l’aide professionnelle.
4. Turton, P., et al., "Long-term psychological outcome of mothers and fathers after stillbirth", BJOG: An International Journal of Obstetrics & Gynaecology, 2009. – Analyse comment l’accompagnement psychologique structure le processus de deuil à long terme.